JANOME 575 / THIMONNIER 575 / NEWHOME 575
Attention : personnes sensibles s'abstenir !
Les machines à coudre Janome des années 1950-1960, dont la Janome 575 (en fait, une Newhome), ont la réputation d'être indestructibles. Indestructibles ? Chronopost du groupe La Poste a frappé fort (c'est le cas de le dire) et a réussi à démolir une machine de ce type durant son transport. Et pas qu'un peu... Une photo de la machine pour savoir de quoi on parle :
Photo d'un site Web d'une Newhome 575 (Janome 575). Vous comprendrez avec les photos ci-après pourquoi j'ai pris une photo d'un autre site !
PRÉSENTATION DE LA MACHINE
La machine à coudre Janome 575 est très lourde, tout en métal (acier ou en fonte, un peu d'aluminimum pour le gros bouton de réglage de la longueur du point), y compris ses 2 pignons, qui fait le point droit et le point zig-zag. Elle est assez impressionnante.
Bon, il y a quand même un peu de plastique (l'insigne Janome, les boutons de sélection, le capot du moteur) ou de bakélite (le supporte de lampe) mais ça ne compte pas vraiment.
J'en avais commandé une sur Leboncoin, en bon état (photos à l'appui). Après 3 semaines d'attente, Chronopost a fini par la livrer. La machine, son support, sa boite étaient... Dans l'état ci-dessous (photos prises au point relai).
Pour faire simple : boitier cassé, support avec des parties cassées et des éléments métalliques arrachés, machine avec des éléments tordus, le métal du socle à nu en plusieurs endroits mais surtout, l'arbre supérieur tordu et bloqué. Je vous laisse voir les dégâts.
L'arbre tordu a sonné le glas de cette machine. J'ai bien tenté de détordre l'axe mais je n'ai pas les compétences de Chronopost et j'ai dû abandonner.
Par contre, pour y voir plus clair, je l'ai en partie démontée et cette page vous montre les différentes étapes de ce démontage qui pourra servir à ceux qui auraient besoin d'intervenir dans cette machine.
Sinon, cette machine a été vendue sous divers noms de marques, à commencer par Newhome aux USA qui en est à l'origine et Thimonnier en France (Thimonnier-Janome).
Fonctionnellement, elle fait le point droit et le zigzag. On y trouve les réglages habituels comme la longueur et la largeur de point, la marche arrière, la position de l’aiguille , etc.
Sur la construction, « c’est du très lourd ». et la finition est assez exceptionnelle avec certains raffinements comme des éléments en acier inox entre le capot supérieur et le corps de la machine, ou les enjoliveurs pour les ouvertures des manettes de largeur de point et de position de l'aiguille. Bref, une très belles fabrication.
Le corps de la machine est en fonte d’acier et toute la mécanique est faite de métal. Il s’agit d’une machine idéale pour faire de la musculation. Évidemment, elle est du coup très stable et aussi très solide (mais elle ne résiste pas à Chronopost). À priori, elle doit pouvoir coudre à peu près n’importe quoi.
Cette machine peut-elle encore être utilisée en 2024 ? Sans hésitation, oui, si l’on se contente du zigzag et du point droit, ce qui doit répondre à la grande majorité des besoins. Elle est suffisamment simple pour être facile à nettoyer et à régler si nécessaire, sous réserve que vous soyez un minimum bricoleur, car je ne pense pas qu’un atelier de réparation acceptera de s’en occuper.
ERGONOMIE
L’ergonomie est assez habituelle par rapport aux machines modernes. Un levier permet de régler la largeur du point, un autre la position de l'aiguille, un gros bouton permet de régler la longueur du point et en son centre, un bouton permet d'actionner la marche arrière.
Sinon, le point noir habituel (selon moi) pour les machines japonaises de cette époque (Janome, Brother, Happy...) est la mise en place de l'aiguille que je ne trouve pas pratique.
Pour le reste, je n'ai pas grand chose à en dire puisque je n'ai pas pu l'essayer.
PREMIER CONTACT ET PHOTOS
Quelques photos de la machine reçue
ÉLECTRICITÉ ET SÉCURITÉ
L’électricité se résume à :
- Un éclairage commandable par un interrupteur.
- Un moteur extérieur dont la poulie d’axe est reliée au volant par une courroie.
- Une prise à trois broche comportant un neutre (par convention. Lampe + moteur), une phase (par convention. Lampe plus pédale) et une phase (par convention) pour le moteur via la sortie de la pédale.
- Une pédale.
L’éclairage est assuré par une ampoule à vis. L’interrupteur est un modèle à poussoir.
Le moteur est un modèle universel classique. Il est fixé au corps de la machine par une forte patte en acier et il est possible de régler la tension de la courroie en modifiant la position du moteur sur cette patte (ou en modifiant la hauteur de fixation de la patte sur le corps de la machine).
Cette patte supporte également les prises qui permettent d’alimenter la machine et la lumière.
Même si des générations de couturières ont travaillé sur des machines de ce type sans s’électrocuter, la construction de la partie électrique de la machine est assez loin des normes actuelles. Encore une fois, une mise à la terre de la machine ne serait pas inutile…
La pédale est un modèle à réhostat et elle correctement fabriquée. Cependant, là aussi, on est loin des normes de sécurité actuelles et on pourra envisager de la remplacer par une pédiale électronique moyennant une adaptation au niveau de la prise sur la machine. On en profitera pour la mettre à la terre.