Introduction
Allez savoir pourquoi, je m'intéresse aux compteurs Geiger-Muller (CGM par la suite). Peut-être un résidu de mes lectures de Science-fiction post-apocalyptique ou l’ambiance de la guerre froide que j’ai un peu connu. Bref, j’ai construit mon premier compteur dans les années 1980, puis j’en ai acheté un (Gamma Scout) en 2000 (de mémoire) puis j’en ai construit plusieurs avec comme objectif, avoir des appareils de grande autonomie (car selon une loi bien connue dans l’univers, la batterie est morte le jour où on en a besoin).
Cette page donne quelques informations sur les CGM avec comme idée, non pas de vous expliquer la théorie de la radioactivité (il y a des tonnes de sites Web qui font ça très bien (et d’autres moins…)) mais plutôt, de vous aider à construire (ou choisir) un appareil qui, je l’espère, vous sera inutile !
Le Compteur Geiger Muller (CGM)
Un compteur Geiger Muller est un appareil de mesure qui compte le nombre de certaines particules qui passent par son détecteur.
Notre environnement produit de telles particules à des taux plus ou moins importants. En deçà d’une certaine valeur, on considère que ce taux est « normal » et supportable par notre organisme. Au-delà d’une autre valeur, on considère que la dose est létale à plus ou moins brève échéance. Entre les deux, on est dans une zone de plus en plus dangereuse au fur et à mesure de l’augmentation du taux.
Le CGM permet de savoir dans quelle zone on se trouve.
Fonctionnement d’un tube Geiger-Muller (GM)
Un des principaux détecteurs utilisé est le tube Geiger-Muller mis au point dans les années 1920. Son principe est le suivant :
Le tube GM le plus classique a la forme d'un cylindre. Il est rempli d’un gaz non conducteur d’électricité (néon, argon hélium, krypton…) sous basse pression. A l’intérieur de ce tube étanche (qui est parfois en verre) se trouve un autre tube métallique (parfois, il s’agit du corps du tube lui-même) dans lequel se trouve une électrode (qui fait à peu près la longueur du tube) qu’on appelle cathode. Au centre de la cathode se trouve une autre électrode, une tige métallique, qu'on appelle anode. Les électrodes sont accessibles, soit à chaque extrémité, soit, regroupées sur une des extrémités du tube. Le SBM20 est une bonne illustration de ce type de tube. Les électrodes sont accessibles aux deux extrémités.
Un tube Russe SBM20
Certains tubes sont des cylindres munis d'une fenêtre en mica à une extrémité (exemple, le (LND712). Typiquement, ces tubes sont conçus pour détecter les rayonnements Alpha (en plus des Beta et Gamma). Exemple, le LND712.
Un tube US LND712
Certains tubes ont la forme d'un disque ou d'une boite plate, avec une anode en spirale, ou plusieurs anodes en parallèle et une grande fenêtre en mica sur une des faces. Ces tubes sont généralement conçus pour détecter les rayonnements Alpha (en plus des Beta et des Gamma). De par leur forme, on les appelle des tubes Pancake. Leur large surface permet dans une certaine mesure d'analyser les éventuelles contaminations de la nourriture (par exemple), ce qui sera beaucoup plus difficile à faire avec un tube plus petit, tel que le LND712.
Un tube Russe pancake SI-8B
Reprenons notre explication. Entre la cathode et l’anode, on établie une certaine différence de potentiel (en général, plusieurs centaines de volts). Cette différence de potentiel est choisie pour être à la limite au-delà de laquelle, le gaz pourrait s’ioniser et devenir conducteur.
En régime normal, aucun courant ne circule entre la cathode et l’anode.
Lorsqu’une particule/rayonnement traverse le tube, elle interagit avec le gaz et si son niveau d’énergie est suffisant, elle va créer des ions négatifs, des électrons très mobiles et des ions positifs moins mobiles que les électrons. Ces ions sont collectés par la cathode et l’anode ce qui créé une circulation de courant entre les deux électrodes.
Lors de cette collecte, les électrons les plus éloignés de l’anode, vont acquérir une énergie cinétique importante durant leur parcours.
Cette énergie est suffisante pour ioniser d’autres molécules de gaz au voisinage de l’anode et créer ainsi une sorte d’amplification connue sous le nom de « décharge Townsend ».
Cette ionisation va créer d’autres ions positifs au voisinage de l’anode. Etant moins mobiles, ces ions créés une charge d’espace positive qui va finir par arrêter le phénomène de décharge.
Petit à petit, les ions positifs vont terminer leur migration vers la cathode. Ces ions vont alors regagner les électrons qui leur manquent ce qui leur permet de revenir à un état neutre. Toutefois, cette opération va se faire en émettant un photon dont l’énergie est suffisante pour ioniser de nouveau le gaz, d’autant plus que le photon n’est pas gêné par une charge d’espace.
Si l’on ne fait rien, un effet d’avalanche peut se créer et détruire le tube. Pour éviter ce phénomène, on introduit un gaz (butane, éthanol…) dont le rôle est de « souffler » ou d’ « éteindre » cet effet (on parle de quenching gas en anglais).
Le gaz d’extinction est choisi de telle sorte que ses ions positifs ne produisent pas de photons lorsqu’ils retournent à l’état neutre. Ainsi, les ions positifs du gaz principal vont pour certains entrer en collision avec des molécules du gaz d’extinction, passer à l’état neutre en transférant leur énergie aux molécules du gaz d’extinction qui s’ionisent à leurs tours. Les ions positifs rejoignent alors la cathode afin de regagner des électrons mais comme on l’a mentionné avant, sans émettre de photon ce qui finit par arrêter le phénomène d’avalanche.
L'animation ci-dessous provient du site du CEA (cliquez sur l'image pour voir l'animation).
Durant ces phénomènes, un courant circule dans le tube qui peut être détecté par le compteur. Une fois détecté, le rôle du compteur est de restituer l’événement avec une interface utilisable par un humain. Typiquement :
- de façon sonore, en activant un haut-parleur (les crépitements biens connus dans les films) ;
- de façon visuelle via un galvanomètre à cadre mobile ;
- de façon visuelle via un compteur numérique.
Ces trois modes ne sont bien sur pas exclusifs.
On notera que durant le temps de la conduction, le tube n’est plus en mesure de détecter une autre particule. Il faut qu’il revienne à son état d’origine ce qui prend, comme on l’a vu, un certain temps. Ce temps, appelé « temps mort », est donc une caractéristique importante d'un tube puisqu’il permet de déterminer sa capacité maximale de détection, donc, pour le compteur, le taux de comptage maximum. Dans les tubes que l'on trouve courramment, la valeur du temps mort est de l'ordre de 50 à 100µs.
Il existe également un « temps de recouvrement » ou « temps de restitution » qui fait suite au temps mort. Cette durée est lié au fait que les ions positifs mettent comme on l’a vu un certain temps avant d’être capturés par la cathode. Ce champ électrique diminue la sensibilité du tube ce qui diminue la capacité de comptage sans pour autant l’annuler totalement. Le tube retrouve ses caractéristiques complètes lorsque tous les ions positifs ont été capturés par la cathode.
Interpréter le comptage
Une difficulté est d’interpréter le taux affiché par le compteur. Savoir que 35 particules ont été détectées en une minute n’est effectivement pas très parlant.
Le détecteur de particule (un tube Geiger-Muller dans notre cas) est conçu pour détecter certaines particules ou rayonnements. Par exemple, il peut s’agir de particules Gamma (de même nature que la lumière, donc des photons), Beta (de même nature que les électrons), Alpha (noyau d’Hélium composé de deux neutrons et deux protons).
Certains tubes sont sensibles au rayonnement Alpha, d’autres aux rayonnements Beta et Gamma, d'autres encore, seulement aux rayonnements Gamma. Les tubes détectant les rayonnements Beta et Gamma sont les plus courants.
Au final, ce qui compte, c’est ce que votre organisme peut absorber sans qu’il soit trop dégradé. C’est pourquoi a été inventé une unité de mesure, le Sievert qui donne une idée de l’impact biologique des rayonnements absorbés par l’homme.
Pour passer d’un nombre de particules mesurées au Sievert, un facteur de conversion est affecté à chaque tube selon sa sensibilité et les rayonnements qu’il détecte. Malheureusement, ce facteur est parfois difficile à déterminer et ne prend évidemment pas en compte le fait que certains rayonnements sont ou non détectés par un tube particulier.
En conséquence, la mesure en Sievert donnée par un CGM est sujette à caution.
Le tableau ci-dessus illustre ce point. Considérons deux tubes GM dont les sensibilités aux différents rayonnements sont indiquées par les courbes bleues et rouges. L'abscisse correspond aux rayonnements et l'ordonnée à la sensibilité à ces rayonnements.
Supposons qu'il existe une source de rayonnement R1. Le tube bleu détectera ce rayonnement, donc le comptage sera supérieur à 0 alors que le tube rouge ne détectera rien et affichera 0. La conversion en Sievert étant le produit de ce comptage par un facteur de conversion constant (disons 1 pour le besoin de cet exemple), le compteur équipé du tube bleu affichera une certaine valeur en Sievert par unité de temps (5) alors que le compteur équipé du tube rouge affichera 0.
Si l'on considère maintenant le rayonnement R2, étant donné la sensibilité supérieure du tube rouge à ce rayonnement, le nombre de particules comptées sur une certaine durée sera plus grand que pour le tube bleu, un peu plus de deux fois plus. Donc la valeur en Sievert affichée par le compteur équipé du tube rouge sera un peu plus de deux fois plus grande (4) que pour le compteur équipé du tube bleu (un peu moins de 2).
Evidemment, on pourrait décider que le facteur de conversion du tube bleu doit être muliplié par deux pour obtenir la même valeur en Sievert que le tube rouge. Mais dans ce cas, comment considérer la valeur mesurée pour R1 qui serait elle aussi multipliée par deux et qui vaudrait donc 10 dans cet exemple.
La raison à tout cela vient du fait que les tubes ne distinguent pas les types de rayonnements qu'ils mesurent et que le facteur de conversion est une constante donnée pour un certain type de rayonnement correspondant à un certain niveau d'énergie.
Déçu ? Il ne faut pas ! Il faut juste connaitre les limites d'un CGM et savoir interpréter les mesures. En pratique, ce qui intéresse l'utilisateur, ce sera plus la variation du niveau de comptage que sa valeur exacte. Savoir que la radioactivité ambiante a subie une augmentation d’un facteur 10 par rapport à une mesure dans un environnement sain est une indication intéressante en mesure de vous alerter sur la dangerosité de l’endroit où vous avez pris la mesure.
C'est aussi la raison pour laquelle, pour ma part, je préfère suivre la valeur en comptage par minute (CPM) qu'en Sievert qui me semble moins parlante.
Peut-on distinguer les types de rayonnements ?
Vous l'avez compris, en théorie, non. On sait simplement que l’on a détecté une particule.
Toutefois, il existe une astuce permettant de distinguer avec plus ou moins de précision les types de rayonnements. Cette astuce est mise en œuvre sur le compteur Gamma Scout décrit plus loin.
Les rayonnements peuvent être arrêtés par des obstacles placés sur leur parcours. Ainsi, le rayonnement Alpha est arrêté par une simple feuille fine d’aluminium. Pour le rayonnement Beta, une feuille d’épaisseur plus grande peut également les arrêter. Par contre, pour le rayonnement gamma, l’épaisseur du matériau à placer pour les arrêter devient vite trop importante pour qu’on puisse envisager de mettre un tel obstacle dans un compteur portatif : certaines sources parlent d’une épaisseur de plomb de 6cm pour diminuer de 30% l’intensité du rayonnement.
Supposons que l’on dispose d’un tube Geiger-Muller en mesure de détecter les rayonnements Alpha, Beta et Gamma.
Faites une mesure en mettant un obstacle ne laissant passer que le rayonnement Gamma. Puis refaite la mesure en retirant l’obstacle. En supposant que la source de rayonnement soit constante, vous pourrez par différence connaître le rayonnement Beta et Alpha. Le même raisonnement s’applique pour distinguer le rayonnement Alpha du rayonnement Beta et Gamma.
Une autre possibilité est d’utiliser plusieurs tubes ne détectant chacun que certains type de rayonnements (par exemple, Gamma pour un tube, Alpha, Beta et Gamma pour un autre) et de procéder par soustraction des mesures via un traitement informatique.
Mais comme déjà dit, ces astuces ont leurs limites et le CGM n’est pas un bon instrument pour faire une mesure précise des divers types de rayonnements.
Valeurs normales de la radioactivité
Les valeurs normales de la radioactivité mesurées en CPM varient d'un tube à l'autre (et aussi, d'un endroit à l'autre). On admet généralement que des valeurs comprises entre 0 et 50CPM (typiquement, 20 à 50CPM pour un SBM20) correspondent à la radioactivité ambiante.
La réglementation fixe également les valeurs en Sievert autorisées en fonction des types de population (source www.laradioactivite.com).
Si l'on se base sur la valeur de 1mSv.an, la valeur horaire maximale (taux généralement affiché sur les compteurs) devrait être de l'ordre de 0,114µSv.
Si votre compteur affiche 1,14µSv.h, la réglementation indique que les populations doivent être mises à l'abri. A partir de 5,7µSv.h, la population doit être évacuée. A partir de 11,4µSv.h, des doses d'iodes doivent être distribuées.
Comptages réels
Vous trouverez ci-après quelques exemples de mesures dans différents environnements réalisés par trois compteurs :
Ces mesures ont été faites entre juin et octobre 2016. Les valeurs en Sievert sont des ordres de grandeur.
Localisation | Compteur | CPM | mSv/an | Commentaire |
Bretagne près de Rennes | GammaScout | 18 | 0,4 | Moyenne sur 6 mois environ |
PC-GM5 | 23 | |||
PC-GM6 | 21 | |||
Paris | GammaScout | 10 | 0,2 | La radioactivité près de Rennes est un peu moins de deux fois celle à Paris |
PC-GM5 | 12 | |||
PC-GM6 | 11 | |||
Vol Paris-Osaka 07/2016 | GammaScout | 273 | 6,5 | La radioactivité reçue durant un vol long courrier est énorme. |
Vol Osaka-Paris 08/2016 | GammaScout | 287 | ||
Séjour Osaka 07/2016 | GammaScout | 13 | 0,3 | La radioactivité moyenne est du même ordre que celle de Paris |
La mesure du rayonnement est parfois pleine de surprise. Ainsi, visitant un jour la cathédrale Saint-Etienne à Saint-Brieuc, j'ai constaté que mon compteur s'affolait lorsque j'étais proche de certaines dalles du sol : celles qui sont très sombres. Je n'ai plus les chiffres en tête (c'était aux alentour de 2000) mais je me souviens que la différence par rapport à la radioactivité ambiante "normale" était très significative.
PC-GM5 et PC-GM6 disposent du même tube. Pourquoi des différences de comptage ?
On peut imaginer de légères dérives en fabrication. Une autre raison plus probable vient de la différence de conception entre les deux compteurs. PC-GM6 dispose d'un monostable dont le réglage est destiné à empêcher les mesures durant le temps mort. En pratique, j'ai réglé le monostable à une valeur supérieure à la valeur de temps mort du tube. Ceci peut expliquer que PC-GM6 mesure donc un peu moins d'impulsions que PC-GM5 (sensibilité diminuée d'environ 10%).
Modèles de tubes et caractéristiques
Généralités
A part pour les tubes Russes provenant de New Old Stock, il n'est pas simple de trouver des revendeurs de tubes neufs ni même parfois, les caractéristiques de ces tubes. De plus, en 2020, le stock de tubes russes s'est épuisé et beaucoup de vendeurs e-bay ont disparu. Il ne reste aujourd'hui, pour les amateurs, que les tubes chinois. Sinon, il y a quelques sociétés occidentales qui continuent à produire mais il faut rappeler que certains équipements sont soumis aux accords de Wassenaar pour les autorisations d'exportation, ce qui ne rend pas toujours simple de s'adresser à ces vendeurs...
Voici néanmoins quelques adresses de site Web de fabricants de tubes en 2020. Vous verrez que pour certain d'entre eux, il n'y a aucune documentation disponible. Pour d'autres, elle est très incomplète.
- Centronic, fabricant anglais qui a racheté l'activité tubes de RTC/Philips dans les années 1990. En 2020, ne semble plus très actif dans le domaine.
- Saint Gobain, Crystals, fabricant US/France. Ne semblent plus produire de tubes en 2020.
- LND, fabricant US.
- Vacutec, fabricant allemand
- John Caunt, fabricant anglais. On trouve un intéressant tableau d'équivalence entre les tubes. Comme les pages ont tendance à disparaitre, je l'ai mis ici.
- Mirion/Canberra, fabricant US.
- Southern Scientific, fabricant ou revendeur anglais.
- et pour le fun, un musée du tube où vous trouverez quelques marques de fabricants dont la plupart ont disparu.
Le site en anglais DiyGeigerCounter donne plein d'informations sur toutes sortes de tubes. j'ai ajouté les références de tubes pour lesquels j'ai trouvé quelques caractéristiques. Le tableau ci-dessous en donne un résumé.
- Les références sont classées par ordre alphabétiques du modèle
- La sensibilité est exprimée par rapport au 60Co (1ère ligne) et/ou 137Cs (2ème ligne) lorsque disponible.
- Tension : entre parenthèse, la tension préconisée.
- Facteur conversion (Conversion Rate) : valeur pour passer du nombre d'impulsions par minute aux microSievert par heure (µSievert.heure = CPM x Facteur de conversion). Lorsqu'il y en a plusieurs, la première est celle que j'utilise. Si vous avez lu les paragraphes précédents, vous savez que la valeur de ce facteur est sujette à caution. Pour illustrer ce point, le site http://adammunich.com/geiger-muller-tubes/ a répertorié quelques facteurs de conversions trouvés sur différents sites pour des mêmes modèles de tubes.
- Lorsqu'il y a une photo, elle provient en général de sites de vente de tubes sur internet.
- Certaines données sur les tubes chinois sont sujettes à caution ! J'ai mis celles qui me semblaient les plus crédibles suite à des recoupements.
Détecteurs russes
Un internaute m'a envoyé un répertoire de 2017 sur les détecteurs de rayonnement russes (titre en français, « Répertoire des récepteurs et détecteurs de rayonnements, 2017, M.L. Baraiochnikov ») que l'on trouve ici « Справоуник Приемники и детекторы излучений, 2017, М.Л. Бараночников » [Archive] . Le nombre de références est assez effarant (je n'ai pas compté mais il est au moins d'une centaine). Par ailleurs, mieux vaut avoir quelques notions de russe.
La deuxième partie qui concerne moins cette page (quoique) porte sur les « détecteurs optiques » « Часть вторая оптического излучения » [Archive]
La troisième partie porte sur les « détecteurs optiques photoélectroniques » « Часть третья фотоэлектронные оптического излучения » [Archive]
On trouve aussi sur le net une version plus ancienne du premier document « Приемники и детекторы излучений, 2012, М.Л. Бараночников » [Archive]
Références de tubes
18503, 18504, 18505, 18506, 18508, 18509, 18510, 18511, 18515, 18516, 18517, 18518, 18520, 18522, 18524, 28525, 18526, 18529, 18533, 18536, 18537, 18538, 18545, 18546, 18548, 18550, 18552, 18553 | Hollande (Philips). Voir catalogue 1965 [archive]. | ||||||
18504 | α β γ | ? ? |
425-675 (500) |
100µs | 10M | ? | L=43mm hors électrodes, D=15mm. Fenêtre Mica. Hollande (Philips). Datasheet. |
J32 | β γ | ? ? |
380-450 (400V) |
? | ? | ? | L=34mm, D=6,5mm. Chinois. Datasheet. |
J301 | β γ | 0,8 ? |
380-480 (400V) |
? | ? | ? | L=205mm, D=10,5mm. Chinois. Datasheet. |
J304 | β γ | 37 ? |
360-440 (380) |
? | ? | ? | L=90mm, D=10,5mm. Chinois. Datasheet. |
J305 | β γ | 44 ? |
380-450 (400V) |
? | 5,1M | 0,00812037 | L=107mm, D=10mm. Chinois. Datasheet. |
J306 | β γ | 50 ? |
360-440 (400V) |
? | ? | ? | L=200mm, D=19mm. Chinois. Datasheet. |
J307 | β γ | ? ? |
380-480 (400V) |
? | ? | ? | L=197mm, D=14mm. Chinois. Datasheet. |
J308 | β γ | 50 ? |
380-480 (400V) |
? | ? | ? | L=143mm, D=18mm. Chinois. Datasheet. |
LND712 | α β γ | 18 ? |
450-650 (500V) |
90µs | 10M | 0.0081208 0,00926 0,00833 0,009 0,01 0,00233 |
L=50mm, D=15mm. US (LND). Fenêtre Mica. Equipe le Gamma-Scout. Datasheet. |
LND7317 | α β γ | 58 ? |
475-675 (500V) |
60µs | 4,7M | 0.0024 | L=76,1mm, D=53,6mm. US (LND). Pancake avec fenêtre mica. |
LND7231 | α β γ | 25 ? |
450-700 (500) |
30µs | 4,7M | ? | D=33mm, h=22mm. US (LND). Pancake avec fenêtre mica. |
LND7616 | α β γ | 10 ? |
750-950 (760) |
75µs | 1M | ? | L=63,4mm, D=6,4mm. US (LND). Fenêtre mica |
MC6 | γ | ? ? |
780-880 (820) |
? | 8 à 15M | ? | L=260mm, D=21,5mm. Russe. |
M4011 | β γ | ? ? |
360-440 (380V) |
? | ? | 0,00662 | L=90mm, D=10mm. Chinois. Se veut équivalent au SBM20. Datasheet. |
SBM10 СБМ10 |
β γ | ? ? |
370-480 (400V) |
64µs | ? | ? | L=35mm. Russe. |
SBM20 СБМ20 |
β | 22 | 350-475 (400V) |
190µs | 5,1M | 0.0057 0,00664 0,00504 0,00584 0,00277 |
L=108mm, D=11mm. Russe. |
SBM21 СБМ21 |
β | ? ? |
370-480 (400V) |
64µs | 3 à 15M | 0,048000 | L=21mm, D=6mm. Russe. Datasheet. |
SBT9 СБT9 |
α β γ | ? ? |
350-450 (390V) |
100µs | 10M | 0.0117 0.0109 |
L=66mm, D=10mm. Russe. |
SBT10A СБT10A |
α β γ | ? ? |
(380) | 50µs | 10M | ? | Fenêtre Mica. 10 électrodes, 10M par électrode |
SBT11A СБT11A |
α β γ | ? ? |
260-320 (?) |
? | ? | 0.0031 | L=55mm, l=30mm. Russe. Comparable au LND7317 dans ses performances. |
STS6 CTC6 |
β γ | ? ? |
390-400 (?) |
? | 5 à 10M | 0.0021 | L=199mm, D=22mm. Russe. |
SI1G СИ1Б |
β | ? ? |
360-440 (?) |
? | 5 à 10M | 0,006000 | Russe. Plus sensible que SI3BG |
SI3BG СИ3БГ |
β γ | ? ? |
380-460 (400) |
? | 10M | 0,044 0,631578 |
L=55mm, D=8mm. Russe. Pas sensible, à éviter. Pas cher. |
SI8B СИ8Б |
β | ? ? |
360-440 (?) |
? | 20M | 0,00232 | D=80mm, L=31,4mm. Russe. Pancake. |
SI13 СИ13 |
β | ? ? |
320-450 (?) |
? | ? | ? | D=42mm, L=47mm. Russe. Pancake. 100 - 140 impulsions/s à 1μR/s |
SI13B СИ13Б |
β | ? ? |
350-550 (?) |
? | ? | ? | D=49mm, L=26mm. Russe. Pancake. 350 - 500 impulsions/s à 1μR/s |
SI14B СИ14Б |
β | ? ? |
350-550 (?) |
? | ? | ? | D=84mm, L=26mm. Russe. Pancake. 300 impulsions/s à 1μR/s |
SI16BG СИ16БГ |
β γ | ? ? |
360-440 | ? | >8M | ? | L=110mm, D=12mm. Russe. Donné comme équivalent au STS5 ou SBM20. |
SI19G СИ19Г |
γ | ? ? |
360-460 | ? | ? | ? | L=87,4mm, D=10,25mm. Russe. 45 - 61 impulsions/s à 1μR/s |
SI19BG-M СИ19БГ-M |
β γ | ? ? |
360-440 | ? | ? | ? | L=20mm, D=9,3mm. Russe. 1000 - 1500 impulsion/s à 1R/h |
SI21BG СИ19БГ |
β γ | ? ? |
350-450 (400) |
? | ? | ? | L=70mm, D=10mm. Russe. Pas cher. Datasheet. |
SI21G СИ21Г |
γ | ? ? |
360-480 |
? | ? | ? | L=259,2mm, D=18,25mm. Russe. Grand et gros tube ! 285 - 385 impulsion/s à 1μR/s |
SI22G СИ22Г |
γ | ? ? |
360-440 (400) |
? | 9 à 13M | 0,001714 | L=220mm, D=19mm. Russe. Pas cher. Datasheet. |
SI23BG СИ23БГ |
β γ | ? ? |
400 | ? | 5,1M | ? | L=195mm, D=19mm. Russe. |
SI25BG-M СИ25БГ-М SI26BG-M СИ26БГ-М |
β γ | ? ? |
360-440 (400) |
? | 9 à 13M | ? | L=42mm, D=10,3mm. Russe. 30 impulsions/s à 4μR/s. |
SI25G СИ25Г |
γ | ? ? |
382-398 (?) |
? | 1,5M | ? | L=55mm, D=10mm. Russe. Pas cher. 0,2 - 0,35μA/R/h |
SI29BG СИ29БГ |
β γ | ? ? |
360-440 (400V) |
95µs | ? | 0.0082 0.01 |
L=61,5mm, D=10mm. Russe. Plus petit que le SBM20 et proche dans les caractéristiques. |
SI34G СИ34Г |
γ | ? ? |
360-440 |
? | ? | ? | L=55mm, D=8mm. Russe. 30 - 70 impulsion/s à 1R/h |
SI37G СИ37Г |
γ | ? ? |
350-550 (390) |
? | ? | ? | L=56mm, D=8mm. Russe. 1900 - 2700 impulsion/s à 1R/h |
SI38G СИ38Г |
γ | ? ? |
500-600 (550) |
? | 2,1M | ? | L=55mm, D=10mm. Russe. 8,8 - 13,2 impulsions/s à 1R/h |
SI39BG СИ39БГ |
? ? |
380-460 (?) |
? | ? | ? | L=55mm, D=10mm. Russe. 188-282 impulsion/s à 1R/h | |
SI39G СИ39Г |
γ | ? ? |
360-440 (395) |
? | >2,2M | ? | L=93,5mm, D=15mm. Russe. Peu sensible. Pas cher. 19,5 - 21,5 impulsions/s à 1μR/s. Pas beaucoup d'informations. La valeur de la résistance d'anode vient d'expérimentations. |
STS5 CTC5 |
β | ? ? |
360-440 | ? | 5 à 10M | ? | L=110mm, D=12mm. Russe. Remplacé par SBM20 Datasheet. |
S800 1188 | β γ | ? ? |
850-1000 (925) |
? | ? | ? | L=51,3mm, D=18,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1192 | β γ | ? 65 |
850-1000 (900) |
20µS | 3,3M | ? | L=12,7mm, D=44,5mm. US/FR (St Gobain). Pancake. Datasheet. |
S800 1193 | β γ | ? 65 |
475-675 (500) |
40µS | 3,3M | ? | L=12,7mm, D=44,5mm. US/FR (St Gobain). Pancake. Datasheet. |
S800 1210 et 1209 | β γ | ? ? |
850-1050 (950) |
? | ? | ? | L=110mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1211, 1212 et 1240 | β γ | ? ? |
850-1050 (950) |
? | ? | ? | L=123,4mm, D=18,5mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1213 et 1214 | β γ | ? ? |
650-800 (725) |
? | ? | ? | L=124,2mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1215 et 1216 | β γ | ? ? |
650-800 (725) |
? | ? | ? | L=175,8mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1217 et 1218 | β γ | ? ? |
850-1050 (950) |
? | ? | ? | L=224,5mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1219 et 1220 | β γ | ? ? |
650-800 (725) |
? | ? | ? | L=71,1mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1222 | α β γ | ? ? |
450-650 (550) |
? | ? | ? | L=34mm, D=14,5mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1224 | γ | ? ? |
450-600 (525) |
? | ? | ? | L=34mm, D=14,5mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1225 | γ | ? ? |
500-750 (625) |
? | ? | ? | L=201,4mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1227 | γ | ? ? |
450-650 (500) |
? | ? | ? | L=193mm, D=18,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1229 | β γ | ? ? |
850-1000 (925) |
? | ? | ? | L=220,8mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1230 et 1232 | β γ | ? ? |
850-1050 (950) |
? | ? | ? | L=221,3mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1235 | α β γ | ? ? |
450-650 (550) |
? | ? | ? | L=34mm, D=14,5mm. US/FR (St Gobain). Fenêtre Mica. Datasheet. |
S800 1236 et 1237 | α β γ | ? ? |
850-950 (900) |
? | ? | ? | L=62,5mm, D=28,6mm. US/FR (St Gobain). Fenêtre Mica. Datasheet. |
S800 1241 | β γ | ? ? |
650-800 (725) |
? | ? | ? | L=62,2mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1245 | γ | ? ? |
500-650 (575) |
? | ? | ? | L=29,2mm, D=7,8mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1254 | β γ | ? ? |
400-500 (450) |
? | ? | ? | L=135,9mm, D=18,5mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1255 | β γ | ? ? |
400-500 (450) |
? | ? | ? | L=222,3mm, D=18,5mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
S800 1262 | β γ | ? | 850-1050 (950) |
? | ? | ? | L=115,8mm, D=15,4mm. US/FR (St Gobain). Datasheet. |
T2000/500 | α β γ | ? 58 |
450-600 (500) |
50µs | 3,3M | ? | L=53,6mm, D=15,3mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 44,5mm.Datasheet. |
T2000/900 | α β γ | ? 58 |
850-1000 (900) |
50µs | 3,3M | ? | L=53,6mm, D=15,3mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 44,5mm. Datasheet. |
T2006/500 | α β γ | ? 58 |
450-600 (500) |
50µs | 3,3M | ? | L=53,6mm, D=31,7mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 44,5mm. Datasheet. |
T2006/900 | α β γ | ? 58 |
850-1000 (900) |
50µs | 3,3M | ? | L=53,6mm, D=31,7mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 44,5mm. Datasheet. |
T2011/500 | α β γ | ? 25 |
450-600 (500) |
40µs | 3,3M | ? | L=32,5mm, D=33,5mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 27,9mm. Datasheet. |
T2011/900 | α β γ | ? 25 |
850-1000 (900) |
40µs | 3,3M | ? | L=32,5mm, D=33,5mm. US (Canberra). Pancake, fenêtre mica 27,9mm. Datasheet. |
VA-Z-115.1 | β γ | ? ? |
(450) | ? | 2M | 0,0044 | L=53mm, D=14mm. Allemand. Ne pas confondre avec VA-Z-114NR pas sensible du tout. |
ZP1000 ZP1001 |
? ? |
1600-2400 | ? | 10M | ? | Thermal neutron. Hollande (Philips). Voir catalogue 1965 [archive]. | |
ZP1010 | ? ? |
900-1900 | ? | 10M | ? | Thermal neutron. Hollande (Philips). Voir catalogue 1965 [archive]. | |
ZP1020 | ? ? |
2300-3800 | ? | 10M | ? | Thermal neutron. Hollande (Philips). Voir catalogue 1965 [archive]. | |
ZP1200 | γ | ? ? |
400-600 | 90/12µs | 10M | ? | L=56mm, D=17mm. France (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1201 | γ | ? ? |
400-600 | 110/12µs | 10M | ? | L=58mm, D=19,5mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1301 | γ | ? ? |
500-600 | 13/1µs | 2,2M | ? | L=28,5mm, D=6,2mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1313 | γ | ? ? |
500-650 | 15/2µs | 2,2M | ? | L=36,9mm, D=8,9mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1210 | γ | ? ? |
400-500 | 200/70µs | 2,7M | ? | L=170mm, D=23,4mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1220 | γ | ? ? |
400-500 | 210/90µs | 2,7M | ? | L=270mm, D=23,4mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1300 | β γ | ? ? |
500-600 | 11/1µs | 2,2M | ? | L=27mm, D=6,2mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1310 | β γ | ? ? |
500-650 | 15/2µs | 2,2M | ? | L=37mm, D=6,2mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1322 | β γ | ? ? |
500-650 | 15/2µs | 4,7M | ? | L=55mm, D=10mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet. |
ZP1330 | β γ | ? ? |
450-800 | 110/25µs | 2,2M | ? | L=142mm, D=19mm. France/Hollande (RTC/Philips). Datasheet 1, Datasheet 2. |
ZP1400 | β γ | ? ? |
450-600 | 90/12µs | 10M | ? | L=55mm, D=17mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 9mm. Datasheet. |
ZP1410 | α β γ | ? ? |
450-700 | 175/15µs | 10M | ? | L=57mm, D=25,9mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 19,8mm. Datasheet. |
ZP1430 | α β γ | ? ? |
450-700 | 190/25µs | 10M | ? | L=57mm, D=34mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 27,8mm. Datasheet. |
ZP1431 | β γ | ? ? |
450-700 | 190/25µs | 10M | ? | L=57mm, D=34mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 27,8mm. Datasheet. |
ZP1442 | β γ | ? ? |
500-700 | 65/8µs | 4,7M | ? | L=30mm, D=25,9mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 19,8mm. Datasheet. |
ZP1450 | α β γ | ? ? |
850-1000 (900) |
40µs | 3,3M | ? | L=32,5mm, D=33,5mm. UK (Centronic). Pancake, fenêtre mica 27,9mm. |
ZP1452 | β γ | ? ? |
500-750 | 65/18µs | 10M | ? | L=34mm, D=34mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 27,8mm. Datasheet. |
ZP1600 | X | ? ? |
1600-2000 (1450) |
110/25µs | 10M | ? | L=127mm, D=25,9mm. France/Hollande (RTC/Philips). Fenêtre mica 19,8mm. Datasheet. |
Les compteurs du commerce
En 2019, l’offre de CGM grand public est assez importante si l’on considère les appareils fournis sur étagère et les kits.
Tous les appareils modernes sont à base de microprocesseur ce qui permet de réaliser un comptage et calculer des moyennes, voire, de mémoriser des comptages sur une période plus ou moins longue. L’affichage se fait sur un écran à cristaux liquides ou OLED, qui peuvent être purement alphanumériques ou graphiques.
Outre les aspects fonctionnels, ce qui distingue les compteurs sont les tubes utilisés. Certains sont très performants, d’autres moins. Un mérite qu’on s’y attarde plus particulièrement :
Le Gamma Scout
Le compteur Gamma Scout est de très loin le compteur le plus performant du marché grand public en 2019.
- Le compteur est équipé d’un tube très performant, le LND712 qui permet de détecter les rayonnements Alpha, Beta et Gamma.
- Son autonomie en fonctionnement permanent est de dix ans avec une simple pile lithium.
- Il peut mémoriser les mesures sur différentes périodes (minutes, heures, jour…).
- Il est possible de télé-décharger les mesures pour les traiter sur un ordinateur.
- L’affichage est permanent et permet de choisir entre plusieurs unités dont le microSievert par heure. Il dispose également d’un bargraph permettant d’avoir une mesure analogique de la radioactivité.
- Enfin, il permet de filtrer les types de rayonnements (Alpha + Beta + Gamma ou Beta + Gamma ou Gama seuls).
Les autres compteurs
Beaucoup de compteurs modernes, comme les RADEX RD1503 ou RD1212, le MKC-03CA, les kits, utilisent un tube Russe SBM20 qui détecte les rayonnements Gamma et Beta. Ce tube a une bonne réputation et c’est aussi celui que j’ai utilisé pour certaines de mes réalisations.
Compteurs Ecotest Terra-P et Radex 1503
Compteurs Radex 1212 et Alpha iX
Compteurs chinois rm2012 et lk3600
Pour le reste, ils sont très en deçà des performances du Gamma-Scout, en particulier au plan de la consommation. La plupart n’ont qu’une autonomie de quelques centaines d’heures (typiquement, 400 à 500 heures), même ceux qui se parent du qualificatif de basse consommation. La cause : une conception archaïque, sachant que le Gamma-Scout avec ses 10 ans d’autonomies est disponible depuis la fin des années 1990. Du fait de leur piètre conception, j'aurais tendance à vous les déconseiller. Certes, ils sont souvent moins coûteux qu'un Gamma-Scout (en 2015, environ 300€ poour le modèle standard (mais 470€ en 2023) qui est bien suffisant contre 150€ pour un Radex RD1503 (mais 484€ en 2023 pour un RD1212. A ce prix, prendre sans hésiter un GammaScout !) dont les performances sont décevantes) mais à l'usage ils seront décevant.
En 2023, la CRIIRAD (qui est censée être une association d'intérêt général) proposait le Radex RD1212 sur sa boutique internet. Auparavant, elle préconisait le RD1503. Le prix proposé sur la boutique (484€) était supérieur à un GammaScout pourtant beaucoup mieux conçu et surtout, proposant une autonomie de 10 ans contre 300 heures pour le Radex. Par ailleurs, le tube utilisé (un SBM20) est moins performant que le LND712 proposé par le Gamma Scout. Tout cela ne fait pas très sérieux. Qu'en est-il du reste ?
Compteurs en kit MyGeiger et Base Arduino
En terme de consommation, les kits ne sont pas mieux conçus que la plupart des compteurs du commerce mais ils permettent d'expérimenter.
Sachez néanmoins qu’il est possible d’expérimenter tout en ayant un compteur de très faible consommation comme les PC-GM3 à 6 (10 ans d’autonomie dans ma version) dont je propose les schémas et les logiciels sur ce site. Par leurs performances, ils sont très proches du Gamma-Scout et vous pouvez améliorer leurs fonctionnalités en modifiant le programme proposé.
Conseils de réalisation d'un CGM
Le schéma de principe d'un CGM est très simple :
- Une source d'énergie (pile, batterie).
- Un convertisseur basse-tension vers haute-tension (400V à 1000V selon les tubes).
- Une interface homme-machine (haut-parleur, galvanomètre, compteur numérique, affichage graphique).
Depuis les années 1990, l'interface homme-machine est le plus souvent un afficheur numérique, par exemple, à cristaux liquides, piloté par un microprocesseur, couplé à un système sonore (les crépitements lors de la détection d'une particule).
Le convertisseur de tension est l'élément le plus délicat car c'est souvent le plus énergivore. Il n'est pas rare de trouver des montages consommant plusieurs mA, voire, dizaine de mA. Pour ma part, j'utilise un montage tout fait, le imex 38-56. Sa consommation est de l'ordre de quelques µA à quelques dizaine de µA. De plus, il fonctionne à partir de 3V ce qui est compatible avec l'alimentation des microprocesseurs.
Pour le tube, le choix dépend de ce que l'on veut détecter. Un SBM20 permet d'avoir un compteur passe-partout pour un coût modeste mais qui ne détecte pas le rayonnement Alpha.
Pour l'interface homme-machine, il est possible de réaliser simplement un traitement par microprocesseur dont la consommation est de l'ordre de 10µA, affichage compris (voir mes réalisations ci-après).
En dépit de cette simplicité, on peut avoir des soucis de mise au point. Il faut alors avoir quelques instruments de mesure et l'oscilloscope à mémoire n'est pas un luxe lorsqu'on tombe sur un os. Les paragraphes qui suivent donnent quelques difficultés typiques liées à la mise au point d'un CGM. Les difficultés classiques associées à tous les montages électroniques ne sont pas évoquées.
Réglage haute tension
La première difficulté consiste à régler la haute-tension, si elle est réglable. Le multimètre n'est pas suffisant car son impédance est en général trop faible (typiquement, 10Mohms pour un multimètre électronique, 20 à 40kohms par volt pour un multimètre analogique) au regard des courants mis en jeux : le générateur haute-tension n'est pas prévu pour fournir des courants importants et la tension va s'effondrer lors des mesures.
Il est conseillé de réaliser une sonde de mesure avec une résistance série de l'ordre de 1Gohms. La tension du générateur se calcule ainsi :
Vréel est la tension du générateur. Vlu est la tension lue sur le multimètre. Rsonde est la résistance de la sonde (1Gohms). Rmultimètre est l'impédance d'entrée du multimètre (en général, 10Mohms).
Branchement du tube
L'anode du tube est raccordé à l'alimentation haute-tension via une résistance qui limite le courant lorsque se produit le phénomène d'avalanche suite à la détection d'une particule. La valeur de cette résistance est donnée par le constructeur du tube.
Tous les auteurs sont d'accords sur un point, la résistance doit être raccordée au plus près du tube. Si le tube est raccordée par un fil électrique à la résistance, la longueur de ce fil doit être très courte : maximum 2 à 3 cm si possible.
Pour la mesure, celle-ci peut se faire au niveau de l'anode ou au niveau de la cathode.
Le branchement au niveau de la cathode est le plus simple mais certains auteurs le déconseillent. Avec ce montage, la cathode est flottante par rapport à la masse. Il semble que cette masse flottante peut perturber l'extinction du phénomène d'avalanche et entrainer des pics de tension parasites qui faussent la mesure.
La mesure au niveau de l'anode, avec cathode à la masse, semble être plus fiable. Ce branchement est préconisé par certains auteurs et par certains constructeurs (voir par exemple les spécifications des tubes LND).
Pour ma part, PC-GM3 et PC-GM4 utilisent la mesure sur la cathode et ils semblent fonctionner correctement sauf que... de temps en temps, j'ai des oscillations parasites avec certains tubes. Le modèle PC-GM5 est une version simplifiée des PC-GM3 et PC-GM4 et utilise la mesure sur l'anode.
Dysfonctionnements divers
Il peut arriver que les valeurs mesurées augmentent sans que la radioactivité soit en cause. Cela m'est arrivé avec un de mes compteurs alors que les autres affichaient les valeurs habituelles. Je n'ai pas d'explication claire à ce sujet. A l'oscilloscope, le signal comportait parfois de nombreux "rebonds" qui étaient comptabilisés comme autant de détections. Le tube utilisé était un SBM20 d'origine polonaise.
Ce qui est curieux est que le phénomène est apparu après plusieurs semaines de fonctionnement continu. J'ai éteint le compteur quelques jours. A la remise en route, le compteur a fonctionné normalement puis de nouveau, la valeur mesurée s'est mise à augmenter.
Le remplacement du tube a supprimé le défaut. Une raison possible est que l'extinction du tube se fait mal parce que le gaz prévu à cet effet s'est dégradé. Le remplacement du tube a résolu le problème. Il faut savoir que les tube SBM20 ont été fabriqués il y a longtemps et que leurs caractéristiques ne sont peut-être plus tout à fait optimales.
Vous pouvez tenter de modifier la résistance d'anode. Certains auteurs proposent de la diminuer ce qui a pour effet de faire s'effondrer l'alimentation haute-tension et limite ainsi la conduction dûe à l'ionisation. Encore faut-il que l'alimentation s'effondre effectivement et cela dépend de sa conception.
ajout 2021 : j'avais deux tubes d'origine polonaise. Les deux (sur deux montages différents) ont généré le même problème. Aujourd'hui, je considère donc que le problème venait de cette série de tubes.
Mes compteurs Geiger
Au cours du temps, j'ai construit ou acquis plusieurs compteurs Geiger Muller. Ce chapitre présente ces réalisations et propose des variantes qui pourront aider ceux qui veulent se lancer dans la réalisation de tels appareils.
Pour les détails, les compteurs sont généralement présentés sur la page mesures. Les logiciels qui accompagnent certains compteurs sont dans la rubrique ressources. Pour faciliter l'accès, j'ai mis les liens directs sur les compteurs au fur et à mesure que je les présente sur cette page.
PC-GM1
Lorsque j'ai construit mon premier compteur, dans les années 1980, je ne lui avais pas donné un nom particulier. Mais puisque j'en ai fait d'autres, j'ai décidé de nommer ces compteurs PC-GMx. PC, je vous laisse deviner, GM pour Geiger-Muller et x, le numéro du modèle.
PC-GM1 est en fait la réalisation d'un schéma présenté dans la revue Elektor en avril 1980.
Il est tout à fait conventionnel et l'article donne toutes les indications concernant sa conception et sa réalisation. Il dispose d'une sortie comptage (impulsion TTL) permettant de le relier à un ordinateur ou un compteur de laboratoire. Son principal inconvénient ? Sa taille sans doute mais surtout, sa consommation (bien qu'on ait fait pire depuis !).
Je l'ai déconstruit à la fin des années 1990 pour récupérer certains composants. Je n'ai donc pas de photo à présenter.
PC-GM2
J'ai construit ce compteur alors que mon Gamma Scout, acheté en 2000/2001, a décidé d'arrêter de fonctionner en 2012 suite à l'usure de la pile (11 ans d'autonomie quand même !). Et en la changeant (ce qui n'est pas prévu), j'ai du faire une bêtise car je l'ai mis définitivement en panne (probablement, le générateur haute-tension). Plutôt que de le réparer, j'ai préféré en construire un autre en récupérant le tube (LND712) du Gamma Scout. Cela m'a permis de me faire la main sur Arduino. Le résultat est PC-GM2. Ma valeur ajoutée sur ce modèle s'est limitée à la conception du logiciel du compteur et à un logiciel sur PC, GeigerPC qui permet de piloter le compteur lorsqu'il est raccordé et de faire des enregistrements de mesures.
L'inconvénient de ce compteur est sa consommation élevée (de l'ordre de 40mA). La faute vient de la conception même des Arduino-Uno et de la platine haute tension. Une amélioration notable serait de remplacer le générateur haute-tension par celui que j'ai utilisé sur mes autres compteurs. Mais ne rêvons pas, l'Arduino Uno n'est pas une platine propre à faire de la basse consommation. Donc, mieux vaut s'intéresser aux compteurs ci-après.
PC-GM3
Mon objectif était de construire un compteur consommant moins de 100µA, affichage permanent compris. Mission accomplie grâce à l'utilisation d'une astuce que je n'ai pas vue ailleurs à l'époque où je l'ai conçue. Elle consiste à utiliser un circuit RTC (Real Time Clock) comme compteur d'événements et de laisser le processeur se reposer la plupart du temps. La consommation moyenne est de l'ordre de 20µA.
J'ai bien sur abandonné l'Arduino au profit d'un module à base de processeur Texas Instrument MSP430f449. Quand au générateur haute tension, il s'agit d'un module Imex-38-56 dont la consommation est compatible avec l'objectif visé.
J'ai mis en libre téléchargement le logiciel du compteur. Et comme pour PC-GM2, il est raccordable au logiciel GeigerPC qui permet de piloter le compteur lorsqu'il est raccordé et de faire des enregistrements de mesures.
L'astuce en question est intéressante lorsque le processeur ne dispose pas d'un compteur fonctionnant en mode basse consommation. Le processeur Texas utilisé dispose d'un tel compteur. Cela permet de simplifier considérablement le montage. Le modèle PC-GM5 est donc une version simplifiée des compteurs PC-GM3 et PC-GM4 qui utilise directement le compteur du processeur.
PC-GM4
PC-GM4 a été originellement le prototype de PC-GM3. Une fois PC-GM3 terminé, j'ai mis au propre le prototype qui est devenu PC-GM4.
Quels sont ls changements ?
- Il n'y a pas de buzzer pour signaler les "tics".
- Il y a un vu-mètre pour afficher la détection instantannée de particules.
Pour le reste (partie logique, tube, programme...), PC-GM4 est identique à PC-GM3.
J'ai mis en libre téléchargement le logiciel du compteur. Et comme pour PC-GM2/3, il est raccordable au logiciel GeigerPC qui permet de piloter le compteur lorsqu'il est raccordé et de faire des enregistrements de mesures.
PC-GM5
PC-GM5 est une version simplifiée de PC-GM3. Il utilise directement un compteur du processeur pour faire le comptage à la place du PCF8583. C'est possible avec le processeur utilisé car le compteur reste actif en mode basse consommation. Par ailleurs, la mesure se fait au niveau de l'anode et non plus de la cathode.
Du fait de certains choix de réalisation, la consommation est légèrement supérieure à celle de PC-GM3 et s'établit aux alentours de 30µA.
J'ai mis en libre téléchargement le logiciel du compteur. Et comme pour PC-GM2/3/4, il est raccordable au logiciel GeigerPC qui permet de piloter le compteur lorsqu'il est raccordé et de faire des enregistrements de mesures.
PC-GM6
PC-GM6 est une version simplifiée de PC-GM4. Comme PC-GM5, il utilise directement un compteur du processeur pour faire le comptage à la place du PCF8583. C'est possible avec le processeur utilisé car le compteur reste actif en mode basse consommation. Par ailleurs, la mesure se fait au niveau de l'anode et non plus de la cathode.
Mais la principale évolution est l'utilisation d'un double monostable CD4098. L'un est utilisé pour générer un signal propre sur le compteur du processeur, en éliminant les éventuelles oscillations transitoires. La longeur du signal peut être réglée pour être supérieure ou égale au temps mort du tube utilisé.
l'autre est utilisé pour actionner le galvanomètre. La durée de l'impulsion est réglable pour permettre de l'adapter aux caractéristiques du galvanomètre utilisé.
La consommation moyenne mesurée à l'aide d'un oscilloscope numérique s'établit aux environs de 25~30µA (pas d'alarme, galvanomètre désactivé). La variation de consommation est plus sensible à la détection d'une particule que pour les autres modèles du fait de l'usage des monostables. Ils consomment très peu au repos mais génèrent un pic de courant "assez élevé" lorsqu'une impulsion est prise en compte.
J'ai mis en libre téléchargement le logiciel du compteur. Et comme pour PC-GM2/3/4/5, il est raccordable au logiciel GeigerPC qui permet de piloter le compteur lorsqu'il est raccordé et de faire des enregistrements de mesures.
PC-GM7, compteur à diode PIN
Le tube GM est une survivance du passé. Fragile, coûteux, délicat dans sa mise en œuvre, nécessitant une alimentation haute tension, il ne fait pas de doute qu’à courte échéance, il est condamné à être remplacé par des détecteurs à semi-conducteur.
En pratique, plusieurs réalisations d'amateurs à base de diode PIN sont proposées sur le net. Pour des raisons de coût, la diode BPW34 est la plus utilisée (1€ en 2015).
diode bpw34
Attention, l'image est trompeuse. La diode est vraiment très petite ! La surface sensible est de l'ordre de 7mm². La dimension de la diode elle même est de l'ordre de 5mm par 5mm.
Vous trouverez ci-après quelques liens sur des réalisations à base de cette diode ou d'autres. La plupart d'entre-elles utilisent des amplificateurs opérationnels pour la partie analogique avec comme résultat, une consommation assez élevée, variant en général entre 1ma et 10mA. Le résultat est assez mitigé : les compteurs sont moins sensibles et consomment plus qu'un montage traditionnel à tube Geiger-Muller (de l'ordre de 30µA pour mes réalisations, microncontrôleur compris). Seul un montage revendique une consommation très faible (2µA).
- A radiation Sensor Shield (lien inactif). Un projet qui s'inpire d'un article d'Elektor de Juin 2011 et qui utilise des transistors et des amplificateurs opérationnels plus une diode bpw34.
- Clectronic, A radiation sensor. Un projet qui utilise une diode bpw34 et qui propose deux schémas pour l'amplification. Un à base d'amplificateurs opérationnels et l'autre à base de transistors. Pas beaucoup d'explications.
- Elektor, radiation meter. Le schéma d'Elektor qui utilise une diode bpw34, un FET et des amplificateurs opérationnels. En général, les schémas d'Elektor sont sérieux.
- Alan's Lab, Photodiode Gamma Ray Detector. Apparemment, la source originelle du montage proposé par Jameco ci-après.
- Jameco, kit instruction. Schéma et instructions de montage pour un détecteur à base de bpw34, un FET, et deux amplificateurs opérationels.
- Fabriquez votre propre détecteur de radioactivité. Un forum français qui dans un des post relaie le site www.electronik-labor.de qui propose le projet "der Gammadetektor III. Intérêt, un montage à base de transistors en mode "bloqué" qui revendique une consommation de 2µA pour la partie analogique.
- Bricolsec, détecteur de radioactivité. Un dérivé du montage proposé par Elektor.
- Burkhard Kainka, Measure Gamma Rays with a Photodiode. La base de départ de l'article d'Elektor de juin 2011.
- Opengeiger.de fournit des informations très complètes sur le sujet. Un schéma à base de diodes PIN bpw34 est proposé. Son principal défaut est une consommation élevée du fait de l'utilisation d'amplificateurs opérationnels. C'est d'ailleurs la principale critique que je formulerai par rapport aux explications données. L'auteur considère l'utilisation de transistors pour l'amplification comme dépassée mais ne s'est visiblement pas posé la question de la consommation.
- www.teviso.com propose un module de détection tout fait qui délivre des impulsions TTL pouvant directement être utilisées par un compteur. Prix assez élevé (~100€). Consommation 400µA.
- RH electronic propose un schéma bien compliqué de détecteur de radiations gamma et photons à base de bpw3 et d'amplificateurs opérationnels.
- CircuitSalad propose un détecteur de radiation Gamma à base de bpw34 et d'amplificateurs opérationnels.
- Université de Californie et laboratoire national de Berkeley. Un projet qui sort un peu du lot par l'utilisation d'une diode Hamamatsu S6967 et d'un curieux XTR115U, transmetteur par boucle de courant ce qui ne nous rajeunit pas. Par curiosité...
- Build and Test of A Gamma Radiation. Une thèse de technicien (là-bas, on dit ingénieur) qui a l'avantage de donner pas mal d'explications et de proposer un montage à base d'une diode XR-100CR. Pour le reste, c'est du classique.
En attendant de trouver une réalisation complète sur ce site, voici quelques particularités qui ressortent de ces nombreux articles :
- La sensibilité ne semble pas très bonne. On peut l'améliorer en mettant des diodes en parallèle mais dans ce cas, on
augmente également la capacité parasite de l'ensemble ce qui diminue l'intensité du signal. Au final, il semble qu'au delà de deux diodes,
le gain en sensibilité est marginal, voire négatif.
Une solution est de mettre plusieurs ensembles diode-préamplification en parallèle afin d'éviter ce désagrément. Ce n'est pas le prix des quelques transistors et résistances de cette préamplification qui va changer significativement le prix de l'ensemble. - La diode (et sa préamplification) doit être encapsulée dans un boitier métallique qui l'isole de la lumière et du bruit ambiant.
- Certains préconisent l'utilisation d'amplificateur opérationnels pour l'amplification du signal. La raison invoquée est que les amplificateurs opérationnels bénéficient de longues années de conception et sont plus efficace qu'un montage à transistors. Grand gain, possibilité de faire un filtrage efficace pour éliminer le bruit en dessous de 20kHz sont des arguments forts pour l'usage de ces composants.
Pour le moment, PC-GM7 n'est qu'à l'état de projet. Pour la partie informatique, l'idée est de réutiliser ce qui a déjà été mis en oeuvre pour les compteurs PC-GM3 à PC-GM6.
Pour la partie capteur, l'objectif est de disposer un montage miniaturisé permettant d'accueillir plusieurs couple (diode, préamplification) et d'avoir une amplification commune des signaux résultants de ce montage.
La partie analogique du compteur (capteur plus amplification) devrait utiliser des transistors en privilégiant un montage avec une faible consommation.
Pour l'alimentation, il y a deux possibilités :
- Utilisation d'une ou deux piles 9V pour l'alimentation de la partie analogique et d'un régulateur du type MCP1702 déjà utilisé dans les précédents compteurs pour l'alimentation de la partie "processeur".
- Utilisation d'une pile ou accu 3,7V avec un régulateur MCP1702 pour l'alimentation de la partie processeur et un élévateur de tension pour obtenir la tension d'alimentation de la partie analogique. L'expérience montre que l'on peut réaliser ce type d'élévateur ne consommant que quelque µA.
Rendez vous dans quelques temps...
PC-GM8
PC-GM8 utilise un MSP430FR4133. Pour la partie analogique, j'ai fait faire un circuit imprimé. Le circuit est conçu pour un SBM20 ou un LND712 (mais d'autres tubes peuvent également être utilisés).
La principale évolution est l'utilisation d'un multiplexeur qui permet au processeur de commander les alarmes analogiques (buzzer et LED). Il dispose également d'un afficheur e-paper pour l'affichage des informations variant peu. Sa consommation est un peu plus élevée que mes autres compteurs à base de MSP430.
PC-GM9
PC-GM9 utilise un MSP430FR6989. Pour la partie analogique, j'ai fait faire un circuit imprimé. Le circuit est conçu pour un SBM20, J305 ou un LND712 (mais d'autres tubes peuvent également être utilisés).
PC-GM9 est une évolution et surtout une simplification de PC-GM8. Il ne dispose plus d'un afficheur e-paper mais dispose d'un clavier qui s'avère plus pratique que le rotacteur. Sa plus grande capacité de mémorisation permet de disposer d'un historique d'environ 8000 mesures (soit un an de mesure à raison d'une mesure par heure).
MONTRES ET RADIOACTIVITE
Les montres anciennes luminescentes utilisaient du radium pour rendre les indications du cadran et les aiguilles visibles la nuit. Ce procédé a été abandonné dans les années 1960. Vous trouverez de nombreux articles à ce sujet sur le net.
Si comme moi vous pratiquez l'horlogerie en amateur et que vous achetez parfois des lots de montres mécaniques pour quelques euros, vous pouvez tomber sur des montres anciennes radioactives. Pour ma part, en 2018, sur douze montres achetées dans un lot, 6 étaient radiocatives. Et pas qu'un peu...
Là ou j'habite, en Bretagne, la radioactivité ambiante est de l'ordre de 20 à 22 CPM avec un tube SBM20 (voir mes réalisations). Une simple aiguille de montre fait monter le compteur à 750 CPM (soit, environ, 37msV/an), 24 fois plus que la normale en Bretagne et près de 40 fois plus par rapport à la normale à Paris, ce qui commence à faire beaucoup.
En cas de doute, démontez les aiguilles et le cadran et stockez le tout dans une boite métallique dans un endroit éloigné des personnes. Précisez le danger sur la boite. Ou mieux, contactez l'ANDRA, l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, qui, depuis 2006, a pour mission de dépolluer les anciens sites de stockage qui ne sont plus utilisés aujourd’hui et prendre en charge les déchets radioactifs présents chez les particuliers (fontaines au radium, réveils aux aiguilles radioluminescentes).