MONDIPOINT / DIAL'N SEW / DRESSMAKER 205 / etc.
Cette page concerne la restauration et la réparation d'une machine à coudre Mondipoint (marque de La Redoute) qui est en fait une machine Dial'N Sew, possiblement, modèle 205. Une photo de la machine pour savoir de quoi on parle :
PRÉSENTATION DE LA MACHINE
Pour ce que j’ai compris, Dial’N Sew est une marque de machines à coudre produites par la société japonaise Koyo située à Osaka.
La présente machine a été vendue sous divers noms de marques de distributeurs. La marque la plus connue est Dressmaker aux US chez qui la machine porte la référence 205. J’appellerai donc faute de mieux cette machine Dial’N Sew 205.
Fonctionnellement, elle fait le point droit et le zigzag. Elle dispose d’un panneau de commande assez clinquant permettant de faire les différents réglages : longueur et largeur de point, marche arrière, position de l’aiguille , etc.
Sur la construction, « c’est du lourd ». Elle se rapproche de la Janome 575 dont elle partage la même architecture mais avec une finition un peu inférieure, j’y reviendrai.
Le corps de la machine est en fonte d’acier et toute la mécanique est faite de métal. Il s’agit d’une machine idéale pour faire de la musculation. Évidemment, elle est du coup très stable et aussi très solide. À priori, elle doit pouvoir coudre à peu près n’importe quoi (voir cependant les conclusions et les défauts non réglés sur cette machine particulière).
Cette machine peut-elle encore être utilisée en 2024 ? Sans hésitation, oui, si l’on se contente du zigzag et du point droit, ce qui doit répondre à la grande majorité des besoins. Elle est suffisamment simple pour être facile à nettoyer et à régler si nécessaire, sous réserve que vous soyez un minimum bricoleur, car je ne pense pas qu’un atelier de réparation acceptera de s’en occuper.
Elle a cependant quelques points faibles :
- Son panneau de commande est la partie la moins bien construite de l’ensemble. Sur ma machine, un axe permettant de régler la largeur du point présentait un jeu important et du fait de la mauvaise conception de la pièce, il peut poser problème s’il doit être réparé (j’ai mis une photo de l’intérieur du panneau de commande un peu plus loin qui rendra les choses plus explicites).
- Le boitier en plastique est très léger. Il n’était pas cassé (du moins, pas trop, juste un guide intérieur), mais il était déformé par le poids considérable de la machine.
- La pédale est très bas de gamme et pose un problème du point de vue de la sécurité électrique. De manière générale, la conception électrique est d’un autre temps (en tout cas, plus aux normes actuelles). Idéalement, il faudrait relier cette machine à la terre pour plus de précaution.
- Certains matériaux sont d’une qualité médiocre, en particulier, certaines parties accessoires chromées (dont le volant qui en plus sur cette machine, avait subi des chocs). Et le porte-canette était rouillé (mais pas le crochet).
Ces points sont assez mineurs. Mais ayant eu entre les mains une machine Janome 575 juste avant, on se situe un cran en dessous en termes de finition et de qualité des matériaux, même si les deux machines se ressemblent beaucoup.
Pour ces raisons, je ne la recommande pas spécialement. Si vous cherchez une machine (très) solide faisant le point droit et le zigzag, orientez vous plutôt vers une machine Janome 575 (ou Thimonnier qui les a distribuées). Ou peut-être une Elna Zigzag (ceci-dit, elle n'est probablement pas aussi solide que ce char d'assaut). Dans tous les cas, ne mettez pas trop cher (entre 30€ et 50€ maximum en 2024). Et vous devrez faire (ou faire-faire) un minimum de révisions.
ERGONOMIE
L’ergonomie est assez habituelle par rapport aux machines modernes. On notera cependant une particularité : la sélection de la largeur de point se fait par un bouton disposant d’un ressort de rappel. Il ne tient donc pas par lui-même en positon et il faut bloquer sa position avec un autre bouton. Lorsqu’on le débloque, le sélecteur de largeur revient automatiquement à sa position initiale qui correspond au point droit. Ce n’est pas forcément très pratique même si c’est « amusant ».
Sinon, le point noir habituel (selon moi) pour les machines japonaises de cette époque (Janome, Brother, Happy...) est la mise en place de l'aiguille que je ne trouve pas pratique.
PREMIER CONTACT ET PHOTOS
La machine a dû être beaucoup utilisée par sa première propriétaire (la grand-mère de la personne qui m’a vendu la machine). Je dis cela parce que certaines parties mécaniques présentaient un léger jeu (sans conséquence) et aussi, parce que la machine m’a été fournie avec un nombre considérable de canettes.
Elle a été bien entretenue et je n’ai eu qu’à faire que quelques démontages (barre d’aiguille et pied presseur, et quelques autres bricoles) pour supprimer les traces d’huile séchée. Bizarrement, les deux seuls pignons (en métal) de la machine étaient exempts de graisse.
Pour le reste, nettoyage au dégraissant (Bardhal, essence…) puis lubrification (graisse, huile).
Dans les photos qui suivent, certaines sont prises avant le nettoyage, d'autres après. Normalement, ça se voit !
Conseils pour le démontage
Pas grand-chose à signaler, la machine est simple et le démontage est intuitif. Je n’ai pas eu le droit comme sur d’autres machines au sketch des vis bloquées par la graisse séchée.
À propos des vis, faites attention à ne pas les égarer. Certaines sont au pas métriques mais d’autres au pas américain (du moins je suppose).
Un point ennuyeux cependant : l’arbre inférieur qui actionne le crochet est fixé à une bielle via une vis de blocage et une clavette qui est entrée à force. Autant dire que l’ensemble est quasiment indémontable, du moins, pas facilement. Sur d’autres machines, la liaison entre les deux éléments se fait uniquement par des vis de blocages.
Une bizarrerie : le ressort de rappel de la pièce qui détermine la largeur du point zigzag est fixée sur une vis de fixation du mécanisme qui permet de rembobiner une canette. Je vous laisse voir sur la photo qui suit.
Visiblement, les concepteurs n’avaient pas bien étudié leur coup (le ressort est gêné par une autre vis de fixation. De plus, bloquer un ressort de cette façon, qui plus est sans rondelle n’est pas idéal). Ce n’est pas grave mais j’ai noté que sur une machine Riccar (japonaise aussi) quasiment identique, ce ressort était différent et fixé à un endroit dédié (le mécanisme de rembobinage est différent sur la machine Riccar).
Démontage du bouton de longueur de point : il faut le mettre en position maximum (5) ce qui permet d’avoir accès à la vis qui bloque le bouton rouge de marche-arrière. On peut ainsi retirer ce bouton, puis dévisser les deux vis de blocage du bouton de largeur de point.
À propos des boutons et du panneau de commande, ils sont attirés par un aimant mais je ne sais pas de quel alliage il s’agit (ça ressemble à du Zamak mais le Zamak n’est pas magnétique).
Conseils pour le remontage
J’ai eu une mauvaise surprise après le remontage de la machine : un point dur s’était formé et j’ai mis pas mal de temps à trouver l’origine. Il s’agissait de la pièce en photo sur le vilebrequin. Celle-ci est assez mal usinée et présente un sens de montage (ce sens n’existe pas sur d’autres machines que j’ai eu qui fonctionnent sur le même principe). Dans le mauvais sens, une partie métallique frottait sur l’arbre. Une fois le sens inversé, la machine a fonctionné avec une grande douceur et sans point dur.
Réparation du panneau de commande
Le panneau de commande est peut-être la partie la plus mal finie de la machine. Voici une vue de l'intérieur du panneau.
L'axe de commande de la largeur pousse une barre de réglage à l'intérieur de la machine. Il doit contrarier l'action d'un ressort de rappel de cette barre ce qui fait qu'avec le temps et étant donné sa fixation, l'axe prend du jeu. J'ai été obligé de le souder.
RÉGLAGES
Sur une ancienne machine, certains réglages doivent être repris du fait de l'usure. C'est en particulier le cas pour la largeur des points. quelques éléments présentaient des signes d'usure visibles :
- La plaque métallique qui coulisse dans le panneau de commande et qui permet de bloquer le bouton de sélection de largeur du point (pas grave).
- La tige associée au bouton de largeur du point qui permet de pousser le levier de sélection de largeur du point (voir Panneau.
- Le levier de sélection de largeur du point (un peu usé là ou la tige le pousse) et qui semblait légèrement tordu (je n’en suis pas certain cependant).
Les réglages à effectuer sont les suivants :
- Le zéro : en position point droit, l'aiguille doit être centrée et ne pas bouger lors de la rotation du volant. Si elle bouge, ne serait-ce que légèrement, les points droits seront légèrement de travers.
- Réglage des positions droites et gauche : elle concerne à la fois la position de l'aiguille avec la manette L (left-gauche), M (milieu), R (right-droite) et la position de l'aiguille lors des points zigzag. L'aiguille ne doit pas déborder de l'ouverture de la plaque à aiguille et doit se déplacer d'une distance égale à droite et à gauche par rapport à la position du milieu.
En l'absence d'un manuel de service, les explications que je donne le sont sous toutes réserve.
Particularité du crochet
Le crochet (oscillant) se trouve sur le côté gauche de la machine dans la continuité d'un arbre. En point zigzag, il se déplace de droite à gauche pour suivre la position de l'aiguille. L'intérêt de cette disposition est qu'une fois le réglage du crochet effectué pour le point droit (position de l'aiguille par rapport au crochet), ce réglage sera également valable pour le point zigzag. L'inconvénient est que l'ensemble arbre plus crochet est assez lourd et son déplacement de gauche à droite peut entrainer des vibrations.
Sur des machines où le crochet est fixe, le réglage de l'aiguille pour le point zigzag est un peu plus délicat mais la machine est moins suceptible de vibrer.
Dans ce qui suit, je fait l'hypothèse que le réglage du crochet par rapport à l'aiguille se fait en dessous de la machine en dévissant le collier et en ajustant la position du crochet latéralement (cf. réglage position crochet ci après).
(machine non nettoyée)
Mouvement zigzag, généralités
La barre d'aiguille est actionnée de droite à gauche via une barre qui se déplace latéralement sous l'action de la came (1) à laquelle est est fixée. L'autre extrémité de la came (1) circule dans un guide courbe (2). Ce guide est fixé à une extrémité (3) sur un axe ce qui détermine son point de rotation et de l'autre côté, il se déplace de la gauche vers la droite grâce à un excentrique qui est entrainé par l'arbre supérieur via un engrenage.
La largeur du déplacement est déterminée par la position de la came (1) sur le guide (2). Près de l'axe de rotation du guide quelque soit la position de l'autre extrémité du guide la largeur est nulle. Mais si la came 1 se trouve à l'autre extrémité du guide, son déplacement sera maximum et donc, la largeur du point sera maximum.
On a donc l'explication de la formation du point zigzag. Le réglage de la largeur du point se fait en positionnant la came (1) via la pièce (3) qui est elle-même actionnée par le bouton de largeur qui se trouve en façade.
La commande de positionnement L-M-R déplace l'axe de rotation du guide à droite ou à gauche. Si la largeur du point est nulle (came (1) positionnée sur l'axe de rotation du guide (2)) l'aiguille se trouvera complètement à gauche (L) ou à droite (R) et restera fixe.
Si la largeur du point n'est pas nulle :
- En position L, l'aiguille se déplacera entre la gauche et la demi largeur qui se trouve à droite de la position M.
- En position R, l'aiguille se déplacera entre la droite et la demi largeur qui se trouve à gauche de la position M.
Je ne suis pas certain que ce type de déplacement soit conseillé par le fabricant et pour ma part, je laisserai la largeur de point à 0 si je dois utiliser les positions L ou R.
Ces explications étant données, les réglages à effectuer deviennent évidents :!
Note : pour faire les réglages il est conseillé de démonter le panneau de commande.
Réglage du zéro
Le réglage du zéro consiste à faire en sorte qu'en position M, l'aiguille se trouve au centre de l'ouverture de la plaque à aiguille et qu'elle ne bouge pas.
- Retirez la pièce de réglage de largeur du point (7) en dévissant la vis (b).
- Mettez le sélecteur en position M.
- Positionnez le centre du roulement porté par la came (1) juste au dessus du centre de l'axe de rotation du guide (2).
- Desserrez les vis (e), (f) et (g).
- Faites tourner la pièce (4) autour de son axe jusqu'à ce que l'aiguille soit au centre de la plaque à aiguille.
- Assurez vous que le centre du roulement porté par la came (1) se trouve toujours au dessus du centre de l'axe de rotation du guide (2).
- Resserez les vis (e), (f) et (g).
Suite à cette opération, le sélecteur LMR est correctement positionné en M et la largeur de point nulle génère bien un point droit. Vous pouvez vous en assurer en manoeuvrant le volant et en maintenant la came (1) en position de repos.
Réglage L et R
Dans un monde idéal, le bon positionnement de l'aiguille à droite et à gauche est déterminé par la barre de commande et son guide. Plusieurs réglages sont possibles selon un éventuel défaut. Ces défauts peuvent être :
- L'aiguille va trop loin dans un sens et pas assez dans l'autre. Soit le M a été mal fait, soit le guide de la barre de commande est mal positionné (un léger jeu est possible).
- L'aiguille va trop loin dans les deux sens. Positionnez les butées (7) et (8) pour limiter la course de la barre de commande.
- L'aiguille ne va pas assez loin dans les deux sens. Il est probable que les butées (7) et (8) soient mal positionnées.
D'autres cas peuvent peut-être se présenter
Réglage droite-gauche du zigzag
Le but est de faire en sorte que l'aiguille soit positionnée à égale distance des deux extrémités droite et gauche du trou de la plaque à aiguille.
Sur cette machine, la position de l'aiguille à gauche était plutôt bonne (proche de l'extrémité du trou prévu à gauche dans la plaque à aiguille) mais la position à droite n'était pas symétrique. La seule façon que j'ai trouvé pour régler ce problème a été de modifier légèrement la position de la tige qui commande le déplacement latéral de la barre d'aiguille.
J'ai donc décallé légèrement la tige vers la droite et tout est rentré dans l'ordre. J'ai remarqué que cette vis était abimée et avait donc dû être manipulée précédemment.
La vue qui suit est prise depuis l'ouverture normalement cachée par le panneau de commande.
Butée du zéro
Assurrez vous que la butée (5) vienne sur la barre d'arrêt (6) en position zéro (vis (a)).
Réglage du pied presseur
Le pied presseur : la distance entre le haut de sa pièce de blocage et le haut du pied est d’environ 8 centimètres. Mais le plus simple est de faire le réglage de cette pièce avec la barre d’aiguille : la barre d’aiguille ne doit pas être bloquée par le pied presseur lorsque celui-ci est en position haute.
Divers
Je me suis assuré que les arbres inférieurs que j’avais démonté étaient correctement positionnés et présentaient un jeu minimal sur leurs axes coniques (trop serrés, ça risque de bloquer la machine. Pas assez serré, les arbres risques de se déplacer latéralement).
BLOC DE TENSION
Le bloc de tension est fixé avec la vis qui se trouve sur le côté droit de la barre d'aiguille.
Pour démonter le bloc de tension, vous devrez oter la pastille au centre (elle est collée). Vous aurez alors accès à la vis pour démonter la mécanique qui exerce la pression et permet de la régler.
Pour plus de détails sur les blocs de tension, vous pouvez regarder cette page. Elle concerne la Singer 411G mais tous ces blocs sont très proches.
Pour un essai, j'ai changé ce bloc par un autre dont le diamètre de la partie qui entre dans la machine est très légèrement inférieur au modèle original. Problème, la vis ne permettait plus de bloquer ce bloc. Je l'ai donc changée mais comme il s'agit d'une vis au pas américain, j'ai été obligé de tarauder le trou pour cette nouvelle vis au pas métrique (diamètre 5mm).
ÉLECTRICITÉ ET SÉCURITÉ
L’électricité se résume à :
- Un éclairage commandable par un interrupteur.
- Un moteur extérieur dont la poulie d’axe est reliée au volant par une courroie.
- Une prise à trois broche comportant un neutre (par convention. Lampe + moteur), une phase (par convention. Lampe plus pédale) et une phase (par convention) pour le moteur via la sortie de la pédale.
- Une pédale.
L’éclairage est assuré par une ampoule à baïonnette BA15/E14. L’interrupteur est un modèle à poussoir bas de gamme qui était cassé sur ma machine.
Le moteur est un modèle universel classique. Il est fixé au corps de la machine par une forte patte en acier et il est possible de régler la tension de la courroie en modifiant la position du moteur sur cette patte (ou en modifiant la hauteur de fixation de la patte sur le corps de la machine).
Cette patte supporte également la prise mâle à 3 broches qui permet d’alimenter la machine. Malheureusement, il s’agit d’un modèle qu’on ne trouve plus en neuf.
L’isolation entre la prise et la patte en métal est assuré par… Un morceau de carton. On peut faire mieux.
Par ailleurs, si un problème d’isolation survient dans le moteur, la phase peut potentiellement être reliée au corps de la machine.
On l’aura compris, même si des générations de couturières ont travaillé sur des machines de ce type sans s’électrocuter, la construction de la partie électrique de la machine est assez loin des normes actuelles. Encore une fois, une mise à la terre de la machine ne serait pas inutile…
C’est pire au niveau de la pédale : je vous déconseille de l’actionner pied nu.
Sa fabrication est inhomogène : d’un côté, on a un contrôle de vitesse qui fait appel à un auto-transformateur (c'est mieux qu'une résistance qui va chauffer), de l’autre, on a une conception mécanique très bas de gamme et dans le cas présent, le transformateur n’était plus correctement fixé avec le risque que des fils touchent le corps en métal de la pédale.
Sur l’auto-transformateur, il ne s’agit malheureusement pas d’un transformateur variable : il s’agit d’un modèle à prises intermédiaires, le nombre de prises déterminant le nombre de vitesses possibles. Néanmoins, le principe est meilleur qu’avec les traditionnelles pédales à résistance variable.
Sur ma machine, le jeu de contact qui détermine quelle prise intermédiaire est utilisée au fur et à mesure qu’on appuie sur la pédale était mort : les contacts correspondant aux faibles vitesses étaient complètement charbonnés voire, avaient disparu.
De toute façon, je vous conseille de changer cette pédale et d’en prendre une moderne (électronique). Vous devrez éventuellement changer la prise mâle sur la machine sauf à réutiliser la prise femelle correspondante qui est par chance démontable. C'est ce que j'ai fait (coût, 10€).
MINI MODE D'EMPLOI
Enfilage de la machine
Voir le chemin du fil tel que je l'ai compris sur la photo.
Mise en place de l’aiguille
- Dévissez (A).
- Insérez l’aiguille dans la barre d’aiguille, le côté plat sur la droite. L’aiguille doit être enfoncé dans le guide de la barre d’aiguille jusqu’à ce qu’elle bute contre la vis (B).
- Resserrez la vis (A).
Hauteur de la griffe
- (C) enfoncé : la griffe n’entraine pas le tissu.
- (D) enfoncé : la griffe entraine le tissu (tissus épais).
- (C) et (D) en position haute : la griffe entraine le tissu (tissus fins).
Pied presseur
- (E) en position haute : pression faible.
- (E) en position basse : pression élevée. Pour le remettre en position haute, baissé la baque (F).
Le levier contrôllant le pied presseur à 3 positions :
- Pied sur la griffe (position basse). Le bloc de tension est actif.
- Pied relevé (position médiane). Le bloc de tension est actif.
- Pied relevé (position haute). Le bloc de tension est inactif.
Position aiguille
- L : aiguille à gauche.
- M : aiguille au centre.
- R : aiguille à droite.
ESSAIS ET CONCLUSIONS
Premiers essais
Mes premiers essais n'ont pas été très concluants : les points étaient bien régulier, que ce soient en droit ou en zigzag, mais ils se formaient imparfaitement. J'ai soupçonné une défaillance du bloc de tension que j'ai démonté, nettoyé et réglé. J'ai ensuite pu avoir un point droit à peu près correct avec cependant quelques irrégularités sur le fil inférieur. En zigzag, j'ai eu beaucoup de difficultés à trouver un réglage de tension correct.
Puis, je me suis souvenu que j'avais remarqué que le trou de la plaque à aiguille semblait abimé et risquait d'accrocher le fil. Je l'ai donc rectifié (même problème que sur la machine Singer Club 6230 ce qui a légèrement amélioré la situation mais sans que tous les problèmes disparaissent.
Et puis, j'ai décidé de mettre une aiguille neuve... Alors que je préconise de faire les essais avec une aiguille neuve afin de ne pas chercher une panne là où il n'y en a pas, j'avais pris une aiguille au passé inconnu dans la boite à accessoires qui accompagnait la machine. Honte à moi !
Bref, la situation s'est améliorée et je suis bon pour reprendre une partie des réglages que j'avais faits et que j'avais modifiés en cherchant une panne qui n'existait pas.
J'ai quand même commandé une nouvelle plaque à aiguille et ayant un doute sur le bloc de tension, j'en ai commandé un neuf sur Aliexpress.
Deuxième essai
La machine fonctionne plutôt pas mal mais je ne suis pas enthousiaste : le zigzag est toujours mal formé quelque soit la tension du fil supérieur ou inférieur.
Pour être plus précis, soit la tension du fil supérieur est trop importante et le fil inférieur est ramené sur la partie supérieure du tissus, soit elle est trop faible et la couture est lâche. Tout se passe comme-ci la tension inférieure était insuffisante.
A noter qu'il n'y avait pas de problème au niveau du bloc de tension comme je l'imaginais initialement et j'ai remis en place le bloc d'origine qui était de meilleure qualité que celui que j'avais commandé.
Essai final
J'ai fini par régler le problème de tension du fil inférieur. Le porte-bobine neuf que j'avais acheté sur Aliexpress présentait un défaut : le ressort qui assure la tension était mal formé et ne permettait pas d'assurer une tension correcte du fil. Une petite rectification de la forme (à la pince) a réglé le problème et depuis, les points zigzag sont bien formés et les coutures ne sont pas lâches.
En conclusion, la mécanique est d'une grande douceur (plus douce qu'une Elna Zigzag) et la machine fait des points tout à fait corrects malgré son grand âge et son usure. Si elle n'a pas le fini d'une Janome 575, elle reste un choix tout à fait valable et est d'une solidité sans commune mesure par rapport à la plupart des machines domestiques des années 1990 à 2020. Par contre, elle est très très lourde !