Réparation des machines à coudre
V1.2, Pascal CHOUR - 2021-2024
Comme il m'arrive de réparer des machines à coudre, il a bien fallu que je comprenne comment elles fonctionnaient. L'observation est la première approche, puis, lorsqu'on bute sur quelque chose, on découvre que pleins de sites existent avec une quantité faramineuse d'informations. Et puis, ce qui est nouveau pour moi qui suis plutôt du domaine de l'électronique et de l'informatique, beaucoup de ces sites sont très fréquentés par des femmes. Lorsqu'on vient d'un métier de l'informatique ou 90% des postes sont occupés par des hommes, ça change et c'est agréable.
Bref, l'objet de cette page est de faire un point de plus sur le sujet, par quelqu'un qui ne coud pas (ou très occasionnellement des choses très simples) mais qui essaye de remettre les appareils en état (et qui ne le fait pas que dans le domaine des machines à coudre).
Machines à coudre, de quoi parle-t-on ?
Machines à usage domestique.
Je n'aborderai par la suite que les machines à coudre "domestiques", comprendre, non conçues pour un usage intensif, professionnel ou spécifique.
A propos, qu'est-ce qu'un usage professionnel ? Beaucoup de professionnels utilisent des machines à coudre que l'on trouve parfois chez les particuliers. Mais les professionnels limitent l'utilisation d'une machine donnée à quelques usages pour laquelle elle est performante. Et la machine est invariablement très solide !
Pour rendre les choses plus concrète, je peux citer le cas d'une amie qui était spécialisée dans les coussins. On ne rigole pas. Il y a des personnes très aisées qui sont prêtes à payer très cher un coussin fait sur mesure. D'ailleurs, cette amie travaillait essentiellement avec des architectes... Ou des garagistes (elle a eu à refaire la sellerie d'une ancienne Rolls-Royce).
Son outil principal était une grosse machine à coudre Pfaff qui ne devait faire que très peu de choses mais qui le faisait très bien, avec précision, rapidement et qui était d'une grande fiabilité.
Sa collègue était spécialisée dans les rideaux (idem, travaillant avec des architectes). Elle avait une machine adaptée à cet usage et quand la couture démarrait, ça filait très vite !
On parle parfois de machines semi-professionnelles. De quoi s'agit-il ? Cette dénomination n'a pas vraiment de sens et peut être considérée comme purement commerciale. Elle ne fait que désigner des machines domestiques réputées solides.
Les machines professionnelles sont prévues pour un usage intensif et peuvent avoir certaines spécificités comme par exemple un double ou triple entrainement, une lubrification par bain d'huile, une barre d'aiguille recouverte de téflon qui remplace la lubrification, etc.
Le double entrainement est particulièrement intéressant lorsqu'on a à coudre des pièces de grande épaisseur ou qui glissent mal. Un pied presseur mobile suit le mouvement de la griffe inférieure ce qui fait que la pièce à coudre est prise en étau entre les deux alors que dans une machine à simple entrainement (ce qu'on trouve sur les machines domestiques), la pièce n'est entrainée que par la griffe inférieure et doit glisser sous le pied presseur.
Dans le cadre d'un usage domestique, on pourra vouloir faire des coussins, des rideaux et plein d'autres choses mais on ne le fera pas 8 heures par jour 210 jours par ans. On cherchera donc une machine qui couvre les besoins que l'on a identifié et qui peuvent être plus variés que ceux d'un professionnel spécialisé dans un domaine.
Les machines qui répondent à ce besoin sont par nature les machines à coudre à usage domestique.
Mécaniques, électriques, électroniques
Il existe un problème de dénomination pour désigner les machines à coudre. On retrouve ce problème dans d'autres domaines dans lesquels une dénomination s'est imposé, puis on découvre par la suite qu'elle est mal adaptée lorsque le domaine évolue et que l'on souhaite qualifier le résultat de ces évolutions.
On désigne généralement les machines par :
- Machine à coudre mécanique
- Machine à coudre électrique
- Machine à coudre électronique
Pour commencer, en 2021, toutes les machines à coudre neuves sont mécaniques. Toutes sont actionnées par l'électricité. Certaines sont pilotées électroniquement d'autres non (on oubliera la pédale qui est à cette date le plus souvent électronique).
Mais comme il a bien fallu faire une classification pour s'y retrouver, on utilise les termes mécanique, électrique et électronique de la façon suivante :
- machine coudre mécanique : machine à coudre complètement mécanique actionnée par l'énergie animale (d'origine humaine). L'archétype de cette machine est la Singer noire avec ses décors dorés, posés sur un meuble sous lequel il y a un pédalier actionné par les pieds et jambes du couturier (de la couturière).
Le terme "mécanique" n'apporte donc pas d'information puisque toutes les machines à coudre sont mécaniques (on aurait pu se contenter de conserver le terme "machine à coudre") mais on l'utilise par besoin de symétrie avec les autres types de machines.
Machine à coudre mécanique
- machine à coudre électrique : machine à coudre entièrement mécanique actionnée par un moteur électrique. Une machine à coudre dite mécanique peut être transformée en machine à coudre électriques en remplaçant le pédalier par un moteur électrique. Le terme "électrique" désigne donc ici la façon dont l'énergie est apportée à la machine.
Par la suite, j'utiliserai souvent le terme de "machine à coudre mécanique électrique" pour désigner ces machines.
Machine à coudre mécanique électrique
- machine à coudre électronique : machine à coudre électrique (donc mécanique) dont certaines fonctions sont pilotées électroniquement. Le terme "électronique" désigne donc ici la façon dont est piloté la machine.
Machine à coudre électronique
Je ne m'étendrai pas plus sur les machines à coudre dites mécaniques. Disons simplement que toutes les machines à coudre actuelles reprennent le principe des premières machines à coudre mécaniques auxquelles on a ajouté certaines fonctions (par exemple, d'autres points que le seul point droit sur les premières machines).
Machines à coudre mécaniques électriques vs électroniques
Avec le temps, on a donc ajouté certaines fonctionnalités aux premières machines dont la possibilité de disposer de différents types de points.
Quelles soient électriques ou électroniques, la possibilité de disposer de plusieurs points se fait d'abord en permettant à la barre d'aiguille de se déplacer latéralement.
Ainsi, pour un zigzag, l'aiguille se dirigera vers la gauche pour un point, puis vers la droite pour l'autre et ainsi de suite. L'avance du tissu fera que le fil sera en oblique à droite ou à gauche par rapport au point précédent.
La barre d'aiguille pouvant (devant) donc se déplacer à droite et à gauche, comment ce déplacement est-il réalisé ?
Sur une machine mécanique qui fait du zigzag et d'autres points, on utilise en général un disque codeur qui tourne au rythme de l'avancement des points. Des encoches sont disposées sur la périphérie du disque et codent le déplacement de la barre d'aiguille. Un creux entraine la barre d'aiguille vers la droite, une bosse vers la gauche ou l'inverse. Pour certaines machines proposant des points nécessitant un aller et retour du tissu, une autre roue codeuse entraine la griffe d'avance du tissu au prix d'une plus grande complexité.
Disques codeurs
En suivant ce principe, on peut imaginer toute sortes de points qui ne nécessitent qu'un déplacement latéral de la barre d'aiguille et parfois, des allers et retours de la griffe d'entrainement du tissu. Sur certaines machines, il y a une série de disques que l'on peut sélectionner avec une manette permettant de réaliser quelques points. Sur d'autres machines, il est possible de changer les disques selon les besoins.
exemple de disque codeur.
Sur une machine électronique, le déplacement de la barre d'aiguille est effectué par une tringlerie actionnée par un moteur pas à pas (en général). Le moteur pas à pas est lui-même commandé par un microcontrôleur qui va décider du mouvement à réaliser en fonction :
- de la forme du point à réaliser.
- de la progression de la réalisation du point, cette progression peut être déterminée par un ou plusieurs capteurs situés aux endroit adéquats, par exemple, un capteur qui mesure la rotation d'un arbre d'où on peut en déduire la progression de la barre d'aiguille et de l'avance du tissu.
L'utilisation d'un moteur pas à pas permet d'avoir une précision beaucoup plus grande, plus fine et mieux contrôlée du déplacement latéral de la barre d'aiguille qu'un système mécanique et est potentiellement moins sujet à l'usure.
Dans ces machines, le réglage de l'avance du tissu est également réalisé par un moteur pas à pas. Il est également possible de commander l'inversion de sens de l'avance. De ce fait, il est possible de réaliser des coutures ayant des formes complexes nécessitant des mouvements d'aller et retour du tissu, ce qui est moins courant sur des machines mécaniques.
Enfin, il est possible de commander d'autres éléments de la machine comme par exemple, la montée et la descente de l'aiguille, le pied presseur, l'inversion de sens, l'arrêt de l'aiguille en position haute, le réglage de la tension du fil, etc.
Pour résumer, les machines électroniques utilisent des moteurs pas à pas et des électroaimants permettant l'automatisation d'une grande partie des fonctions réalisées mécaniquement dans une machine mécanique électrique, voire, de nouvelles fonctions pratiquement impossibles à faire mécaniquement.
Si les premières machines électroniques ne proposaient que quelques nouveaux point programmés, les progrès de l'électronique font qu'il est trivial en 2021 de proposer des fonctionnalités très complexes via une interface homme-machine évoluée (écran tactile par exemple). On peut aussi envisager la mise en place de caméras aux endroit stratégiques pour observer le déroulement de certaines opérations sur un écran.
Face à ces avantages, on pourrait s'étonner de voir que des machines mécaniques électriques soient encore proposées à la vente. Essayons d'en déterminer les raisons.
En premier lieu, beaucoup d'utilisateurs occasionnels n'ont besoin que de fonctionnalités réduites et préfèrent une machine plus simple à appréhender.
Ceci-dit, selon l'adage "qui peut le plus peu le moins", on pourrait être tenté par une machine électronique même si on n'a pas identifié le besoin de toutes les fonctionnalités proposées, juste "au cas où".
Mais comme on l'a dit précédemment, les machines électriques et électroniques partagent une grande partie de la mécanique de base. L'électronique vient donc en supplément et ajoute un coût :
- Le système à roue codeuse d'une machine mécanique électrique est d'un coût négligeable. Toutes choses égales par ailleurs, pour une machine électronique, on a donc la base d'une machine mécanique électrique auquel on ajoute un ou deux moteurs pas à pas, des capteurs, des électroaimants, une logique de commande, une interface homme-machine, une alimentation électrique dédiée, etc. Une grande partie de ces éléments vient donc en plus du coût de son équivalent mécanique. Ce sont donc les fonctionnalités supplémentaires qui viennent justifier ce surcoût, fonctionnalités dont encore une fois, on n'a pas forcément identifié le besoin.
- L'augmentation de la complexité de la machine introduit de nouveaux risques de pannes dans un domaine mal maitrisé par les réparateurs formés à intervenir sur des éléments purement mécaniques. On peut faire l'analogie avec les automobiles : l'électronique apporte un certain confort mais est une plaie dès qu'un élément tombe en panne. La réparation se traduit par un échange standard avec des pièces vendues au prix de l'or.
- En terme de fiabilité et d'obsolescence, l'électronique pose problème. Une machine à coudre du XIXe siècle peut encore fonctionner de nos jours (j'en ai une). En électronique, 10 ans peuvent représenter 3 générations d'évolution technologique. Au bout de 20 ans, certains composants ne sont simplement plus fabriqués. la seule solution pour réparer si ces composants tombent en panne est la cannibalisation d'une autre machine.
Enfin, les condensateurs chimiques que l'on va trouver sur quasiment tout circuit électronique ont la fâcheuse tendance à se dégrader dans le temps. Certes, ils peuvent durer très longtemps et on peut les remplacer. Mais ils introduisent un risque de panne supplémentaire simplement par obsolescence (non programmée) et on n'a toujours pas trouvé le moyen de se passer de ces composants. Pire, les alimentations basse tension modernes (à découpage) qui vont servir à alimenter l'électronique de la machine sollicitent très fortement ces condensateurs et une partie non négligeable des pannes de l'électronique actuelle vient de ces alimentations.
En résumé :
- Si vous avez besoins de fonctionnalités réalisables uniquement par une machine électronique, pas le choix, il faut prendre une machine électronique. Problème réglé.
- Si vous utilisez beaucoup votre machine à coudre, j'aurais tendance à penser qu'une machine électronique est un bon choix. Car de toute façon, mécanique ou électronique, il est probable que vous changerez de machine au bout de 10 ou 20 ans et les machines électroniques bien construite (avec une bonne mécanique !) ne devraient pas avoir de pannes particulières durant cette période, du moins, pas plus qu'une machine mécanique.
- Si seuls quelques points simples vous sont utiles et que vous êtes un utilisateur occasionnel, alors, une machine mécanique de bonne qualité et bien entretenue peut vous durer toute une vie sans gros problèmes. Seules quelques pièces d'usures risquent de lâcher durant cette période. Et c'est là qu'on est content d'avoir choisi une machine d'un constructeur ayant pignon sur rue (c'est le cas de le dire !) pour retrouver ces pièces après 50 ans. Ca a été le cas sur ma Futura 2000 (une machine électronique des années 1970). Je sais que si la logique de commande flanche, c'est mort : le circuit intégré de commande n'est même pas référencé (il s'agit peut-être d'un modèle propriétaire. Il faut savoir qu'à une époque, Singer a racheté un fabricant de composants électroniques). Par contre, on trouvait encore les pignons en 2021.
Les machines à coudre neuves
Pour tous les français "d'un certain âge", Singer est synonyme de machine à coudre. Le marché de l'occasion en France des années 2020 suffit à le démontrer. Mais comment a évolué Singer et plus généralement, comment a évolué le marché des machines à coudre ?
L'Internet a parfois quelque chose de cruel. Là où à une certaine époque, on profitait de l'ignorance des clients pour leur vendre du rêve avec un peu n'importe quoi, il suffit aujourd'hui de quelques clics pour avoir des informations sur la réalité des marques et de ce qu'elles vendent.
Le marché actuel de la machine à coudre domestique n'a plus grand-chose à voir avec celui des années 1950. Celui-ci s'est profondément "restructuré" dans les années 1970-1990 et il y a peu de survivants. La situation risque de nouveau d'évoluer avec les chinois qui sont en embuscade et qui fabriquent déjà des machines à coudre sous leur nom en plus de celles qu'ils fabriquent pour les autres marques.
Les informations qui suivent datent de 2021-2024.
Janome (prononcez Janomé)
Marque japonaise de grande réputation mais ce qui est moins connu, leader mondial du domaine dans les années 2020. Janome conçoit ses machines mais aussi celles d'autres marques. Certaines machines sont encore fabriquées au Japon.
Je vous conseille la lecture de ce billet qui retrace l'histoire des machines à coudre aux Japon. Vous y découvrirez comment Singer, a force d'exploiter son personnel, a fini par faire émerger une industrie locale qui a supplanté Singer au Japon puis dans le monde.
Janome a racheté plusieurs marques de fabricants de machines à coudre. On peut en particulier citer les suivantes :
Elna
Marque suisse de grande réputation (de manière générale, les constructions mécaniques suisses sont très réputées). Janome à acheté Elna en 1996.
Il semble qu'Elna ait conservé une certaine indépendance vis à vis de Janome. Un petit tour ici pour connaitre l'histoire de la marque.
Newhome
Marque américaine réputée. Janome à acheté Newhome en 1960. Pendant quelques années, le nom de la marque a été conservé mais désormais il n'y a plus de machine Newhome.
Juki
Marque japonaise de grande réputation qui conçoit et fabrique des machines à usage domestique et industriel.
Brother
Marque japonaise très réputée dans le domaine des produits mécaniques et électroniques dont les machines à coudre.
Toyota
Toyota a arrêté la fabrication de machines à coudre en 2019. Clairement, la fabrication de machines à coudre n'est pas mise en avant sur les sites Toyota. Toutefois, la marque a globalement une bonne réputation mais dans ce domaine, elle est généralement considérée comme un cran en dessous des Janome, Juki ou autres Brother. Disons qu'on a probablement à faire à un produit correct du pays du soleil levant ce qui est déjà très bien.
Bernina
Marque suisse très réputée. En fait, dans les années 2020, la marque la plus réputée. Bernina conçoit et produit ses machines. Mais il y a un hic : elles sont très (très) chères.
On trouve une histoire de la marque sur ce site.
Groupe SVP
SVP est un groupe nord américain qui appartient au fond d'investissement Kholbert & Company et qui possède les marques Singer, Husqvarna-Viking et Pfaff, toutes très reconnues... A une certaine époque. Le groupe revendique une machine sur trois vendue dans le monde.
Voici ce que l'on trouvait sur www.svpworldwide.com en 2021 : SVP Worldwide is the world’s largest consumer sewing machine company, accounting for approximately one out of every three sewing machines sold globally. The company and its three iconic brands - SINGER®, HUSQVARNA® VIKING®, and PFAFF® - have collectively delighted consumers for over 450 years. These premium brands and products are regarded as the choice for serious sewers and novice crafters. The company’s corporate headquarters is located near Nashville [...]
De manière générale, j'ai constaté professionnellement que lorsqu'un groupe de ce type (essentiellement financier) prend le contrôles d'entreprises prestigieuses, il n'en reste plus grand-chose au bout de quelques années à part le souvenir du prestige, à savoir le nom, que l'on se contente de coller sur des produit le plus souvent quelconques... Les entreprises sont devenues des fabricants d'étiquettes et de documents publicitaires (note : ces informations datent de 2024).
Singer
Marque mythique, en particulier en France. Mais, allez faire un tour sur www.hobbycouture.com.
Ayant mis les doigts dans quelques machines Singer, il est vrai que les productions récentes n'ont pas grand-chose à voir avec la grande époque de la marque. Et beaucoup de retours de couturiers avertis corroborent cet avis.
Pour mémoire, Singer a été mis en liquidation judiciaire en 1999.
Husqvarna-Viking
Pas d'avis sur ce qui est fait actuellement.
Pfaff
Pas d'avis sur ce qui est fait actuellement. Par contre, il est assez regrettable que Pfaff ait associé son nom à des machines très bas de gamme comme celles vendues par le groupe Lidl et du coup, certaines personnes croient acheter du Pfaff : il n'y a qu'a voir les annonces de vente de machines Lidl d'occasion vendues comme étant des machines Pfaff.
Jack
J'indiquais que les chinois étaient en embuscade. En fait, ça fait déjà quelques temps qu'il produisent et vendent leurs machines à coudre sur le marché international. Je ne citerai que Konsew Jack (ou Jack), marque chinoise qui fabrique des machines industrielle qui semblent avoir une bonne réputation. En 2023, elle était (parait-il) numéro 1 sur le marché chinois.
Le rapport qualité-prix est très avantageux et les pièces détachées seraient facilement disponibles.
Vous trouverez quelques informations plus complète sur quelques unes des marques citées sur www.petitcitron.com ainsi que sur www.ateliermachineacoudre.com en particulier pour la marque Juki.
Vous remarquerez aussi que dans les années 2020, hormis Bernina, les marques les plus réputées sont toutes japonaises.
Il y a beaucoup d'autres marques plus ou moins obscures ou promues par la grande distribution (par exemple, la Silvecrest du groupe Lidl déjà citée) mais je ne les connais pas spécialement.
Les machines à coudre d'occasion et leur prix
Conseils pour l'achat
Beaucoup de machines à coudre anciennes, souvent de fabrication très robuste, sont encore utilisables. Si l'on cherche une machine ne faisant que le point droit, on en trouvera en grande quantité pour quelques euros. Pour une machine qui fait le zigzag, il faudra payer quelques dizaines d'euros selon la marque et l'état général.
Mais acheter une machine d'occasion peut être un peu angoissant car si elle fonctionne mal, il va falloir intervenir dans la mécanique ou trouver un réparateur qui accepte pour une somme raisonnable (mais probablement plus élevée que le coût d'achat de la machine) de s'en occuper.
Dans tous les cas, il est préférable de prendre une machine de bonne réputation et assez répandue afin de pouvoir trouver des pièces, éventuellement, par l'achat d'une autre machine du même type. Quelques cas particuliers cependant :
Certaines marques au nom parfois obscur peuvent se révéler intéressantes pour les machines des années d'après la seconde guerre mondiale car elles ont vendu sous leur nom des machines de marques reconnues. C'est par exemple le cas de la marque Thimonnier qui sur le marché français a vendu des Janome (d'ailleurs, certaines s'appellent Thimonnier-Janome). De même, Mondipoint ou Nogamatic ont pu vendre sous leur nom des machines Janome, Brother ou autres marques japonaises.
Ces marques de distributeurs ayant désormais une faible réputation, les machines sont revendues à bas prix. À vous de voir si derrière certaines annonces ne se cachent pas des machines souvent extrêmement solides et bien conçues et pour lesquelles on trouve toujours des pièces.
Autre cas particulier, la marque Omnia. Ces machines n'ont rien d'extraordinaire mais rappellent pour certains (de moins en moins nombreux) la célèbre marque Manufrance. Manufrance vendait donc des machines à coudre sous ce nom et j'ai compris qu'il s'agissait en fait de machines conçues et fabriquées en Allemagne sur la base d'un cahier des charges. Certains modèles étaient sympathiques comme la Omnia M12 qui tentait de copier le design de la Elna Lotus (clairement, on ne joue pas dans la même cour. Mais elle était sympathique quand même). Manufrance a (modestement) repris du service et vend entre-autres ce qui lui reste de pièces détachées pour ses anciennes machines (https://manufrance.fr en 2024, avec plusieurs page en erreur 404 !).
Pour plus de précisions sur les marques et les sous-marques, voir aussi ce chapitre. Et n'oubliez pas de consulter cet indispensable forum sur les machines anciennes pour avoir d'autres précisions sur les marques : https://lamachineacoudre.forumactif.org/
Alors, neuf ou occasion ?
Pour terminer sur le choix entre neuf et/ou occasion (ancienne), faites un tour sur cette chaine Youtube. La personne, à son grand regret, déconseille l'occasion lorsqu'on débute et ses arguments sont convaincants.
En effet, il est nécessaire de faire de temps en temps une grande révision de la mécanique (dison, tous les 50 ans !). Si cette révision est faite par un professionnel, pour peu que vous en trouviez un qui accepte de la faire, le prix de la révision (une révision sérieuse, pas comme je l'ai vu une fois, un bourrage de graisse un peu au hasard) cumulé au prix de la machine reviendra au prix d'une machine neuve d'entrée de gamme, voire, beaucoup plus. Pensez que dans les années 2020, en France, le prix de l'heure d'un réparateur est de l'ordre de 50 euros. S'il doit y passer 4 heures (ce qui est peu), il y en aura déjà pour 200 euros, hors pièces changées s'il y a lieu. Et pour avoir révisé pas mal de machines, on y passe plutôt de 8 à 20 heures (pour des machines en relativement bon état) et parfois une centaine d'heures lorsqu'il s'agit d'une restauration.
Mais si vous ou votre conjoint êtes un minimum bricoleur, cela peut valoir la peine. Après tout, une machine à coudre n'est pas si difficile que ça à appréhender et les pages de ce site (et d'autres) peuvent vous apporter une aide.
Mais surtout, vous pourrez acquérir pour un prix très raisonnable (disons, entre 30 et 50 euros. Au delà, ça devient plus hasardeux) des machines qui étaient haut de gamme et dont la conception mécanique était à l'apogée des machines à coudre domestiques (période allant des années 1950 à 1980). La mécanique d'une Janome 575 de ces années, qui fait le point droit et le zigzag, ne comportait pas un poil de plastique et était d'une robustesse incroyable. Et une Elna Supermatic de la même époque vous permettait déjà de faire quasiment tous les points proposés par une machine électronique des années 2020, avec une fiabilité mécanique bien supérieure.
Conseils pour la vente
En 2021 (et c'était toujours vrai en 2024), le marché de l'occasion est très important du fait que de moins en moins de personnes cousent et que les machines neuves d'entrées de gamme peuvent coûter moins cher que la réparation d'une machine ancienne.
Une anecdote : en 2021, j'ai mis en vente une machine à coudre sur LeBonCoin, vers 14h30. Le lendemain, à la même heure, il y avait plus de 500 nouvelles annonces depuis celle que j'avais déposée.
En novembre 2021, plus de 48000 machines à coudre d'occasion étaient en ventes sur LeBonCoin. Et en juin 2024, c'était plus de 78000. Un suivi sur quelques semaines des annonces sur ces deux dates montrait que les machines se vendaient (très) mal.
Comme dans d'autres domaines, beaucoup de vendeurs ne font pas l'effort d'analyser le marché, demandent un prix prohibitif et imaginent que l'acheteur potentiel se trouve forcément à côté de chez eux.
Voici quelques conseil et idées pour tenter de déterminer un prix de vente qui ne soit pas redhibitoire et pour améliorer l'attractivité de l'annonce. :
- Indiquez la marque ET le modèle ! Pour l'avoir constaté dans un autre domaine, beaucoup de vendeurs français font preuve d'un amateurisme désolant et se contentent d'une annonce laconique (style "vends machine à coudre") là ou à l'étranger (Allemagne, Royaume uni, Belgique, Suisse, Italie...), on trouvera au minimum la marque et le modèle et souvent, beaucoup d'autres informations.
- Indiquez si la machine est en état de marche, en panne, dans un état inconnu (non testée) ou vendue pour pièces.
- Indiquez si la machine a sa pédale (pour les machines électriques et électroniques) avec son câble d'alimentation.
- Mettez des photos nettes sous plusieurs angles.
- Ceci étant fait, et comme déjà dit, la réparation d'une machine ancienne peu coûter plus cher que son prix d'achat ou qu'une machine neuve, lorsqu'elle est réparables (disponibilité des pièces). Et potentiellement, la probabilité de pannes augmente avec le temps bien que pour ces machines, cette assertion soit discutable : les machines anciennes étaient souvent très solides ! Donc, quelques ordres de grandeurs de prix pour une machine non garantie en état de marche en 2021 :
- Machine purement mécanique : quasiment pas de valeur sauf quelques machines de collection très rares. Ordre de grandeur, 10 à 40€ selon l'état.
- Machine mécanique électrique ne faisant que le point droit : Ordre de grandeur, 20 à 30€.
- Machine mécanique électrique zigzag et autres points : 20 à 50€ selon la marque (un peu plus pour une machine révisée, sous réserve que la révision ait été sérieuse), la disponibilité des pièces et la qualité de fabrication (métal, plastique...), le fait qu'elle fonctionne ou qu'elle soit vendue pour pièce, l'esthétique.
- Machine électronique : Idem que pour les mécaniques électriques avec une moins value si la machine est trop ancienne (pour mémoire, les premières datent des années 1970) : ces machines sont plus complexes que les machines mécaniques électriques, l'électronique des machines trop ancienne peut être irréparable (sauf canibalisation), etc.
- La vente pour pièces est moins risquée et plus attractive : le vendeur ne s'engage pas (donc pas de contestation), l'acheteur sait pourquoi il achète la machine (pour en réparer une autre, pour tenter une réparation quitte à échouer). Un prix de 10 à 30€ semble raisonnable.
- Proposez la livraison ! Beaucoup de machines à des prix pourtant corrects ne se vendent pas parce que les vendeurs refusent de les envoyer aux acheteurs. C'est particulièrement vrai sur LeBonCoin et pas que pour les machines à coudre.
Marques et sous-marques
Le tableau ci-dessous donne quelques renseignements sur certaines marques (de distributeurs, sous-marques de marques ou marques de fabricants) que l'on peut trouver en France. Il est incomplet mais il évoluera au cours du temps.
Pourquoi se préoccuper des marques de distributeurs ? On a parfois de bonnes surprises, certaines marques revendant sous leur labels des machines de fabricants renommés (Janome, Brother, etc.) à des prix attractifs. En occasion, la faible cote de ces sous-marques peut permettre d'acheter une machine réputée à moindre coût avec parfois l'assurance de disposer de pièces détachées.
De même certains fabricants renommés ont aussi leur sous-marques. Et certains ont pu aussi vendre des machines d'autres marques sous leur nom à côté de celles qu'ils fabriquaient.
Pour la France, une des sources d'information est le forum https://lamachineacoudre.forumactif.org/. Sinon, il existe pas mal de sites anglo-saxons tentant de faire l'histoire de certaines marques et parfois, lorsqu'ils existent encore, des sites de fabricants. Enfin, l'IA Gemini a aussi beaucoup aidé !
Les informations sont données sous toutes réserves. La première colonne contient le nom d'une marque. La seconde colonne contient une image d'une machine de la marque. La troisième colonne contient le nom du pays dans lequel cette marque a été principalement distribuée ou créée. La quatrième colonne, contient les informations disponibles sur l'origine des machines produites ou distribuées (ou est vide).
Marque | Image | Pays | Commentaire |
AFRANA |
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GE | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été créée en 1862 et s'est spécialisée dans les machines à coudre industrielles. Les machines à coudre domestiques auraient été produites à partir de 1880. Il s'agirait e fait de machines de l'entreprise allemande Biesolt & Locke. Cette entreprise aurait cessé la production des machines Afrana dans les années 1960. |
ALFA |
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SP | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été créée en 1920 à Eibar (Sociedad Anónima Cooperativa Mercantil y de Producción de Armas de Fuego Alfa). Elle a commencé à produire des machines à coudre en 1925. En 2024, elle continuait à produire (ou peut-être à vendre sous sa marque) des machines à coudre (Site d'Alfa). |
ALTIC |
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JP | Selon Gemini, label sous lequel étaient commercialisées les machines à coudre fabriquées par la société japonaise Aisin Seiki Co. ltd dont les premières fabrications datent de 1946. Dans les années 1960, les machines sont exportées dans le monde entier. Début 2000, Aisin arrête la production de machines à coudre domestiques. |
ANKER |
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GE | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été créée en 1876 par Carl Schmidt (fabrique de machines à coudre Carl Schmidt). Suite à son association avec Hugo Hengstenberg, elle prend le nom de Carl Schmidt & Hengstenberg en 1878 puis devient Anker en 1902. Anker est acheté par Singer en 2006 (groupe SVP) puis redevient indépendante en 2018. |
ARCHER |
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? | Il semble qu'Archer soit une marque commerciale apposée sur des machines de divers fabricants. La machine Archer Finesse 834 (cf. photo) est en fait une Singer Finesse 834. |
ATHOS |
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FR |
Selon Gemini, il existe une marque française ATHOS (création 1920) mais elle semble avoir sous-traité sa production de machines à coudre à des sous-traitants qui utilisaient des pièces importées. Il existe aussi une machine à coudre ATHOS fabriquée en allemagne par la société Simanco ce qui peut créer de la confusion. |
AUTOMOTO |
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FR |
Fabricant. D'après Gemini, il s'agit d'une marque de la société nouvelle des constructions mécaniques de la Loire créée en 1890 à Saint-Etienne. Automoto est une diversification de cette société dans le domaine des motocyclettes (1908). En 1924, Automoto produit des machines à coudre (en fait, je pense qu'elle importe et renomme des machines à coudre. La photo laisse à penser qu'il s'agit d'une Gritzner). Automoto fusionne avec la société Hurtu (autre fabricant de machines à coudre) en 1954. Puis Automoto disparait au profit de la marque FAVTA. Finalement, Hurtu-Favta disparait en 1962. |
BERNINA |
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CH | Fabricant suisse dont l'origine remonte à la fin du XIXe siècle. Les machines Bernina sont dans la pure tradition des fabrications mécaniques suisses et font partie des productions mondiales (très) haut de gamme. Par contre, il vous faudra un porte-monnaie bien garni. |
BERNETTE |
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CH | Fabricant suisse. Sous marque de Bernina (il faut bien vivre...). |
BLUESKY |
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FR | Marque du groupe Carrefour. Pas d'information sur l'origine des machines. |
BRANDT |
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FR | Machines MIP suite au rachat de la marque par Brandt. |
BROTHER |
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JP |
Fabricant (voir Wikipedia). Résumé : En 1908 Kanekichi Yasui créé la Yasui Sewing Machine Co (réparation et distribution de machines à coudre pour l'essentiel). Deux fils de Kanechi héritent de l'entreprise paternelle qu'ils rebaptisent Yasui Brothers’ Sewing Machine Co qui sera par la suite abrégé en Brother. Ils décident de fabriquer des machines à coudre et la première verra le jour en 1928. Brother est devenu depuis un groupe international renommé spécialisé dans la fabrication de machines à coudre, d'imprimantes, de copieurs, etc. |
CELTIC |
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FR | Probablement une marque destinée au marché français pour écouler des machines allemandes (par exemple, des machines Gritzner comme le laisse supposer la photo). |
CORALIA |
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SE/FR | Marque de machines distribuées par Husqvarna en France. La machine en photo est japonaise (peut-être Dial'N Sew). |
COSSON UNIS |
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FR | Fabricant français. Histoire. UNIS = Union Nationale Inter-syndicale des Marques Collectives. Cosson aurait fourni d'autres marques. |
CROSLEY |
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FR | A parfois été vendu associé à la marque Nogamatic. Semble être du Brother (japonais). |
DANY |
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FR | Marque de distributeur ? La machine en photo est une Dial'N Sew. |
DIAL'N SEW |
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JP | Dial'N Sew est une marque de machines à coudre fabriquées par Koyo au Japon à Osaka. Certaines de ses machines ont été vendues sont des noms d'autres marques comme Mondipoint ou Dany en France ou DressMaker, American Beauty, Nelco, White, Koyo aux US, voire, peut-être Riccar (certaines machines Dial'N Sew et Riccar sont quasiment identiques). |
DYNATIC |
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FR ? | Marque éphémère qui semble avoir distribué des machines d'autres fabricants. La machine en photo semble être une Vigorelli. |
E&R |
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JP | Sous-marque (?) de Toyota. |
EASYMAXX |
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GE | Voir TSK Trade Service GmbH. |
ELECTRINO |
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CH | Pour ce que j'ai trouvé, il s'agirait d'une marque des grands magasins Innovation SA en Suisse et la machine en photo est en fait une Brother Opus 151. Une publicité parue dans "Le Confédéré" du 3 mars 1951. |
ELECTROLUX |
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SW | Un des plus grand groupe d'électroménager (Suède). A possédé Husqvarna. Certaines machines à coudre (toutes ?) sont des Husqvarna. |
ELNA |
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CH |
Fabricant suisse (racheté par Janome) dont l'origine remonte à 1934. Comme les Bernina, les machines Elna sont dans la pure tradition des fabrications mécaniques suisses et font partie des productions mondiales haut de gamme. Curieusement, les machines Elna semblent moins côtées que les Bernina alors que non seulement elles sont aussi bien fabriquées mais en plus, elles sont techniquement (et même, esthétiquement si l'on considère la Elna Lotus) plus avancées (je parle des machines des années 1950 à 1980). Mon point de vue sur la question : Bernina est aux automobiles Peugeot (des années 1950-1960) ce qu'Elna serait aux automobiles Citroën (des années 1950-1960). Peugeot (la 403), c'était rassurant, solide, fiable, sans surprise. Citröen (la DS), c'était un peu bizarre, pour certains un peu trop innovant et ça bousculait un peu trop les habitudes. Mais avec le recul, les deux marques produisaient d'excellentes voitures. C'est un peu pareil entre Bernina et Elna. |
ELNITA |
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CH | Fabricant suisse (racheté par Janome). Sous-marque d'Elna (il faut bien vivre...). |
ELYDIS | FR | Voir HELY. | |
EUREP |
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FR | Marque commerciale. EUREP Signifie Entreprise Unie de Représentation et d'expansion (d'après Google). Importait des machines à coudre d'origine asiatique (Japon, Corée...) mais aussi italienne (Vigorelli) sur lesquelles le nom Eurep était apposé. Les machines pouvaient aussi être vendues sous les marque commerciales Supercam, Finecoeur, Jahn et Selecta (pour ce dernier nom, j'ai un doute). En machine asiatique, il semble que l'on trouve en particulier du Brother et/ou du Riccar parmi d'autres mais sans certitude. |
EXCELSIOR |
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GB | Les premières machines de la marque ont été produite par la Wight and Mann Company (19è siècle). Histoire. On trouve aussi des modèles Excelsior produites par Husqvarna et Riccar. |
FINECOEUR |
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FR | Marque commerciale. Voir EUREP. |
FOMAX |
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GE | D'après Gemini, on ne sait pas si Fomax fabriquait ou estampillait ses machines à coudre. La marque, qui était initialement détenue par le groupe FOX Chemiefabriken, est apparue en Allemagne dans les année 1950 et a proposé des machines d'entrée de gamme. Elle a disparu (ou quasiment) du marché au début des années 2000. |
FRIDOR |
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CH | D'après ce que j'ai pu trouver sur le Web (publicités, blogs), Fridor était une marque Suisse mais les machines étaient fabriquées en Hollande. La forme de la machine n'est pas sans rappeler la Elna 2 Supermatic. |
FRISTER & ROSSMANN |
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GE | Fabricant. Selon le blog de Callisto, la société a produit des machines à coudre entre 1899 et les années 1920, puis a été rachetée par Gritzner en 1925, elle même rachetée par Pfaff en 1957 elle même rachetée par Husqvarna en 1999 qui a ensuite fusionné avec Singer en 2006. |
GORYO |
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? | Probablement une marque commerciale. La machine en photo est une Hofmann, apparemment un fabricant allemand sur lequel il y a peu d'informations. |
GRITZNER |
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GE | Fabricant. Racheté par Pfaff en 1957 (voir aussi FRISTER & ROSSMANN). |
HAPPY |
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JP |
Selon le site de la firme, la société a été créée en 1923 à Miya-machi, ville de Yamagata. En 1927, sont nom était Harada Casting Factory, puis elle est devenue Harada Manufacturing Co., Ltd en 1940. Happy Sewing Machine Sales Co a été fondée en 1945 puis est devenue Happy Industrial Corporation. L'entreprise dispose de plusieurs usines et est spécialisée dans la fabrication, la vente et la réparation de machines à coudre domestiques et industrielles et de brodeuses. |
HELVETIA |
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CH | Selon Gemini, la marque a été créée à Lucerne par Fritz Klein en 1895. Mais après différentes recherches, il est difficile de savoir s'il s'agit d'un fabricant ou d'un distributeur ou les deux. D'après Gemini, Helvetia aurait produit sa 20000ème machine à coudre en 1937, soit 42 ans après sa création. Certaines photos d'anciennes machines font penser à des Gritzner. Par ailleurs, on parle d'une Helvetia Combi 222 de 1962 qui pourrait être en fait une New Home ou une Janome Combi 222. Bref, le statut de la marque n'est pas clair. |
HELY / ELYDIS |
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FR |
Selon Gemini, Helly est une marque de machines à coudre fondée en 1912 par Elie Boisserin. Les machines auraient été fabriquées à Saint-Etienne. L'entreprise est reprise par son fils Léon Boisserin en 1936 (sur une machine, une étiquette indique que l'entreprise Boisserin et Fils SA se trouve 26 avenue de Saxe à Lyon (usines Cours Lafayette, téléphone USInes 254 256). Le fils de Léon Boisserin, Pierre Boisserin, prend la direction de l'entreprise en 1954 et la modernise. Guy Boisserin, fils de Pierre Boisserin, prend la tête de l'entreprise en 1990 et créé la marque Elydis qui regroupe Hely et Singer France. En 2024, la machine à coudre semble être un lointain souvenir sur le site d'Elydis. On apprend en fait qu'Elydis a été cédé au groupe TMC (Thiollier Matériel de Confection, petite entreprise située à Riorges) en 2019. Et pour ce qui est de la fabrication de machines à coudre Hely, on ne trouve que très peu de modèles, probablement tous d'avant la seconde guerre mondiale. |
HOWE |
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US | Selon Gemini, la marque a été créée par l'inventeur américain Elias Howe suite à un dépôt de brevet pour une machine à coudre à point de chainette (postérieure à l'invention de Barthélmy Thimonnier donc. Mais NIH a encore frappé (Not invented here). La marque HOWE a été utilisée par plusieurs fabricants. |
HUDSON |
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US | Fabricant. Fondé en 1881 à Chicago. Après avoir été une des plus importante société dans le domaine, elle a subi la crise de 1929 puis après la guerre a été absorbée par Singer en 1960. |
HURTU |
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FR | Fabricant. D'après Gemini, la marque a été créée en 1861 par Auguste-Jacques Hurtu à Paris. Elle aurait aussi produit des bicyclettes (1891) et des motocyclettes (1950). |
HUSQVARNA-VIKING |
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SW | Fabricant. En 2020, faisait partie du groupe financier SVP (donc attention à la réputation). |
JANOME |
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JP |
Fabricant (n°1 en mondial dans les années 2020) créé en 1921 à Tokyo. Janome veut dire Oeil de serpent en japonais (prononcez Janomé) en référence à la forme du porte bobine. Conçoit et fabrique pour de nombreuses autres marques. A racheté en particulier New Home (US), Kenmore (US) et Elna (CH). |
JAHN |
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FR | Marque commerciale. Voir EUREP |
JUKI |
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JP | Fabricant japonais qui a produit des machines à coudre domestiques (début de l'activité, 1945, première machine à coudre, 1947) et industrielle (à partir de 1953). |
JUKY |
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IN | Fabricant indien. Ne pas confondre avec JUKI ! |
JUNKER & ROH |
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GE | Fabricant. L'entreprise a été créée en 1875 à Berlin. Elle a cessé ses activités en 1970. |
KAYSER |
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FR ou GE |
Fabricant. D'après Gemini, une entreprise Kayser a été créee en 1897 à Lyon par Marius Lecomte. Elle a aussi vendu ses machines sous la marque Victoria. L'entreprise a disparu dans les années 1950. Une autre marque existe en Allemagne et a été créée en 1862 par Johann et Friedrich Kayser. Un modèle connu semble être la Kayser 33. La marque a disparu dans les années 1950. |
KLINDO |
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GE | Fabricant. D'après Gemini, KLINDO est une marque apparue au début des années 2000. Elle appartient à la société Sewing Group International, basée à Hong Kong, qui est également propriétaire d'autres marques de machines à coudre comme SilverCrest (vendues par Lidl) et Well Sew. Elle fabrique des machines d'entrée de gamme. |
KÖHLER |
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GE | Fabricant. D'après Gemini, KÖHLER à été fondée en 1871 à Altenburg, en Thuringe, Allemagne. L'entreprise a fabriqué à la fois des machines à coudre domestiques et spécialisées. Elle a reçu le la médaille d'or au salon international de l'invention et du progrès de Bruxelles en 1897. En 1970, KÖHLER a fusionné avec SINGER pour former la société Singer-KÖHLER GmbH. Puis la marque a été abandonnée dans les années 1980. |
L'AMAZONE |
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GE | Nom pour le marché français de machines allemandes (Gritzner pour certaines, voire, toutes) à une époque (entre deux guerres) où les produits allemands n'étaient pas bien vus en France ! |
LEADER |
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FR | Nom de distributeur. A vendu des machines japonaises Dial'N Sew et peut-être d'autres marques. |
LERVIA |
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GE | Fabricant et distributeur. D'après Gemini, la marque est apparue dans les années 1980 en Allemagne. Elle se serait associé avec le groupe Lidl dans les années 2000 et serait devenue une marque de distributeur. Les machines Lervia ont été vendues sous le nom de Lidl Silvercrest pendant quelques temps mais la marque aurait perdu en visibilité dans les années 2020. |
LEWENSTEIN |
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NL | Fabricant. Entreprise fondée par Adolph Lewenstein au 19è siècle en Hollande. Connue plus tard sous le nom N.V. Amsterdamsche Naaimachinenhandel. |
LIFETEC |
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GE | Voir TSK Trade Service GmbH. |
LUCZNIK |
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PL | Fabricant. D'après Gemini, la marque a été fondée en 1877 par Ludwik Zielinski en Pologne. L'entreprise aurait rejoint le groupe Bosch und Siemens Hausgeräte en 2006. |
MANUFACTURE FRANCAISE DE MACHINE A COUDRE |
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FR | Selon Gemini, une première marque aurait été créée à Saint-Etienne en 1881 et aurait fermé dans les années 1950. Une autre marque nommée "Manufacture Française" aurait été utilisée par Haid und Neu (allemand, voir le blog de Callisto) pour vendre des machines à coudre en France. Enfin, il est possible que la marque ait été utilisée pour vendre diverses machines à coudre à différents moments. |
MAQUAIRE |
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FR | Fabricant. D'après Gemini, la marque Maquaire a été créée en 1861 par Amédée Maquaire et Pierre Carmien. La société commence par importer des machines américaines puis fabrique ses propres machines. La marque disparait dans les années 1960. |
MEISTER |
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GE/FR | Fabricant. D'après Gemini, la marque Meister, crée en Allemagne en 1862 par le fondateur de Pfaff n'est à l'origine qu'une variante de Pfaff dont elle est une filiale. Après la seconde guerre mondiale, la production de machines Meister reprend en France à Schweinfurt en 1947 sous le nom de Meister-Werke. En 1989, la marque est rachetée par le groupe Singer mais en 1997, l'usine de Schweinfurt est fermée et la marque disparait. |
MELSON |
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GE/NL | Ferait partie du groupe Lewenstein (initialement hollandais). |
MERRITT |
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US | Fabricant. Autre nom pour Singer. Parfois accolé à Singer (Merritt-Singer). Selon certains, il s'agirait d'une sous-marque plus bas de gamme que Singer. Selon d'autres, aurait été créée pour échapper aux accords d'exclusivité associés à Singer. Merritt est le deuxième prénom du créateur de la marque Singer (Isaac Merritt Singer). |
MINERVA |
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CZ | Selon Gemini, la marque Minerva a été créée en Tchéquie en 1918 à Prague par Václav Bláha. Elle a été nationalisée par le régime communiste après la seconde guerre mondiale et a disparu dans les années 1990. |
MIP (MECANIQUE INDUSTRIELLE DE PRECISION) |
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FR | Fabricant. Marque française éphémère dans le domaine des machines à coudre. Certaines machines de la marque ont été commercialisées sous le nom Brandt. |
MONDIPOINT |
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FR | Marque de La Redoute. Semble avoir vendu du Janome et/ou du Riccar et/ou du Dial'n Sew. |
NAUMANN |
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GE | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été fondée en 1868 par Bruno Naumann à Dresde. Elle a continué à produire des machines à coudre jusqu'au début des années 2000. |
NECCHI |
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IT | Fabricant. La marque a été fondée en Italie au 19e siècle où elle fabriquait des pièces en fonte. En 1919, Vittorio Necchi décide de fabriquer une machine à coudre qui sortira en 1924. Selon le site de Necchi, la firme produira la première machine à coudre domestique proposant le point zigzag. Elle est rachetée par Janome en 1989 mais continuait de produire des machines sous son nom en 2020. |
NECKERMANN |
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GE | |
NEVA |
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FR | Fabricant. Selon Gemini, une première marque spécialisée dans les machines à coudre industrielles aurait été créée à Strasbourg en 1928 et aurait disparu dans les années 1970. Une autre aurait été déposée par la société Thimonnier et aurait été apposée sur des machines de différents autres fabricants. |
NOGAMATIC |
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FR | Marque des Nouvelles Galeries. Semble avoir vendu du Brother (Japon) et du Crosley (marque US mais machines peut-être japonaises). |
NORMA |
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FR | Pas grand chose à dire sur cette marque. Selon Gemini, elle était commercialisée par la société des machines à coudre NORMA basée à Saint-Étienne entre les années 1920 et 1960. La société allemande NSU Werke aurait aussi commercialisé des machines à coudre sous cette marque. |
NOVELLA |
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FR | D'après Gemini, NOVELLA était une marque française de machines à coudre fondée à Rouen ou Caen au début du XXe siècle mais elle n'a pas connu beaucoup de succès. Elle a cessé ses activités en 1970. Je trouve que certaines machines ont un petit air de fammile avec les MIP. |
OMEGA |
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FR ou GE |
Fabricant. Selon Gemini, il existe une marque Omega en France, créée en 1897 par Marius Lecomte à Lyon, qui aurait disparu dans les années 1920-1930. Toufois, selon cette publicité, la marque existerait depuis 1863. Le nom Sinclair est parfois associé à Omega (modèle de machine il semble). Il existe aussi une marque allemande créée en 1923 en Allemagne par Bernhard Seifert à Berlin. Elle aurait disparu dans les années 1950. |
OMNIA |
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FR | Marque de Manufrance. Les machines Omnia ZZ et/ou Omnia déco semblent être des machines allemandes Baer & Rempel (modèle Phoenix ou Gloria automatic). La machine Maxi 3000 est une Vigorelli italienne. |
PAX |
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BE |
Fabricant probable. D'après Gémini et certains blogs, marque belge dont le siège aurait été situé à Herstal, ville connue pour ses ateliers de mécanique de précision, notamment, la Fabrique Nationale d'Armes Herstal. suite à des difficultés, la société aurait fusionné en 1963 avec Pinnock pour devenir S.A. Pinnock-Pax. Elle aurait finalement fait faillite en 1967. Une photo sur le blog de la machine à coudre montre une machine sur laquelle une plaque signalétique indique "fabriqué en Suède pour PAX". Toujours selon ce blog, la marque aurait été créée par l'industriel Auguste Francotte, armurier liégeois, qui aurait souhaité diversifier son activité. |
PERFECTA |
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FR ou GE | Perfecta est à la fois un nom de modèle que l'on retrouve chez certaines marques (par exemple, Vigneron) et une marque de distributeur sous laquelle se cache une machine Gritzner. On trouve cette même machine (sans le cache pour la lampe) sous la marque Automoto. Il y aurait aussi une marque PERFECTA WERKE crée en Allemagne en 1927 (cessation d'activité en 1955). |
PICKLING |
|
FR | Fabricant. Création en 1953. Dans le domaine des machines à coudre, la marque (en 2024, Pickling System) ne semble plus avoir d'activité. Et il semble qu'elle a distribué des machines d'autres fabricants à un moment de son histoire (on parle de Steca quelque part). |
PICTAVIA |
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FR | Fabricant. Selon Gemini, création en 1867 par Jacques Sénémaud. La marque déclinera après la seconde guerre mondiale et sera rachetée en 1973 par Singer avant d'être définitivement fermée en 1982. |
PFAFF |
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GE | Fabricant. En 2020, faisait partie du groupe financier SVP (donc attention à la réputation). |
PRIVILEG |
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GE | Marque du groupe allemand Quelle. Certaines machines seraient des Lucznik, d'autres des Brother. On trouve aussi du Pfaff (mais des modèles réputés d'entrée de gamme. A chacun de vérifier). |
RADIOR |
|
FR | Marque commerciale. Selon Gemini, la SACMAC (Société alsacienne de machines à coudre) commercialisait en France des machines à coudre Gritzner (GE) et Hurklock (UK) sous différents noms dont RADIOR. La marque a disparu dans les années 1960. |
RAVAT |
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FR | Selon Gemini, l'histoire de la marque est incertaine et peu documentée. Elle aurait été active dans les années 1950 à 1960. |
RECTAL |
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Divers | Selon Gemini, il s'agit d'une marque déposée par plusieurs fabricants différents dont Singer, Kayser, Durkoppwerke... Donc on trouve un peu n'importe quoi sous ce nom. La marque n'est pas très intéressante en soi mais avec un nom pareil, je ne pouvais pas la laisser passer ! |
RICCAR |
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JP |
Fabricant. Selon ce blog, Takeshi Ogasawara fonde Ogasawara Sewing Machine Manufacturing Co. en 1932 qui deviendra Riccar Sewing Machine Co. Ltd en 1952. L'activité machine à coudre sera vendue à Marks & Spencer en 1985. Il y a quelques variations avec l'histoire de Riccar rapportée par ce site. Selon lui, L'entreprise initiale aurait été créée en 1939 sous le nom Nippon Shokusan Kogyo qui a ensuite été transformé en Rikagaku Kogyo.R, puis en Riccar Sewing Machine Company Ltd en 1948 puis en Riccar Company Ltd en 1973. En 1965, Riccar recevra un prix de l'agence de la technologie et de la science qui dépend du ministère japonais de l'industrie et du commerce extérieur. |
RÜNDGE |
|
GE | Fabricant. La société aurait été crée en 1862 à Berlin par Karl Ründge et aurait commencé à fabriquer des machines à coudre industrielles. Elle aurait ensuite élargi sa gamme aux machines à coudre domestiques. Ründge a été rachetée en 1978 par Singer puis la marque a été abandonnée dans les années 1980. |
RYNDA |
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Il semble que l'on trouve du Gritzner sous ce nom. | |
SELECTA |
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FR OU GE | Apparemment, nom commercial mais il y a beaucoup d'incertitude sur cette marque. Gemini prétend qu'elle a été utilisée par EUREP comme nom commercial (années 1960 à 1980). D'autres prétendent que le nom aurait été utilisé par Gritzner entre les deux guerres (1920-1940) pour vendre des machines d'origine allemande en France. |
SIGMA |
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SP | Fabricant. D'après Gemini, la marque est d'origine espagnole (création 1934 par Estarta y Ecenarro SA) mais aurait délocalisé tout ou partie de sa production en France à Saint-Etienne. La marque aurait été acquise par SEW (SVP) en 1989 et a cessé sa production dans les années 1990. |
SIMPLEX |
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FR | Fabricant. D'après Gemini, Antoine Thimonnier aurait créé une fabrique de machine à coudre en 1869 à Vichy (fabrication sous licence). Thimonnier commence la production de ses propre machines à coudre en 1881 en rachetant les brevets de la machine à coudre Simplex. En 1964, Simplex aurait été racheté par Singer puis la production a disparu. |
SINCLAIR |
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US ou GE ? | Pas d'informations fiables à propos de cette marque. A noter toutefois que le nom Sinclair est parfois associé à la marque Omega (on parle d'Omega-Sinclair). |
SINGER |
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US |
Fabricant. Entreprise emblématique dans le domaine de la machine à coudre, créée en 1851 par Isaac Merritt Singer. En 1890, Singer détient 90% du marché mondial de la machine à coudre selon Singer France. Des diversifications hasardeuses et la concurrence asiatique mettront fin à la firme qui sera placée en liquidation judiciaire. Elle sera rachetée par un fond qui créera SVP Worldwide (union entre Singer et VSM Group AB, tous deux possédés par ce fond). Donc, Singer... n'est plus Singer. |
STECA |
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PL ? GE ? FR ? | Selon Gemini, il existe une marque française de machine à coudre STECA (Strasbourg) qui a cessée son activité en 1970. Une autre existait en Allemagne de l'Est dans les années 1950-1960. |
STELLA |
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FR | Fabricant. Selon Gemini et pour la photo fournie ici, il s'agirait d'une marque créée à Nantes en 1934 et qui aurait été rachetée par Bernina dans les années 1960. La marque Stella a aussi été utilisée par plusieurs fabricants allemands. |
STEPS |
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Marque quasiment inconnue mais probablement commerciale. Semble avoir vendu des machines japonaises en Belgique. | |
STOEWER |
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PL (GE) |
Fabricant. Selon Gemini, la marque a été créée en 1856 à Stettin en Poméranie occidentale (aujourd'hui Szczecin, en Pologne) par Bernhard Stoewer. Son domaine d'activité était la mécanique de précision. La production de machine à coudre a démarré peu après puis il y a eu des diversifications dans les machines à écrire, les bicylettes, les motocyclettes et les voitures. La seconde guerre mondiale a sonné le glas de la marque. Stoewer aurait parfois apposé sa marque sur des machines produites par d'autres fabricants. |
TCM |
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GE | |
THIMONNIER |
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FR |
Distributeur de machines à coudre (pour plus de précisions, voir l'article du 2 février 2016 du Progrès [Archive]). En particulier, a distribué des machines Janome. Dans la série 900, on trouve aussi des machines identiques aux Lewenstein (hollandais). A peut-être fabriqué des machines mais alors il y a longtemps ! Sinon, pour mémoire, Barthélemy Thimonnier est considéré comme l'inventeur de la machine à coudre. |
TITAN |
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GE | Selon Gemini, Gustav Winselmann en association avec Léopold Oskar Dietrich et Hermann Köhler fondent l'atelier Dietrich und Co à Altenbourg en 1871, en Thuringe. L'entreprise se spécialise dans la fabrication de machines à coudre et rencontre un succès rapide. Puis Gustav Winselmann fonde sa propre entreprise nommée Titan en 1891. La date de fin de la marque n'est pas précisée mais en 2020, elle n'existait plus depuis des décennies. |
TOYOTA |
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JP | Fabricant. Toyota Sewing Machine a débuté son activité en 1946. Dans les années 1960, Toyota se lance à l'exportation et ses machines deviennent populaires dans le monde entier. En 2019, Toyota a annoncé qu'il mettait fin à la fabrication de machines à coudre suite à une restructuration stratégique visant à concentrer son activité principale dans le secteur de l'automobile. |
TRIOMPH |
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GE | Voir TSK Trade Service GmbH. |
TSK Trade Service GmbH |
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GE | Distributeur. Le groupe allemand TSK Trade Service GmbH a créé vers 2000 tout une série de marques de machines d'entrée de gamme dont Easymaxx, Triomph, Lifetec. On ne sait pas en 2024 qui fabrique les machines. On trouve parfois des machines Easymaxx sous la marque Lidl. |
TURISSA |
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CH | D'après Gemini, fabricant suisse de machines à coudre. La marque a été créée en 1919 à Zurich. En 1970, TURISSA a été rachetée par le fabricant suédois Husqvarna. Le nom Turissa a été abandonné dans les années 1980. La machine en photo ressemble comme une soeur à la Gritzner FZ Automatic. |
UNIC |
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FR | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été déposée par Mario Levi à Nice en 1928 pour fabriquer des machines à café expresso. En 1950 a commencé la fabrication de machines à coudre. La marque existait toujours en 2024 mais elle a cessé de produire des machines à coudre en 1990. |
UNION |
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GE | Fabricant. Selon Gemini, la marque a été fondée en 1884 à Apolda en Allemagne. Elle était distribuée en France par la Société Alsacienne de Construction Mécanique (SACM). Elle a cessé ses activités en 1970. La marque japonaise Gukkō Jōhōki Kabushiki Kaisha a acquis les droits de la marque Union en 1951 (Gukkö-Union). Ne pas confondre avec Union-Special, marque américaine de machines à coudre industrielles. |
UTEN |
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CN |
Statut pas clair (fabricant, distributeur ?). La marque est apparue en Chine vers 2010. Elle propose des machines à (relativement) faible coût d'entrée de gamme. En 2024, les avis sur ces machines étaient mitigés. Pour certains soi-disant "influenceurs", ces machines sont destinés aux débutants ou aux personnes qui ne cousent qu'occasionnellement. Un de ces influenceurs donnait un bon point à la machine au prétexte qu'elle fonctionnait toujours après un an. Bref, ce genre de critique laisse entendre que la machine n'est probablement pas très bonne avec le risque, pour les débutants, de les dégouter de la couture... |
VESTA |
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VICTORIA |
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FR | Voir KAYSER. |
VIGORELLI |
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IT | Fabricant. Entreprise fondée en 1933.Certaines machines seraient inspirées de machines Necchi. |
VIGNERON |
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FR | Fabricant. Puis semble avoir commercialisé des machines japonaises. |
YASMINA |
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ZENITH |
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À pu revendre des machines polonaise Lucznik ou Vigorelli. |
Bonne utilisation d'une machine à coudre
Comme indiqué en introduction, je ne suis pas couturier. Je ne suis donc pas en mesure d'apporter quelque chose de pertinent à ce que promet le titre de ce chapitre. Par contre, il y a beaucoup d'excellents sites et d'articles qui expliquent très bien (et parfois avec humour) comment bien utiliser sa machine et comment se dépêtrer de certains problèmes courants. Un petit florilège de ces sites (non limitatif, c'est juste ceux pour lesquels j'ai pensé à prendre l'adresse. Il y en a beaucoup d'autres). Le lien renvoie vers l'article mais le nom affiché est celui du site qui propose souvent plein d'autres articles :
- www.mamachineacoudre.fr, anatomie d'une machine à coudre.
- www.journaldesfemmes.fr, Le forum contient un nombre impressionnant d'informations sur les machines à coudres.
- www.coutureenfant.fr, astuces machines à coudre.
- https://www.superprof.fr/blog/apprendre-la-couture/, pour apprendre à utiliser une machine à coudre.
- https://www.coutureenfant.fr/, dont la chaine youtube donne plein de trucs et d'astuces et aussi, des résultats de tests de tout un tas d'accessoires.
- https://sites.google.com/view/atelier-mobile-mc-73/, pour apprendre à utiliser les pieds de biche.
- https://www.blousetterose.com/, pour apprendre à choisir son fil.
- https://machinesacoudre.over-blog.org/ avec plein d'information sur les problèmes de synchronisations.
- https://noticesmachineacoudre.blogspot.com/, lexique des machines à coudre.
- https://louise-magazine.com/, un magazine plein d'informations et d'humour.
Pannes et dépannages
Pour ceux qui ont besoin d'une vue plus concrète des explications données ci-après (qui sont forcément générales), on consultera quelques pages de ce site qui montrent des mécanismes de machines réelles. En voici quelques unes :
- Elna 2 Supermatic, une machine mécanique électrique des années 1950-1960
- Elna 3 Supermatic, une machine mécanique électrique des années 1960-1970
- Elna Stella TSP, une machine mécanique électrique des années 1970-1980
- Omnia M12, une machine mécanique électrique des années 1970
- Singer Futura 2000, une machine électronique des années 1970-1980
- Singer 411G/401G, une machine mécanique électrique des années 1960-1970. La dernière grande Singer pour certains.
- Bernina Sport 801, une machine mécanique électrique des années 1970-1980.
Je vous mets également un lien sur une page du site www.machinesacoudre.over-blog.org qui propose une liste de problèmes avec les causes possibles.
Manuel de service
Il est souhaitable de disposer du manuel de services pour faire certains réglages.
En ce qui me concerne, j'ai été désagréablement surpris de constater que dans beaucoup de cas, il n'était pas possible d'y accéder gratuitement, y compris pour des machines anciennes
C'est pour moi inhabituel car en électronique (radio et hifi) et aussi, en horlogerie, on trouve assez facilement et gratuitement la plupart de ces manuels.
Heureusement, il existe quelques sites contributifs qui les proposent gratuitement. Le domaine est juste un peu en retard par rapport à d'autres et certains en profitent pour se faire un petit complément de salaire. Lamentable !
Liste de quelques sites contributifs où l'on trouvera des manuels utilisateurs et parfois, des manuels de service (à compléter...)
Si vous disposez d'un manuel de service qui n'est pas disponible gratuitement, pensez à le proposer à ces sites : les constructeurs survivants dans ce domaine ne font pour certains pas leur boulot, à commencer par mettre en téléchargement, au moins les manuels utilisateurs. J'ai pu tester la différence de service entre deux constructeurs :
- Singer : certains manuels de machines récentes ne sont simplement pas disponibles
- Bernina : j'ai pu trouver sur leur site la copie de manuels utilisateurs d'anciennes machines. Je ne sais pas s'ils ont fait le travail pour toutes leurs machines mais il y a clairement eu un effort de fait par la marque.
La partie électrique
Généralités
On n'aborde ici que la partie électrique hors électronique de commande et hors moteur.
En général, la partie électrique se compose de peu de choses :
- Une prise mâle comportant au moins deux broches, souvent 3 ou plus. Une des broches correspond par convention au neutre du secteur. Une autre broche correspond par convention à la phase du secteur. Une troisième broche lorsqu'elle est présente est reliée à une borne du moteur de la machine (l'autre borne du moteur étant reliée au neutre du secteur). Le courant circulant dans cette broche provenant de la pédale sert à faire varier la vitesse.
La prise femelle correspondante peut venir de la pédale, celle-ci ayant elle-même un autre fil avec une prise bipolaire qui se branche sur le secteur.
Prise mâle. Il en existe de toutes les formes.
- Un interrupteur marche arrêt situé sur la machine. Il a parfois trois position (arrêt, marche lente, marche rapide).
- Parfois, un interrupteur pour la marche lente et la marche rapide lorsque la sélection n'est pas sur l'interrupteur principal.
- Souvent, un éclairage avec ou pas son propre interrupteur de marche-arrêt.
- Parfois, un fusible ou un disjoncteur sur l'alimentation générale.
- Souvent, un condensateur antiparasite, voire, un filtre secteur dont le rôle est de limiter la propagation des parasites électriques générés par le moteur (et accessoirement, pour les moteurs universels, de limiter la formation d'étincelles au niveau du collecteur).
On notera que les anciennes machines ne sont pas reliées à la terre. Cela implique une double isolation pour les parties où circule le secteur à savoir, le moteur, les interrupteurs, l'éclairage et pour les machines électronique, l'alimentation qui génère la basse tension. Ce n'est pas forcément le cas sur les très anciennes machines. Dans ce cas, il est judicieux de vérifier la qualité de l'isolation de l'arrivée du secteur (câbles en bon état et bien fixés) car il y a un risque d'électrocution.
Et si vous êtes bricoleur, refaite carrément l'électricité en faisant en sorte que la machine puisse se brancher sur le secteur avec la terre et en reliant toutes les parties métalliques de la machine à la terre.
Les principaux problèmes potentiels sont :
- Le câble secteur défectueux : à changer.
- La pédale défectueuse : à réparer ou à changer.
- Le ou les interrupteurs défectueux : à changer.
- La lampe d'éclairage défectueuse : à changer. On vérifiera s'il est possible de la remplacer par une lampe à LED.
- Le fusible coupé : à changer en cherchant au préalable la cause de la coupure du fusible et en effectuant la réparation si nécessaire.
- Le condensateur ou le filtre défectueux. Deux cas peuvent se produire :
- le condensateur ou le filtre sont en court-circuit. Le disjoncteur de votre installation électrique sautera à la mise en service de la machine. Il faut alors les changer (on peut les supprimer pour faire un essai.
- le condensateur ou le filtre ne sont pas en court-circuit mais sont hors service. La difficulté est alors de s'apercevoir qu'ils sont en panne. Si vous avez des étincelles au niveau du moteur ou si la radio émet des parasites lorsque vous mettez la machine en route, jetez un oeuil sur ces composants.
- La marche lente qui ne fonctionne pas : si l'interrupteur n'est pas en cause, il peut s'agir d'une simple diode à changer. Prendre un modèle qui supporte 2 ou 3 ampères et une tension inverse de 500V ou plus. Note : sur certaines machines, la marche lente fonctionne en mettant une diode en série avec le moteur. De ce fait, celui n'est alimenté que par une alternance sur deux ce qui diminue sa vitesse de rotation.
Filtre secteur antiparasite
Le filtre a deux fonctions :
- Limiter la propagation des parasites générés par le moteur universel (commutation des charbons sur le rotor).
- Limiter la formation d'étincelles au niveau des charbons qui abiment les charbons et le rotor.
On utilise pour ce faire deux types de condensateurs :
- Sur le secteur, un condensateur de type X2 (impératif) de 100nF à 150nF, 250V ou plus
- Sur le moteur, deux condensateurs de type Y2 (impératif) d'environ 2,2nF à 4,7nF (pas critique), 250 à 275V.
La résistance de 2,2Mohms permet de décharger le condensateur lorsque la machine n'est plus branchée sur le secteur afin d'éviter de se prendre une châtaigne si on intervient dans la machine. Elle n'est pas obligatoire.
Les condensateurs X2 et Y2 se présentent ainsi :
Condensateur type X2 de 100nF et condensateur Y2 de 4,7nF
On trouve aussi des filtres tout faits (sans la résistance) qui se présentent ainsi
La partie électronique
Ce chapitre ne concerne évidemment que les machines électroniques. La pédale n'est pas prise en compte.
Les causes de pannes peuvent être multiples et complexes. Il n'est pas possible de toutes les aborder et leur réparation nécessite un minimum de compétences en électronique, sauf échange standard des cartes électroniques.
On s'assurera dans un premier temps qu'aucun câble n'est défait ou coupé (y compris ceux allant vers les électroaimants, les moteurs pas à pas, les capteurs...).
On vérifiera ensuite que l'alimentation basse tension fonctionne correctement. Selon l'époque, cette alimentation peut être fournie par un transformateur abaisseur puis un redressement, un filtrage et une régulation. Pour les machines récentes, il s'agira probablement d'une alimentation à découpage.
Les alimentations traditionnelles (avec un gros transformateur) sont en général réparables. Pour les alimentations à découpage, le plus simple est de changer le module d'alimentation ce qui peut nécessiter une adaptation.
Si la logique de commande semble fonctionner (par exemple, allumage des différents éléments de l'interface) mais qu'elle n'agit pas, il peut s'agir d'une panne de la commande de puissance. Souvent, ce seront alors des transistors qui seront hors-services. Il faudra trouver la raison du problème (par exemple, court-circuit dans un élément commandé par ces transistors), éventuellement réparer et changer les transistors (on trouve des équivalents aux transistors anciens).
Si c'est la logique de commande elle-même qui semble ne pas fonctionner, on vérifiera par acquit de conscience qu'il n'y a pas de problèmes avec les condensateurs chimiques mais si on ne voit rien d'évident, il faudra probablement changer la carte électronique.
Le moteur électrique
On n'aborde ici que le moteur électrique servant à l'entrainement principal de la machine et pas les moteurs qui servent à actionner certains organes de la machine.
Les moteurs de machines à coudre domestiques sont généralement peu puissants (électriquement) et n'ont pas besoin de l'être. La puissance électrique consommée est de l'ordre de 60 à 100W. Ils sont de ce fait assez peu coûteux.
Quelque soit le type de moteur on aura :
- une alimentation électrique provenant du secteur avec le plus souvent, une régulation électronique pour les pédales modernes permettant de faire varier la vitesse du moteur.
- un arbre maintenu à chaque extrémité dans des roulements.
- A une extrémité de l'arbre, le plus souvent, un engrenage (ou une poulie) sur lequel ira une courroie qui transmettra l'énergie au reste de la machine et opèrera une réduction de vitesse (qui se traduit aussi par une augmentation du couple). Parfois, on a un disque sur lequel vient se plaquer un galet qui transmet l'énergie au reste de la machine.
- Souvent, un refroidissement par ventilation.
Sauf fabrication de mauvaise qualité ou mauvais stockage, il n'y a pas de raison que les différents éléments du moteur tombent en panne. On peut quand même dresser une liste des principaux problèmes potentiels mais ceux-ci sont rares :
- les roulements ou les paliers : il peuvent s'user (ou pire, s'oxyder pour les roulements). Dans ce cas, il faut changer le moteur.
- Les bobinages internes : il peuvent s'échauffer en cas de surcharge. L'émail isolant qui recouvre les fils des bobinages internes claque par endroit créant des courts-circuits entre spires du bobinage. Dans ce cas, il faut changer le moteur.
- L'engrenage (ou la poulie) de sortie d'arbre : souvent en matière synthétique, il peut se casser ou se désagréger. Dans ce cas, il faut changer l'engrenage et au pire, le moteur si on ne trouve pas l'engrenage adapté.
- Le ventilateur : normalement, pas de panne mais assurez vous que les ouies d'aération ne sont pas bouchées.
Il peut y avoir des problèmes spécifiques selon le type de moteur qui peut être :
- Un moteur dit "universel" qui fonctionne en courant alternatif ou en continu.
- Un moteur à courant continu.
- Un moteur asynchrone.
Le moteur universel va utiliser des charbons pour transmettre l'énergie électrique au rotor du moteur. Ces charbons vont s'user et devront être remplacés. Donc, si le moteur ne démarre pas, ou si sa rotation est irrégulière ou si des étincelles se produisent, vérifiez les deux charbons. S'ils sont usés, il faut les remplacer. Les charbons ne sont pas coûteux et peuvent durer plusieurs années en usage intensif.
Moteur universel avec sa prise de courant
Exemple de charbons pour moteur universel
Le moteur à courant continu va utiliser des balais pour transmettre l'énergie électrique au collecteur du moteur. On peut faire les mêmes remarques que pour les charbons des moteurs universels.
Le moteur asynchrone utilise un condensateur de démarrage et de maintien en rotation (condensateur permanent) pour fonctionner.
Avec le temps, la capacité de ces condensateurs peut diminuer. Le moteur ne démarre plus sauf si on l'aide et son couple est très faible. Il faut remplacer le condensateur par un modèle adapté à cet usage. Les points importants dans le choix du condensateur sont :
- La tension supportée (au moins 250V)
- La capacité du condensateur (écrite dessus). Il faut prendre la même (à 20% près si on a des difficultés à trouver la même valeur).
Personnellement, je n'ai jamais vu de moteur asynchrone sur une machine à coudre domestique. Par contre, ils semblent être utilisés sur les machines à coudre industrielles.
La pédale
Beaucoup de machines sont munies de pédales pour permettre de régler la vitesse du moteur. Les pannes typiques peuvent être :
- Une panne mécanique : la pédale est cassée (axe, curseur de réhostat...). Souvent, il est possible de réusiner une pièce pour la remettre en service.
- Un problème de câble/prise : s'il est possible de refaire le câble en conservant la prise de la machine, le problème est mineur. Par contre, si c'est la prise de la machine elle même qui est en cause, le plus simple sera souvent de remplacer le tout par une pédale d'occasion en état de marche ou une pédale neuve.
Au pire, il faudra carrément remplacer la prise de la machine (voire, faire sortir un câble directement de la machine. On en profitera pour la mettre à la terre si ce n'est pas déjà le cas). On pourra alors prendre a peu près n'importe quelle pédale électronique du marché. - Une panne "électronique". Il est alors utile de savoir ce qu'il y a dans la plupart des pédales. Selon les époques et les marques, ces pédales ont fait appel à des techniques différentes :
- Transformateur variable : le mouvement de la pédale actionne un curseur sur un autotransformateur variable (type Variac). Avantage : très bon rendement, chauffe peu, conserve la puissance de la machine à bas régime. Inconvénient : assez coûteux, ne fonctionne que sur courant alternatif (ce qui correspond à la totalité de la distribution de l'électricité domestique en 2021, donc, ce n'est pas vraiment un inconvénient).
- Résistance variable ou réhostat : le mouvement de la pédale actionne un curseur sur une résistance variable. Avantage : peu coûteux, fonctionne en courant alternatif et continu. Inconvénient : rendement très mauvais (la puissance non utilisée est dissipée en chaleur et ça chauffe donc sous le pied !), perte de puissance du moteur de la machine à basse vitesse.
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- Electronique : désigne les pédales qui utilisent un montage électronique pour réguler le courant (en fait, toutes les pédales sont électroniques. Encore un problème de terminologie). Ces pédales sont peut-être apparues dans les années 1970. Aujourd'hui, la plupart des pédales sont électroniques. Avantages :très peu coûteuses, très bon rendement, pas de perte de puissance du moteur à bas régime, chauffe peu. Inconvénients : a priori, aucun pour les pédales correctement conçues. Le principal problème potentiel de ces pédales et qu'elles peuvent générer des parasites mais la plupart des pédales sont anti-parasitées.
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- Pneumatiques : un système pneumatique actionne un régulateur de vitesse électronique qui se trouve dans la machine même. Il s'agit donc d'une pédale électronique avec transmission de la force d'appui par un système pneumatique. Avantages : les mêmes qu'une pédale électronique avec un petit plus : il est possible d'ajouter un bouton de limitation de vitesse sur la machine même. Cela permet de mieux contrôler la vitesse qu'avec le pied et évite l'emballement de la machine si on fait une fausse manoeuvre. Ce genre de limiteur existe aussi parfois sur les pédales électroniques mais se limite à deux position (rapide-lent) et il faut se baisser pour l'actionner.
Inconvénients : il arrive assez souvent que l'on abime par mégarde le tuyau qui transmet l'air à la machine (il faut alors le changer (ou changer la pédale complète)), nombre de vitesses parfois limité du fait du principe adopté pour la transformations pneumatique-électronique (il s'agit souvent d'un contacteur et non pas d'un potentiomètre).
- Pneumatiques : un système pneumatique actionne un régulateur de vitesse électronique qui se trouve dans la machine même. Il s'agit donc d'une pédale électronique avec transmission de la force d'appui par un système pneumatique. Avantages : les mêmes qu'une pédale électronique avec un petit plus : il est possible d'ajouter un bouton de limitation de vitesse sur la machine même. Cela permet de mieux contrôler la vitesse qu'avec le pied et évite l'emballement de la machine si on fait une fausse manoeuvre. Ce genre de limiteur existe aussi parfois sur les pédales électroniques mais se limite à deux position (rapide-lent) et il faut se baisser pour l'actionner.
Pédale Elna Air
- Il existe d'autres techniques plus exotiques (pédales à contacts multiples, résistance variable simple qui actionne un variateur de vitesse qui se situe dans la machine et pas dans la pédale...) que je n'aborderai pas plus.
Toutes les pédales à transformateur variable ou à réhostat peuvent être remplacées par des pédales électroniques. Les pannes de la partie électronique de ces pédales sont exceptionnelles. En général, il s'agira d'un triac hors service suite à un court-circuit (un triac neuf coûte environ 1€) ou un condensateur qui a mal vieilli.
Si vous souhaitez conserver votre pédale ancienne qui a une panne électronique (réhostat hors service par exemple), vous pouvez tenter l'adaptation d'un module comme celui présenté sur la photo ci-après que l'on trouve pour quelques euros sous le nom de variateur électronique ou variateur de tension.
Les courroies
Les courroies peuvent casser. On en trouve assez facilement de différentes dimensions. Le nombre de courroies et leur type (crantées ou lisses) dépendent de la conception de la machine. Mais dans le cas général, on a au moins une courroie crantée qui va permettre de synchroniser la mécanique du haut de la machine (qui fait descendre et monter l'aiguille en particulier) avec la mécanique du bas (qui fait tourner le crochet et avancer le tissu).
Une courroie qui saute des crans (pas assez tendue) va désynchroniser le haut du bas et la machine ne fonctionnera plus (et vous risquez de casser des aiguilles !).
Il faut s'assurer que les courroies sont assez tendues mais pas trop pour ne pas user inutilement la courroie et le mécanisme. Il y a en général un tendeur qui permet de jouer sur la tension et de prendre en compte l'usure de la courroie (qui se détend).
Tout cela est bien imprécis mais il est difficile de donner une règle générale pour toutes les machines. Disons que si vous avez des difficultés pour rapprocher la partie montante et descendante de la courroie (disons, de 5mm de chaque côté), c'est que la courroie est probablement trop tendue. Si vous pouvez facilement faire sauter un cran à la courroie en la manoeuvrant à la main, c'est qu'elle n'est pas assez tendue.
Machine (très sale) en cours de révision.
Pour la machine ci-dessus, la poulie intermédiaire n'est pas crantée ce qui autorise un certain patinage de la courroie horizontale en cas de blocage de la machine. Par contre, côté moteur, l'engrenage est cranté.
La courroie crantée verticale passe par deux engrenages ce qui assurent la synchronisation entre le haut et le bas.
En général, le constructeur prévoit un mécanisme et/ou une conception facilitant le changement des courroies. Sur cette machine, le tendeur permet de faciliter la mise en place des deux courroies en agissant sur leur positionnement horizontal et vertical.
La mécanique
Notions de mécaniques pour les couturiers (et les autres)
En parcourant les vidéos et les sites dédiés à la couture, j’ai constaté que beaucoup de couturiers, y compris professionnels, n’avaient qu’une vague idée de ce que leur machine avait dans le ventre et parfois, le confessent ouvertement.
Ce n’est pas gênant, sauf lorsque certains commencent à se lancer dans des explications techniques, parfois très surprenantes.
Ainsi, un couturier professionnel (plutôt habitué aux machines à coudre industrielles) expliquait doctement que plus une machine faisait de points, plus elle était fragile et qu'entre une machine qui fait 10 points et une qui en fait 20, il préférait la première sur le critère de la solidité. Sauf que c'est faux.
Ce petit chapitre est donc destiné à donner les rudiments permettant de mieux comprendre ce qu'est une machine à coudre et plus particulièrement, ses points de faiblessse.
Pourquoi cela peut-il être important :? Une question régulièrement posée à ces couturiers est de savoir si telle ou telle machine est en mesure de coudre de grandes épaisseurs de tissu ou du cuir ou autre matériaux épais ou résistant.
Le test de la machine sur ces matériaux permet de répondre à la question. Là où ça se gâte, c’est lorsqu’on commence à parler de la capacité de la machine à le faire souvent, ou lorsqu’on commence à évoquer la durée de vie de la machine si on le fait trop souvent.
Bref, la question au final se résume à savoir si la machine est solide et pourquoi elle l’est (ou pas).
(je ne sais pas d'où vient cette image mais elle est très bien faite)
Pour un œil averti, la machine représentée juste avant est typique du'une machine mécanique électrique 1950 à 1960 capable de faire le point droit et le point zigzag.
Sur cette machine, la synchronisation entre l’arbre inférieur et l’arbre supérieur se fait via une courroie crantée qui est entrainée par l’arbre inférieur, lui-même entrainé par le moteur via une autre courroie. Sur d’autres, c’est l’arbre supérieur qui entraine l’arbre inférieur. Et sur certaines machines, la liaison entre les arbres inférieurs et supérieurs se fait via un vilebrequin ou un arbre vertical avec des pignons coniques à chaque extrémité.
En fait, il y a pas mal de possibilités, chacune ayant des avantages et des inconvénients qui peuvent jouer sur la robustesse mais aussi, sur la douceur de fonctionnement ou sur certaines fonctionnalités. Il faut parfois faire un compromis entre ces différents aspects.
Parler de robustesse, c’est se demander ce qui cassera ou se déréglera le plus vite en fonction de l’usage.
Une machine à coudre domestique est un appareil mécanique qui ne fonctionne pas à grande vitesse. L’usure mécanique est normalement limitée, tellement limitée qu’on n’a pas jugé bon de mettre des roulements : les arbres en rotations sont dans des paliers lisses et frottent donc l’un contre l’autre. Mais correctement lubrifié, ce système s’use très peu et de très anciennes machines (un siècle ou plus) peuvent encore être parfaitement fonctionnelles.
En fait, de nombreuses pièces de la machine fonctionnent en friction sans que cela pose problème… Si la machine est bien conçue, bien fabriquée et correctement entretenue. On y reviendra.
Si l’on considère les arbres en rotation (complète ou en va et vient), le seul risque serait de vriller un arbre suite à un trop grand effort. Sur les machines bien construites, les arbres sont largement dimensionnés pour que cela ne se produise pas.
Si l’on considère l’arbre supérieur, celui-ci actionne la barre d’aiguille pour lui faire faire un mouvement de va et vient. À vide, l’effort est négligeable. Par contre, lorsque l’aiguille pénètre la matière à coudre, il peut devenir important.
Les pièces les plus critiques sont les cames et les bielles qui font faire ce mouvement de va et vient et dans une moindre mesure, les guides dans lesquels la barre d’aiguilles coulisse et la barre d’aiguille elle-même. Voici les pièces sur lesquelles porte l'effort pour faire se mouvoir la barre d'aiguille. On voit une masse d'équilibrage qui se trouve à l'extrémité de l'arbre supérieur et un ensemble de cames qui permettent de transformer le mouvement rotatif en mouvement de va et vient.
Sur une machine qui fait le zigzag ou d’autres points, il faudra aussi considérer le support de la barre d’aiguille qui doit effectuer un mouvement latéral (de droite à gauche et inversement) autour d’un axe ce qui introduit une faiblesse potentielle par rapport à une machine qui ne fait que le point droit. Mais là encore, sur une machine bien construite en métal, le risque de casse est extrêmement limité. Évidemment, si le support de barre d’aiguille est en matière plastique, ça peut être une autre histoire.
Les efforts demandés aux différentes pièces inférieures de la machine sont plus limités. Un crochet non encrassé ne nécessite pas d’effort particulier hormis son frottement (faible) et la tension que créé le fil inférieur.
Le mouvement de la griffe qui permet le déplacement du tissu est un peu plus critique mais là encore, un dimensionnement correct du jeu de cames empêchera tout risque d’usure, hormis celui de la griffe elle-même.
Reste les pignons et autres engrenages dont on n’a pas encore parlé. Disons-le tout de suite, les problèmes les plus courants viennent de ces pièces… Sauf sur les machines où il n’y en a pas (typiquement, machine à crochet oscillant).
Mais sur la plupart des machines modernes, on trouvera des pignons pour actionner le mécanisme de création des points zigzag et autres, parfois, les pignons au niveau du crochet et parfois, des pignons de transmission entre l’arbre supérieur et inférieur lorsque celle-ci se fait par un arbre vertical (sinon, on a en général une courroie ou un vilebrequin).
En termes de faiblesse, il y a deux cas à considérer en faisant l’hypothèse que par ailleurs, la machine est correctement lubrifiée et qu’elle ne présente pas de point dur :
- Premier cas : certains pignons en matière synthétique se dégradent naturellement. Au bout d’un certain temps, ils tombent en poussière même sous un faible effort. Ces problèmes viennent de l’introduction de certaines matières à partir des années 1950, époque où l’on maitrisait mal leur vieillissement et ils ne touchent pas que les machines à coudre.
Pignons de Singer Futura
- Second cas : selon la conception de la machine, certains pignons vont subir un effort particulier. C’est le cas des machines dans laquelle la transmission entre les arbres inférieurs et supérieurs se fait par un arbre vertical. Au démarrage (et en fonctionnement), tout l’effort est concentré sur deux dents. Pour peu que le démarrage soit un peu violent, même en métal, elles peuvent casser. C’est pourquoi les machines qui sont dans ce cas ont parfois un ressort qui absorbe le choc du démarrage et par ailleurs, l’engrainement entre les pignons doit avoir un minimum de jeu pour éviter les chocs à répétition .
Le problème est moins critique lorsque l’entrainement se fait par courroie crantée. Les engrenages sont en général de grande taille, la surface en contact entre la courroie et l’engrenage est plus importante qu’entre deux engrenages et l’élasticité (relative) de la courroie couplée en général à un tendeur fait que le risque de casse est plus limité.
Les autres engrenages (crochet et mécanisme de création des points autres que le point droit) ne subissent pas d’efforts particuliers.
Sur la photo précédente, la première machine (Singer 411G) synchronise les arbres inférieurs et supérieurs par un arbre vertical muni d'engrenage. Sur la seconde (Elna Supermatic), on a une transmission par courroie crantée. Sur la dernière (Dial'nSew), la transmission se fait par un vilebrequin.
Si l’on considère une machine mal entretenue, des frottements important risquent d’apparaitre un peu partout, et en particulier, là où se trouvent les pignons et autres engrenages.
Le problème le plus courant vient des pignons de crochet : le mécanisme de crochet a tendance à s’encrasser à cause des résidus de fils et il a de plus en plus de mal à tourner. Parfois, il se bloque carrément. Mais souvent, il continue de tourner car le moteur de la machine, même s’il est peu puissant, suffit à vaincre ces frottements. Et évidemment, cet effort se reporte sur tous les pignons éventuellement présents dans la chaine de transmission (pignons de crochet en particulier mais plus généralement, tous ceux qui permettent de mettre les arbres en rotation). Avec le temps, les pignons s’usent, voire, se cassent.
À vide, une machine mécanique doit fonctionner généralement sans effort en actionnant manuellement le volant. Si ce n’est pas le cas, il faut la nettoyer plus ou moins en profondeur. On vérifiera dans un premier temps que le crochet n’est pas encrassé (cas le plus courant). Et éventuellement, il faudra procéder à un dégraissage complet pour retirer l’huile ou la graisse séchée qui bloque les différentes parties du mécanisme, quitte à démonter certaines parties pour faciliter ce nettoyage. Ce cas de figure est en particulier courant pour des machines anciennes qui n’ont pas fonctionné depuis de nombreuses années. Évidemment, il faudra ensuite rehuiler et regraisser.
Note : certaines machines nécessitent quand même un certain effort par construction. C'est en particulier le cas des Elna Supermatic et autres zigzag du fait de la mécanique de l'avance du tissus et aussi, du galet. Eventuellement, on déconnectera ces parties pour vérifier s'il n'y a pas de point dur ailleurs.
Une machine bien construite (tout métal) qui ne fait que le point droit ne devrait pas avoir de difficultés particulière pour coudre à peu près n’importe quoi sans ennui. La principale limitation viendra probablement de la puissance du moteur qui peut s’avérer insuffisante pour permettre à l’aiguille de percer le matériau à coudre.
Même conclusion pour une machine bien construite (tout métal) qui ne fait que le point droit et le zigzag. Si possible, préférer les machines dont la transmission entre les arbres se fait par vilebrequin. La transmission par courroie est également très fiable. Je suis moins en confiance avec la transmission par arbre et pignons, fussent-ils en métal.
Les machines qui font toutes sortes de points sont-elles plus fragiles ? En pratique, non. Disons simplement qu’elles nécessitent un entretien plus minutieux du fait de la présence de disques codeurs et de la tringlerie qui est associée.
La photo précédente montre deux façons de faire plusieurs points. Pour la première (Dial'nSew), il s'agit d'un mécanisme permettant de faire le point zigzag. Il est simple et solide mais la machine ne fait que le point droit et le point zigzag. Le second (Bernina) utilise un disque codeur. Le nombre de points dépend du nombre de disques. Il est également très simple et s'il n'y avait pas de matières plastiques, je le considèrerais comme plus fiable que le précédent. Sur les machines électroniques, le déplacement latéral de la barre d'aiguille se fait par un moteur pas à pas (en général). Que la machine fasse 10 points ou 1000, cela n'a pas d'incidence sur la solidité.
Pour les machines des années 1950 et après, la présence de matières plastiques est un facteur de fragilité. Pas tant parce que ces matières sont intrinsèquement plus fragiles que le métal mais parce qu’elles se dégradent pour certaines d’entre-elles.
« La mode » des années 1980 consistant à remplacer le métal par des matières synthétique un peu partout (y compris au-delà des pignons) a largement contribué à augmenter la fragilité des machines. Et dans le même temps, on a vu le diamètre des arbres diminuer, ainsi que la solidité de la tringlerie. Là où on avait auparavant des pièces rigide en fonte d’aluminium ou d’acier, on a parfois de simple tiges de métal qui peuvent se tordre.
En conclusion et sauf mauvaise conception de la machine, le risque de panne sur les principaux éléments mécaniques est limité, particulièrement sur les machines anciennes.
A contrario, si vous vous retrouvez devant une machine dans laquelle certains éléments mécaniques ont été faussés, il faut considérer que la machine a été très mal utilisée, très mal entretenue ou très mal construite.
Pour la suite, deux cas sont à considérer :
- Vous récupérez une machine dont vous ne connaissez pas l'historique, qui n'a éventuellement pas fonctionné depuis des années, qui a été mal entreposée et qui a rouillé par endroit ou qui est très sale avec des éléments en tout ou partie bloqués. Dans ce cas, envisagez un démontage complet de la machine (prenez beaucoup de photos sous plusieurs angles) et nettoyez toutes les pièces.
- La machine fonctionne plus ou moins, vous connaissez l'historique, elle n'est pas rouillée ni trop sale à l'intérieur. Profitez en pour faire un nettoyage avec un démontage minimum (limitez le démontage des pièces ne nécessitant pas un réglage sauf si vous disposez du manuel de service) et réparez les parties en panne.
En fait, le premier cas se ramène au second (sauf si vous n'avez pas réussi à remonter la machine !). Je ne considèrerai donc par la suite que le deuxième cas.
Huilage, graissage
Sauf indication contraire, les opérations décrites ci-après se font, machine débranchée du secteur.
Une machine à coudre est constitués d'éléments mécaniques en mouvement (rotation, translation) qui nécessitent une lubrification. Certaines machines sont réputées "lubrifiées à vie" et en théorie, ne devraient donc pas être lubrifiées. Il y a souvent un certain scepticisme de la part des mécaniciens vis a vis de cette affirmation. Je n'ouvrirai pas le débat ici et je me contenterai d'aborder que le cas des machines anciennes (qui doivent être lubrifiées) et les machines récentes pour lesquelles le constructeur indique qu'elles doivent être lubrifiées.
Mais dans tous les cas, lubrifier une mécanique sale est une mauvaise idée car l'huile risque de fixer la saleté (les machines à coudre génèrent pas mal de poussières et de petits débris) et au final, vous aurez des dépôts qui durciront et qui finiront par tout bloquer. Et j'ai eu des cas où même des dégraissants puissants n'en arrivaient pas à bout.
Il faut donc démonter (ou ouvrir) les capots de la machine ce qui dépend de sa conception. On a souvent un capot à l'extrémité supérieure gauche (là ou il y a la barre d'aiguille), un capot au dessus de la machine et un capot en dessous.
Démontez ensuite tout ce qui peut l'être sans complexité et sans risque de déregler la machine (aiguille, canette, coursière, pied, lampe d'éclairage...). Le but est de faciliter l'accessibilité aux différentes parties de la machine.
Ceci fait, on peut commencer le nettoyage, en n'hésitant pas à aller dans les interstices avec une pointe ou mieux, des cure dents en bois. "Des" parce que l'on va en casser pas mal, en bois car ainsi, vous n'abimerez pas le métal (c'est aussi un outil très utile en horlogerie !).
On trouve aujourd'hui de petits aspirateurs à main avec des suceurs fins et longs. Combiné à un pinceau à peinture pour faciliter le décrochage des poussières et autre débris, on a une solution complémentaire au cure dents pour faciliter le nettoyage.
Si vous avez du mal à identifier les parties mobiles de la machine, faites là tourner à la main et observez. Si votre machine est électronique il vous faudra peut-être aussi la mettre en marche car certaines parties de la mécanique ne se mettront en mouvement que si l'électronique fonctionne. Il vous faudra donc la rebrancher provisoirement et la faire tourner à vide pour voir ce que l'électronique fait bouger (choisissez un point qui fait faire des allers et retours au tissu). Ceci fait, débranchez la machine.
Une fois la mécanique nettoyée, on peut passer à la lubrification. Encore faut-il savoir quoi lubrifier et faire la différence entre huilage et graissage.
Exemple : huilage (jaune), graissage (saumon).
La différence entre une graisse et une huile vient de la consistance. La graisse est plus consistante (moins fluide) que l'huile et ne coule pas. Dans une machine à coudre, on utilisera de la graisse (au lithium ou au téflon (PTFE)) que l'on appliquera sur les engrenages et les articulations.
Un mot toutefois à ce sujet. Tout le monde ne semble pas être d'accord sur la nécessité de graisser certains engrenages. On peut considérer plusieurs cas :
- Pignons et articulations en matière synthétique : théoriquement, pas besoin de lubrification. Mais personnellement, je préfère lubrifier avec une graisse adaptée (graisse au téflon). Dans tous les cas, vérifiez que la graisse utilisée est prévue pour les matières synthétiques.
- Pignons en métal : là, il faut graisser. Vous pouvez utiliser de la graisse blanche au lithium ou de la graisse au téflon.
- Pignons en caoutchouc : normalement, il ne faut pas graisser. Si vous mettez de la graisse, vérifiez qu'elle est prévue pour le caoutchouc.
On huile les parties en métal rotation (arbres, axes) et plus généralement, les parties ou il y a un mouvement métal sur métal (hors engrenages). N'en mettez pas trop ! En général, une à quelques gouttes suffisent selon les endroits. Et n'huilez pas les parties par où passe le fil.
On peut lire parfois qu'il faut huiler jusqu'à ce que l'huile dégorge, la bonne huile étant censée chasser la mauvaise. J'ai un point de vue différent qui provient sans doute de mon activité dans l'horlogerie. Dans ce domaine, trop d'huile provoque l'arrêt de la montre à brève échéance. Pourquoi ? Les frottements mécaniques et l'environnement génèrent de la poussière qui va venir s'agglomérer à l'huile et créer des frottements. Dans une montre, un frottement se traduit par un blocage. Evidemment, dans une machine à coudre, on a de la puissance en réserve qui permet de lutter contre ces frottements. Mais tôt ou tard, on va voir des dépôts se former qui vont durcir et qui bloqueront la machine ou créeront une usure anormale, en particulier, des pignons en matière synthétiques.
Trop d'huile peut aussi générer des projections qui peuvent atterrir sur des parties qui ne doivent pas en recevoir ce qui n'est pas souhaitable.
Bref, comme dans tous les domaines, "trop" est souvent aussi mauvais que "pas assez" (le pire ici étant pas du tout).
Quelle huile utiliser ? Traditionnellement, on utilise de l'huile de vaseline. En pratique, on utilise aujourd'hui de "l'huile pour machine à coudre" qui peut être une huile de vaseline... ou peut-être une huile de synthèse. Si vous avez le choix, préférez une huile de synthèse aux propriétés mieux maitrisées qu'une huile minérale.
L'huile de vaseline peut être agressive pour certaines matières synthétiques. Donc, on fera attention par précaution de ne pas en mettre sur des parties en matière synthétique sauf indication contraire du constructeur.
N'oubliez pas d'actionner les mécanismes pour que l'huile s'infiltre bien et nettoyez les coulures.
Vérification du fonctionnement des sous-ensembles
Une approche possible mais qui nécessite une resynchronisation de la machine consiste à tester qu'il n'y a pas de points durs (ou au moins pas trop durs) sur :
- L'avance du tissu (le mouvement des griffes)
- Le mouvement de la canette/navette
- Le mouvement vertical de la barre d'aiguille et son mouvement latéral pour les machines qui font le zigzag.
- Les autres pièces mobiles qui ne sont pas animées par le moteur.
Il peut y avoir d'autres éléments à vérifier selon la machine mais je cite là les principaux.
Pour ce faire, il faut désolidariser les arbres entre eux pour pouvoir les faire tourner à la main. On sent alors très bien s'il y a un problème ou pas. On en recherche la cause et on répare.
La réparation peut consister en un simple nettoyage et une lubrification. On peut aussi découvrir qu'une pièce est faussée et là, c'est plus ennyeux car le plus souvent, il faudra la changer et donc, il faudra préalablement en trouver une autre. Enfin, il ne faut pas exclure une pièce mobile mal positionnée et qui se bloque sur son support. Il faut alors chercher le positionnement qui supprime le point dur tout en permettant à la machine de fonctionner.
Pour le nettoyage, si vous devez démonter les pièces, vous pouvez utiliser un bac à ultrason pour nettoyer le plus gros et finir à la main.
Si vous n'avez pas besoin de démonter, utilisez un produit dégraissant pour nettoyer et lubrifiez les parties qui doivent l'être (axes, supports d'arbres...).
A propos de dégraissant, un petit retour d'expérience : j'avais acheté, un peu par hasard, un dégraissant Bardahl chez Norauto. Une fois vide, j'ai acheté du dégraissant 3 en 1 dans mon magasin de bricolage qui ne proposait que celui-là. Le 3 en 1, oubliez ! Totalement inefficace. J'ai essayé d'autres dégraissants par curiosité (Facom, autre dont je n'ai plus le nom en tête). Il sont plus efficaces que le 3 en 1 mais beaucoup moins que le Bardhal.
Note : après un dégraissage intensif, il y a un risque que les pièces en mouvement se bloquent si on actionne le volant, y compris le moteur si par mégarde, du dégraissant a coulé dans l'axe. C'est normal mais surtout, ne forcez pas. Regraissez et rehuilez et retestez.
Jusqu'à présent, à part des pignons et courroies, je n'ai pas eu de pièces mécaniques cassées sur les machines que j'ai eu entre les mains. Je n'ai donc pas d'expérience dans ce domaine.
Je n'aborderai donc que le cas qui semble être le plus courant qui est la casse d'un ou plusieurs pignons et la resynchronisation de la machines.
Pignons
Les pignons et engrenages se trouvent sur des arbres en rotation. Ils sont généralement bloqués sur les arbres par des vis sans tête pour lesquelles vous devrez utiliser un tournevis plat pour les machines très anciennes ou des clés Allen. Attention pour ces dernières, certaines machines anciennes utilisent des vis aux normes anglo-saxonnes. il vous faudra donc avoir les clés adaptées. Par contre, certaines pièces de remplacement récemment fabriquées utilisent des vis au pas métrique. Vous n'utiliserez donc pas les mêmes clés au démontage et au remontage.
Le remplacement de certains pignons et engrenages implique de démonter en tout ou partie les arbres sur lesquels ils se trouvent. Et souvent, il y a plusieurs autres pièces à démonter pour pouvoir dégager l'arbre.
Tous ces démontages risquent de désynchroniser certaines fonctions de la machine. Évidemment, vous pouvez envisager de marquer les positions de chaque pièce pour les remonter à l'identique mais :
- Ce n'est pas toujours possible car la pièce à remplacer a pu se désagréger ou n'être plus en prise et dans ce cas, vous ne pouvez pas connaitre sa position d'origine.
- Vous pouvez par mégarde ou en nettoyant effacer les marquages.
Donc mieux vaut partir dans l'idée qu'il faudra refaire la synchronisation. Et là, les forums vous seront d'un grand secours, surtout si vous ne disposez pas du manuel de service de la machine.
Si vous avez des pignons qui se sont cassés ou désagrégés, vous devez considérer deux cas :
- Les pignons se sont cassés à cause d'un trop grand effort mécanique. Ca peut être le cas si vous avez une machine mal entretenue dont les éléments mécaniques forcent entre-eux.
- Les pignons se sont cassés parce qu'ils se sont décomposés.
Dans le premier cas, vous pouvez vous contenter de ne changer que les pignons cassés (après nettoyage de la machine). Mais vérifiez quand même que les autres pignons ne sont pas en train de se décomposer (si des morceaux de matières peuvent être ôtés avec l'ongle, c'est mauvais signe).
Dans le second cas, il est préférable de changer tous les pignons en matière synthétique de la machine.
Ci-dessous, un exemple d'arbres avec ses pignons sur une Singer Futura 2000
Trouve-t-on encore des pignons pour des machines anciennes ? La réponse est oui mais parfois à des prix prohibitifs, souvent plus élevés que le prix de vente de la machine en occasion.
Le fait que la machine soit d'une marque connue (ou d'un concepteur connu) améliore la probabilité de trouver des pignons neufs, parfois compatibles. On en trouve par exemple pour des machines Singer sur le site Aliexpress pour des sommes raisonnables. Ce sont souvent les mêmes qui sont vendus (plus chers) chez les revendeurs français.
Ces pignons sont-ils de bonne qualité ? Je n'ai pas assez de recul pour me prononcer sauf sur un point. La photo ci-dessous montre des pignons désagrégés d'une machine à coudre Singer. Ceux du dessous sont des compatibles chinois vendus entre 7 et 10€ port compris en novembre 2021. Ce que je peux en dire, c'est qu'ils sont beaucoup plus bruyants que les pignons d'origine et peut-être, moins bien ajustés (il y a un jeu assez important qui complique le réglage du crochet). A noter que les vendeurs chinois proposent parfois des équivalents en Nylon qui sont biens meilleurs.
Peut-on cannibaliser une ancienne machine ? La réponse est évidemment oui mais ce n'est probablement pas une bonne idée. La fragilisation des matières plastiques semble venir d'une décomposition spontanée avec le temps. Donc, vous risquez d'avoir des pignons qui auront les mêmes problèmes que ceux que vous cherchez à remplacer.
Peut-on imprimer les pignons ? La réponse est oui si j'en crois certains sites mais je n'ai pas essayé. Il n'y a pas de raisons que ça ne fonctionne pas pour peu qu'on choisisse un matériau adapté. Par contre, il peut y avoir quelques difficultés mécaniques. Les pignons en photo sont montés sur un corps en acier. L'axe de ce corps est dentelé afin de bien bloquer et entrainer la partie en matière synthétique. Il faudra faire une impression qui reprenne les motifs intérieurs et prévoir un collage pour bloquer le tout.
Réglages, généralités
Il y a plusieurs types de réglages à réaliser dans une machine à coudre. On peut citer en particulier :
- Le réglage du crochet en synchronisation avec l'aiguille.
- Le réglage de l'entrainement du tissu.
- Le réglage de la position verticale de l'aiguille.
- Le réglage du déplacement latéral de la barre d'aiguille pour les machines qui font plus que le point droit.
- Le réglage de la tension des courroies (évoqué précédemment).
- Le réglage de la pression du pied presseur.
La situation idéale est celle où vous disposez du manuel de service. Mais ces manuels ne sont pas toujours disponibles donc, cette situation n'est pas la plus courante.
Si vous ne disposez pas du manuel de service, il faut chercher sur les différents blogs existants si la procédure n'a pas déjà été expliquée pour votre machine ou une machine similaire.
Sinon, il vous faut comprendre le fonctionnement de la machine et tâtonner jusqu'à ce que le réglage soit satisfaisant. Et il faut savoir faire la différence entre un mauvais réglage, par exemple, du crochet, et un autre problème (tension du fil, qualité du fil et de l'aiguille...).
Synchronisation du crochet avec l'aiguille
Il est le plus souvent nécessaire de faire ce réglage après un changement des pignons de crochet. La procédure décrite ici concerne des machines avec canette horizontale avec un crochet qui fait deux tours entre chaque point. Moyennant une adaptation, cette description est valable pour une machine à canette verticale et un crochet qui fait des aller et retour.
Tout d'abord, il faut être familier avec le fonctionnement de ce mécanisme.
Pour que le point puisse se faire, il faut que l'aiguille traverse le tissu (descente) et remonte légèrement pour former une boucle.
Le crochet qui est en rotation happe cette boucle et l'entoure autour du fil inférieur provenant de la canette. Pendant ce temps, l'aiguille continue de remonter entrainant le fil supérieur et le fil inférieur. La combinaison de ce mouvement de remontée de l'aiguille et du releveur de fil va contribuer à serrer le fil supérieur et le fil inférieur, idéalement, dans l'épaisseur du tissus que l'on coud.
La synchronisation consiste à faire en sorte que l'aiguille soit à la bonne hauteur et soit en phase de remontée lorsque le crochet arrive.
Si l'aiguille descend trop tôt ou trop tard, elle risque de buter sur le porte canette ou le mécanisme de crochet et se casser (d'ailleurs, prévoir quelques aiguilles de rechange lors de cette opération, juste au cas où).
Pour les machines dont la barre d'aiguille peut se déplacer latéralement (zig-zag), il faut que ce réglage soit fait dans la position la plus défavorable par rapport au sens de rotation du crochet. Si le crochet va de la droite vers la gauche (rotation anti-horaire du crochet, hypothèse retenue pour la suite de l'explication), il faudra faire le réglage avec l'aiguille le plus à gauche possible et donc, typiquement, choisir un point zigzag le plus grand possible et faire tourner manuellement la machine jusqu'à ce que la barre d'aiguille soit à gauche. Durant cette opération, il y a un risque de casse de l'aiguille. En effet, la machine n'étant pas réglée (par hypothèse), il peut y avoir plusieurs montées et descentes de l'aiguille qui risque alors de buter sur l'élément mobile qui entraine le crochet.
On devra donc trouver le moyen de mettre le porte canette et le crochet en position libre (le crochet ne tourne pas lorsqu'on actionne la machine) avec le crochet dirigé à l'endroit où pénètre l'aiguille.
Une façon de procéder est de désolidariser les deux pignons de crochet. Une autre plus sûre consiste à désolidariser l'arbre qui supporte le pignon d'entrainement du pignon qui fait tourner le crochet.
La première approche a un inconvénient, c'est que lorsque vous voudrez resolidariser les deux pignons, il y a peu de chance qu'ils soient parfaitement en face l'un et l'autre et vous serez obligé de tourner légèrement le pignon du crochet pour l'engrener avec le pignon d'entrainement, ruinant ainsi votre réglage.
Si vous désolidarisez l'arbre de son entrainement, vous pourrez le faire tourner sans contrainte et le bloquer lorsque le réglage sera fait. Dans ce cas, il faut que les deux pignons de crochets solidaires. Il y aura probablement un peu de jeu entre les deux pignons (On peut le vérifier en bloquant le pignon d'entrainement et en essayant de faire tourner le pignon de crochet. En général, ça bouge un (tout petit) peu). Pour le réglage, on s'assurera donc que le pignon d'entrainement est en prise dans le sens de la marche ce qui éliminera le problème lié à ce jeu.
La procédure générale est la suivante :
- Assurez-vous que le crochet est libre (il n'est pas entrainé lorsqu'on fait tourner la machine) et positionnez le là où l'aiguille est attendue.
- Mettez une aiguille neuve (non déformée...).
- Pour une machine électronique, il vous faut la brancher car le déplacement de la barre d'aiguille est assurée par programme. Pour une machine mécanique électrique, ce n'est pas obligatoire.
- Sélectionnez le zigzag avec la taille maximum.
- Faites descendre l'aiguille au plus bas à gauche avec le volant.
- Faites remonter l'aiguille de quelques millimètres dans la sens de marche avec le volant.
- Positionnez la pointe du crochet dans l'axe de l'aiguille en tournant l'axe du crochet (en général, en tournant l'arbre où se trouve le pignon d'entrainement). Le chas de l'aiguille doit se trouver en dessous de la pointe du crochet. Des valeurs de 1mm à 2mm sont souvent citées.
- Resolidarisez l'arbre avec l'entrainement.
- Assurez-vous que l'aiguille et le crochet sont bien synchronisés en faisant faire quelques tours au volant (dans le sens de la marche). Procédez lentement et arrêtez-vous au moindre blocage (par exemple, l'aiguille qui bute contre le porte canette). Si blocage il y a, il faut refaire le réglage. Et si vous n'arrivez pas à vous en sortir, peut-être que les pignons ne sont pas adaptés.
- Durant le test précédent, l'aiguille va se déplacer de la gauche vers la droite. Observer la position du chas par rapport au crochet lorsqu'elle est le plus à droite. Normalement, elle devrait être un peu plus bas que lors du réglage initial.
Selon les machines, pour faciliter le réglage, il faut retirer le porte canette et ne laisser que le crochet. Munissez-vous d'une lampe de poche pour bien voir ce que vous faites. Et personnellement, j'utilise un casque avec une loupe pour mieux voir ce qui se passe.
Si lors des tests avec fil, vous constatez que le crochet n'attrape pas la boucle, vérifiez qu'il passe suffisamment près de l'aiguille lors de la rotation (La valeur conseillée est de 0,1mm (1/10 de millimètre). Il existe des cales pour vérifier cette épaisseur). Normalement, les machines disposent d'un réglage de la proximité entre l'aiguille et le crochet. Sinon, peut-être que le système de crochet est détérioré.
Synchronisation de l'entrainement du tissu
L'entrainement du tissu doit être synchronisé avec le déplacement de l'aiguille et de la canette :
- Pour les systèmes que j'ai vu, l'entrainement est réalisé par un arbre connecté par un engrenage à l'entrainement de la canette. Les arbres disposent de méplats permettant de de positionner correctement les engrenages et autres éléments afin de réaliser l'entrainement. Donc, pour ces machines, il n'y a pas de réglage à faire. Si néanmoins il y a désynchronisation, c'est peut-être qu'un élément s'est débloqué et a tourné autour du méplat.
- Pour les machines électroniques, la situation est similaire sauf qu'il y a en plus une mise en prise de cet entrainement avec ou sans inversion de sens. Cette mise en prise est déclenchée par un microcontrôleur qui utilise un capteur pour connaitre la position et le sens du mouvement de la barre d'aiguille. Donc, sauf problème de capteur, la désynchronisation ne semble pas possible.
- Lorsque visiblement, l'avance est complètement déréglée et que vous n'avez pas le manuel de service, il ne reste qu'à essayer de comprendre comment elle fonctionne ce qui n'est pas forcément évident. Je donne un exemple assez général pour une machine mécanique disposant également d'une marche arrière (OMNIA M12).
-
- Vous devriez trouver différents leviers qui bougent lorsqu'on règle le sélecteur de longueur du point. Certains leviers disposent d'une vis de blocage qui arrive sur un méplat. Pour ceux-là, pas de réglage possible. D'autres peuvent être positionnés sur un arbre ou un axe. C'est ceux-là qui nous intéressent. Repérez-les pour la suite. Ils sont supposés bloqués sur leur axe (pour ceux qui ont une vis de blocage) :
- Mettez le sélecteur de longueur de point sur l'avance maximum pour faciliter les observations.
- Faites tourner le volant à la main et observez dans quel sens avance la griffe.
- Si la griffe fait reculer le tissu, modifiez la position des leviers (débloquez les vis, positionnez les leviers, rebloquez les vis) jusqu'à ce qu'elle fasse avancer le tissu.
- Sélectionnez la marche arrière.
- Faites tourner le volant à la main et observez la griffe d'avance du tissu.
- Si elle continue d'aller en avant, vous devez positionner les leviers dans un sens (à déterminer) jusqu'à ce que ce mouvement s'inverse (il faut faire des essais).
- Si elle va en arrière, déselectionnez la marche arrière et faites tourner le volant à la main. Si la griffe continue d'aller en arrière, vous devez positionner les leviers dans un sens (l'inverse du cas précédent) jusqu'à ce que le sens de l'avance s'inverse.
- Moyennant un peu d'observation, cette procédure doit vous permettre de déterminer la position des leviers pour lesquels l'inversion de sens se fait (par exemple, un alignement d'axes de certains leviers. Sur la photo, ces axes sont marqués d'un trait blanc et doivent être face à face en position 0).
- Cette position déterminée, mettez le sélecteur de longueur de point sur 0 (pas d'avance) et bloquez les levier sur cette position d'inversion.
- Croisez les doigts et essayez. Si ça marche, bravo, vous avez compris le mécanisme. Sinon, il faut de nouveau observer et essayer de comprendre.
Sinon, il est souvent indiqué que le début de l'avance doit commencer lorsque la barre d'aiguille se trouve à mi-course en montant et doit être terminée lorsqu'elle se trouve à mi-course en descendant.
Réglage pression presseur
L'entrainement du tissu se fait grâce à une griffe qui se déplace en avant ou en arrière sur lequel se trouve le tissu qui est pris en sandwich avec le pied de biche (pied presseur). Si le tissu n'avance pas ou mal, il est possible que le réglage de la pression du pied de biche soit à faire. Sur beaucoup de machines, il existe un dispositif permettant de régler cette pression. S'il est inopérant, il est possible que :
- Les griffes soient usées (à changer).
- Le ressort qui assure la pression soit détendu. Vérifiez s'il y a un réglage pour augmenter la tension du ressort en plus du réglage prévu accessible en usage normal.
- Que le presseur soit décalé par rapport aux griffes. Il y a un réglage à faire, en général du presseur car le réglage de la position des griffes est très limité.
Réglage hauteur de l'aiguille
On peut tenter en dernier recours (en général, il est préférable de conserver les réglages d'usine) de régler la hauteur de l'aiguille sur la barre d'aiguille pour peaufiner le réglage de la synchronisation avec la canette.
Réglage rotation de la barre d'aiguille
Il est utile de s'assurer que la barre d'aiguille est correctement positionnée en rotation. Il y a une façon savante de décrire la bonne position du chas en fonction du type de crochet (horizontal, vertical, rotatif ou oscillant) mais son expression formelle risque de dérouter. Condidérons les deux cas courants ci-dessous :
En beige, le plateau de la machine (disons, un bras libre). En bleu, la plaque à aiguille. En noir, les trous de la plaque à aiguille pour l'aiguille et la griffe. En gris, l'aiguille en coupe sur son extrémité haute (avec son méplat).
L'ouverture du chas doit être perpendiculaire aux flèches (rouge et orange). Le méplat doit être positionné comme indiqué.
Si vous avez démonté la barre d'aiguille, il vous faudra la positionner pour que l'aiguille soit correctement positionné comme indiqué sur les figures.
Ce réglage n'est pas toujours facile à faire avec une simple aiguille. Si la machine le permet (et surtout l'ouverture de la plaque à aiguille), utilisez une aiguille double et vérifiez que les deux aiguilles sont bien parallèles à l'ouverture prévue pour leur passage dans la plaque à aiguille (les deux aiguilles sont à la même distance d'un des bords).
Réglage du déplacement latéral
Il est utile de s'assurer qu'en point droit, aiguille au centre, celle-ci descend bien au milieu de la fenêtre sur la plaque à aiguille. Si ce n'est pas le cas, il faut trouver le réglage qui permet de positionner l'aiguille. Il s'agit parfois d'un excentrique avec une vis de blocage. Prendre une aiguille neuve pour faire le test.
Si la machine fait des points zigzag, assurez vous que les positions maximum ne débordent pas de l'ouverture prévue pour le passage de l'aiguille dans la plaque à aiguille et que la distance entre l'aiguille et les bords de cette ouverture sont similaires à droite et à gauche (normalement, c'est le cas mais il peut aussi y avoir un réglage spécifique).
Centrage de l'aiguille
En plus du positionnement latéral de l'aiguille, il faut parfois la positionner plus ou moins en avant ou en arrière dans l'ouverture prévue pour son passage dans la plaque à aiguille.
Par défaut, l'aiguille devrait être au centre de cette ouverture. Mais mieux vaut s'assurer :
- que cette position centrale est valable pour toutes les hauteurs de l'aiguille dans cette ouverture. Parfois, elle entre au centre et au fur et à mesure qu'elle s'enfonce dans l'ouverture, l'aiguille se rapproche d'un des bords jusqu'à le toucher. Il faut donc décentrer l'aiguille pour que ce phénomène ne se produise pas.
- que la position de l'aiguille est optimale par rapport au crochet : elle ne doit pas le toucher ni en être trop éloignée.
- Si la machine le permet, que cette position fonctionne aussi avec les doubles aiguilles.
Le bloc de tension
Généralités
Le bloc de tension sert à créer une tension du fil supérieur afin de former le point. S’il n’y a pas assez de tension, le fil supérieur formera une boucle sous le tissu. S’il y a trop de tension, le fil supérieur ramènera le fil inférieur sur le dessus du tissu et fera froncer le tissu.
Cette tension est déterminée par la pression exercée par des disques en métal (K5 et X5 sur le schéma qui vient d'un manuel de service d'une Singer 411G/401G) entre lesquels passe le fil. Sur ce bloc, il y a trois disques formant deux chemins ce qui permet d'utiliser des aiguilles doubles (donc, avec double bobine et donc deux fils). Sur d'autres, il n'y a que deux disques, soit parce que la machine n'accepte pas plus d'un fil (pas d'aiguilles doubles), soit parce que la machine dispose d'un bloc de tension séparé par fils possibles (c'est souvent le cas sur les machines industrielles ou les surjeteuses).
Ces disques sont plus ou moins serrés par une pression qu’exerce un ressort (F5 sur le schéma). Le ressort peut être plus ou moins comprimé (donc créer plus ou moins de pression) via un bouton moleté que l’on visse ou l’on dévisse. Une couronne graduée permet de connaitre le niveau de tension (0 pas de tension, jusqu'à une valeur maximale).
Un débrayage (une tige en métal qui sort du bloc de tension, H5 sur le schéma) permet d’annuler l’action du bloc de tension lorsque le pied de biche est relevé.
Démontage d'un bloc de tension
Note : le démontage du bloc de tension n’est utile que si vous devez remplacer des parties du bloc ou si vous voulez le nettoyer en profondeur. Si vous devez remplacer complètement, il y a souvent une vis sur le châssis qui permet de débloquer ou rebloquer le bloc complètement.
La procédure qui suit est celle donnée pour le bloc de tension d'une machine Singer 401G. Il s'agit d'un bloc de tension apparent et beaucoup d'autres blocs sont similaires à celui-là. Par contre, les machines domestiques plus récentes on souvent un bloc de tension qui, s'il adopte les mêmes principes, est très différent dans sa construction et est souvent caché dans le corps de la machine. Il faudra donc adapter la procédure donnée ici :
- Dévissez le bouton moleté L5 jusqu’à ce que le numéro 0 du cadran soit sur la ligne centrale de l’indicateur G5.
- Appuyez sur le cadran pour le désolidariser de la pin C5 du bouton moleté, puis dévissez complètement le bouton moleté L5 et retirez-le de l’axe Q2.
Note : il n’est pas nécessaire de retirer Q2 de la machine pour démonter le bloc de tension (sauf si vous devez le remplacer complètement).
Remontage du bloc de tension
Le remontage se fait de la façon suivante :
- L’axe Q2 est supposé se trouver bloqué sur la machine (voir le chapitre sur la barre d’aiguille) de façon à ce que la partie fendue à l’extrémité soit horizontale.
- Assurez vous que la tige H5 est bien présente. Elle sert au débrayage du bloc de tension lorsque le pied de biche est relevé.
- Mettez l’ensemble du ressort, les deux disques de tension K5 de part et d’autre du disque X5, et la pièce M5 sur l’axe Q2.
P2 de la pièce M5 doit être entré dans le trou prévu à cet effet dans le corps de la machine.
La queue R2 du ressort doit se trouver dans une rainure de l’axe Q2.
N5 se trouve derrière la pièce M5.
Pour régler la tension du ressort positionnez la boucle du ressort verticalement vers le bas et introduisez R2 dans une rainure de Q2. Puis remontez la boucle jusqu’à l’ergot. Vous devez constater une certaine résistance, ni trop forte, ni trop faible.
Pour les disques, il y a deux K5 qui se place de part et d’autre de X5, partie convexe dirigées vers X5. - Mettez l’indicateur G5 en place avec les signes -|+ en haut.
- Mettez le ressort F5 en place, partie large vers l’indicateur G5. La partie la moins large comporte une spire repliée qui doit être introduite dans la fente de Q2.
- Mettez la rondelle de blocage sur l’axe en faisant en sorte que l’extension S5 soit dirigée vers le haut.
- Mettez la couronne graduée D5 de façon à ce que le chiffre 2 soit à l’opposé de l’extension S5 de la rondelle de blocage.
- Poussez la couronne graduée en compressant le ressort F5 de façon à faciliter le montage du bouton moleté L5.
- Vissez le bouton moleté L5 jusqu’à ce que la pin C5 entre dans un des trou de la couronne graduée D5.
Si tout s’est bien passé, lorsque vous tournez le bouton moleté dans le sens des aiguilles d’une montre, la tension entre les disques doit augmenter (et inversement lorsque vous dévissez).
Réglage du bloc de tension
Le réglage du 0 du bloc de tension nécessite que vous utilisiez un fil (référence 50 de singer, fil en coton) et que vous enfiliez la machine jusqu’à ce que le fil sorte du bloc de tension.
Le réglage s’effectue pied de biche baissé (sinon, le bloc de tension est débrayé).
Tournez le bouton moleté L5 jusqu’à ce que le chiffre 0 sur D5 soit aligné avec la marque (entre + et -) de G5.
En repoussant D5, positionnez la pin C5 de D5 dans différents trous jusqu’à ce qu’il y ait une légère tension dans le fil en sortie du bloc de tension. Le plus simple est de trouver une position de C5 ou il n’y a pas du tout de tension, puis, en vissant le bouton moleté, trouver une position de C5 pour laquelle une légère tension apparait. Lorsque cela est fait, la valeur de tension 0 est réglée.
Note : si vous avez une balance adaptée, la force pour faire glissez le fil doit être de l’ordre de 15 grammes.
Plus vous tournez le bouton vers la droite, plus la tension doit augmenter.
Levez le pied presseur. Les disques doivent se desserrer et un fil doit pouvoir glisser entre ces disques sans être freiné.
Pour information, un bloc de tension neuf (compatible ou d’origine) pour cette machine coûte une vingtaine d’euros. Pour installer le nouveau bloc, introduisez le dans le trou prévu, l’indicateur -|+ vers le haut et bloquez-le avec la vis prévue à cet effet.
Réglage du ressort de contrôle
S'il est simple de comprendre le rôle des disques de tension, les explications sur le rôle du ressort de contrôle (J2), son réglage et son positionnement sur la machine sont souvent plus laconiques. Voici ce qu'en dit Singer sur un de ses manuels de service (résumé) :
La fonction du ressort de contrôle (J2) est de retenir le fil lorsque le chas de l'aiguille pénètre dans le tissu afin de l'empêcher de s'étaler devant l'aiguille. Il agit aussi comme un absorbeur de choc lorsque le point est en train de se former afin d'éviter que le levier tire trop fort sur le fil lorsque l'aiguille se relève.
Un ressort de contrôle
Une extrémité du ressort (R2) est généralement maintenu dans le bloc de tension entre deux dents d'une sorte de pignon (Q2). La position de cette extrémité détermine la tension du ressort que l'on peut augmenter ou diminuer.
L'autre extrémité forme une boucle ouverte ou fermée selon les modèles de bloc. Le fil passe dans cette boucle pour rejoindre le levier qui tire le fil.
Le réglage de la tension du ressort est un peu mystérieux. Voici ce que dit le manuel de service de la Singer 401G :
Exemple sur Singer 401G
- Retirez le bloc de tension en dévissant N2. Ensuite, ça se corse. Si vous comprenez l’explication, tant mieux, sinon, procédez par essais successifs ! L’explication :
- Mettez l’extrémité R2 (la partie repliée du ressort) du ressort J2 dans une rainure de Q2 de manière à ce que le ressort pende comme indiqué, avec la ligne formée par le ressort J2 qui serait parallèle à une ligne qui passe entre les signes plus et moins de l'indicateur G5, l'extension P2 et la tige H5 comme indiqué sur la figure 279. Augmentez ou diminuez la tension en déplaçant l'extrémité de R2 du ressort J2 vers d’autres rainures dans le sens indiqué par les flèches sur la figure 279. Tirez le ressort J2 pour qu'il repose sur la butée K2 et revérifiez la tension.
- Remettez le bloc en place et resserrez la vis N2.
Une façon plus simple consiste à mettre la boucle J2 du ressort à la verticale dirigée vers le bas et à partir de cette position introduire l'extrémité R2 dans la rainure la plus proche. Puis vous tirez J2 jusqu'à ce qu'il repose sur la butée K2.
Ensuite, vous pourrez si nécessaire augmenter ou diminuer la tension comme indiqué précédemment.
Position de la boucle
Elle dépend de la forme et de la conception de la machine. Pour des ressorts de tension tels que présenté juste avant, on parle souvent d'une position de (A) à 11H00 au repos. Sur certaine machine, un ajustement de cette position est possible. Ce qui est sûr est que le ressort doit jouer son rôle tel que décrit dans le sous-chapitre Réglage du ressort de contrôle.
Cette position est généralement déterminée par la position du bloc de tension lui-même dans la machine : sur certaines machines, le bloc peut pivoter dans la machine. Sur d'autres, sa position est fixe et déterminée par un ergot (P2 et M2 dans le schéma de la 401G) et un autre dispositif permet de régler la position de la butée (K2) qui retient la boucle au repos.
Pour conclure, si vous avez éliminé les problèmes de formation de bouclettes du fil (tensions des fils inférieurs et supérieurs) mais que le fil inférieur ne semble pas assez tendu, jetez un oeil sur le réglage du ressort de contrôle.
Bruits inhabituels après révision
Vous avez révisé et réparé votre machine, tout semble correctement fonctionner mais le bruit qu'elle fait n'est pas le même que celui de vos souvenirs et vous êtes à juste titre un peu inquiet. Voici quelques cas à envisager pour vérifier si ce nouveau bruit est normal ou pas.
- Si elle fait moins de bruit qu'avant, c'est que votre réparation est très efficace. Ne cherchez pas plus loin.
- Si vous avez changé des pignons :
- Il est possible que les nouveaux modèles soient plus bruyants que les anciens car n'utilisant pas les mêmes matériaux. C'est le cas avec certains modèles compatibles ce qui ne veut pas dire qu'ils sont mauvais. Ils sont juste plus bruyants.
- Un changement de pignons peut impliquer un rodage. Si c'est le cas, le bruit devrait s'atténuer après quelques temps.
- Vous avez peut-être oublié de refixer certaines pièces, ou certaines pièces sont mal serrées.
- Si vous avez été obligé d'ôter des axes ou des arbres (par exemple, pour changer un pignon), il faut observer si les pièces fixées dessus lors du remontage sont bien positionnées et en particulier, si elles ne tapent pas sur quelque chose (ou entre-elles). Ce n'est pas toujours facile à voir. Pour les pièces qui sont bloquées sur un méplat, essayez de débloquer légèrement la pièce et faite tourner le volant à la main pour voir si la pièce n'a pas tendance à se décaler sur une autre position que celle où vous l'avez bloquée (on parle ici de quelques dizièmes de millimètres, voir, 1 millimètre). Si c'est le cas, rebloquez la et re-essayez.
- Pour les pièces qui ne sont pas bloquées sur un méplat, vous pouvez faire pareil mais attention, certaines de ces pièces sont associées à un réglage...
- Un cas typique de positionnement délicat concerne les engrenages de courroies crantées. Personnellement, je fais tourner la machine à la main en laissant libre un des engrenages jusqu'à ce qu'il se positionne correctement par rapport à l'autre grâce à la courroie.
- N'avez vous pas oublié de remettre une rondelle de blocage d'arbre (ça m'est arrivé !) ? Dans ce cas, il n'est peut-être positionné que par les pièces qu'il entraine et elles ne sont pas faites pour ça.
Blocage des vis
Il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir une machine qui fonctionnait correctement après les différents réglages puis tout d'un coup, plus rien ne fonctionne correctement, avec des bourrages de fils un peu partout.
On se dit que la tension du fil s'est déréglée, on passe du temps à essayer de trouver le bon réglage, jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'un pignon est devenu libre sur son axe car la vis de blocage s'est désserrée.
La première idée est de forcer comme un malade pour que la vis ne se dévisse plus. Mais j'ai eu plusieurs cas où certaines vis étaient tout simplement impossibles à dévisser sans casse. Donc, il faut trouver un juste milieu.
En électronique, on bloque souvent les vis avec du vernis (le vernis à ongle est très bien). Mais sur des pièces soumises à des vibrations (et parfois, des pièces graisseuses), ce type de vernis risque de ne pas tenir.
En mécanique automobile, il existe des produits que l'on applique sur le filetage et qui résistent aux vibrations tout en autorisant le démontage, parfois, à la chaleur (le produit redevient liquide). C'est peut-être une solution (je n'ai pas essayé).
Il existe aussi des colles permettant le démontage. C'est peut-être une autre solution, je n'ai pas (encore) essayé.
Quoiqu'il en soit, si votre machine se dérègle sans raison, pensez à regarder si une vis de blocage ne s'est pas dévissée...
2021-2024