Réparation JURA A1 type 741

Cette page concerne la réparation d'une cafetière JURA A1 type 741 qui m'a été donnée en panne : parfois, le café se faisait, parfois, il coulait à l'intérieur de la machine.

Les pannes ou défauts décrits sont les suivants :

• Production de café aléatoire (des fois, il se faisait, des fois non).
• Encrassement général de la machine avec du marc de café séché un peu partout.

Tout d'abord, une photo de la machine pour savoir de quoi on parle.

Fonctionnalités, fabrication et avis général sur la machine

De base, les cafetière de ce type proposent toutes le broyage du café en grain et le réglage du volume d'eau, ce qui détermine la force du café. Vous trouverez sur ce site une page sur une cafetière Saeco Black and Go et une autre sur une cafetière Delonghi esam 3200 qui vous donneront une idée de la conception d'autres cafetières de ce type.

Par rapport aux versions basiques (comme la Saeco Black and Go), la cafetière Jura propose quelques fonctionnalités supplémentaires qui sont juste des modifications du logiciel :

• Réglage de la quantité d'eau et de la force du café. Toutefois, cette fonction semble moins élaborée que sur la Delonghi esam 3200 visible sur ce site.
• Café moulu : une trappe permet d'alimenter la machine avec du café moulu (pour une seule tasse).

Toutes les fonctions sont activables à partir de boutons à effleurement. Certains sont dédiés au réglage de la quantité d'eau et la force du café. Mais les quantités étant préréglées, on maitrise moins bien et surtout moins facilement ces réglages qu'avec un bouton rotatif. On peut néanmoins les personnaliser mais la procédures n'est pas immédiate.

Dans les éventuels moins, on ne trouve pas de générateur de vapeur ce qui n'est pas forcément un inconvénient : ça sert peu ou pas du tout (et pour ceux à qui ça sert, il y a un modèle avec) et donc, ça simplifie la conception (on a un répartiteur de moins et on supprime des causes de fuites).

Le réservoir d'eau se retire par le haut. Il vous faudra donc vérifier que vous avez assez de hauteur au-dessus de la machine. De ce point de vue, la Delonghi esam 3200 est plus pratique : le réservoir se retire par l'avant.

Pour le reste, la carcasse de la machine est comme les autres essentiellement en ABS. On notera que les joues de la machine sont renforcées par des contre-plaques pour renforcer leur rigidité. On trouve aussi quelques pièces en POM ou en métal pour certaines parties mécaniques ce qui est bienvenue.

Beaucoup plus ennuyeux et étonnant, la machine ne permet pas de nettoyer le groupe café. Le fabricant semble laisser entendre que cette partie est sans entretien. Erreur ! On trouve sur le net beaucoup de retours d'utilisateurs mécontents car la machine tombe en panne par encrassement, parfois au bout de très peu de temps. Et comme tout est prévu pour compliquer son démontage et son nettoyage, sauf à être bricoleur, il faut passer par un centre de maintenance et l'addition est salée. Pour cette raison, je ne recommande pas l'achat de cette machine, par ailleurs plus coûteuse que beaucoup de ses concurrentes. Si vous êtes sceptique, jetez un œil sur les photos de la machine que j'ai eu à réviser et qui avait un peu plus de deux ans. Quel que soit son entretien, à un moment, le groupe (et en fait, toute la machine) finira par s'encrasser avec le marc de café. Une preuve par l'exemple :

Recommanderais-je cette machine si elle pouvait être nettoyée ? Probablement oui. Mais comme elle ne fait pas du meilleurs café que par exemple, la Delonghi esam 3200 beaucoup moins chère et finalement, assez fiable (celles que j'ai datent de 10 ans ou plus), ce n'est pas elle que je mettrais en tête de liste.

Sur le fait que le café soit bon ou pas, un des utilisateurs de la machine m'a signalé un défaut que j'avais aussi constaté lors des essais : après un nettoyage, le premier café qui suit récupère un peu d'eau claire (non infusée). La raison probable vient de la conception du circuit d'eau : il reste de l'eau non utilisée dans le circuit après le groupe café et c'est elle qui commence par couler avant que le café arrive. Cet utilisateur était d'autant plus sensible à ce défaut qu'il prend sont café très très serré et qu'il n'appréciait pas cette eau qui l'allégeait.

Électroniquement, la fabrication est très correcte et je n’ai rien à redire sauf sur un micro-point : sur la cafetière Saeco Black and Go, la plupart des capteurs de présence (de couvercles ou autres) utilisent des relais Dil (et donc, des aimants) ce qui permet de séparer complètement la partie où l’eau circule du reste. Sur cette cafetière, il s’agit de micro-contacteurs (plus fragiles que les relais Dil) et qui obligent à créer des ouvertures pour pouvoir être actionnés.

Documentation

La documentation utilisateur est correcte. Par contre, je n'ai pas trouvé le manuel de service sur le net à la date de parution de cette page 01/2024). Mais j'ai trouvé des morceaux de documentation intéressants sur un site allemand. Si ce site venait à disparaitre, envoyez-moi un courriel, j'en ai conservé une copie.

Pièces détachées

Pour ce que j'ai vu en 2024, on trouve assez facilement des pièces, y compris de carrosserie, mais à un prix élevé.

Circuit d'eau

Le circuit d'eau est classique. L'eau du réservoir est pompée par la pompe 15 bars. Entre le réservoir et la pompe se trouve un filtre et le débitmètre chargé de mesurer la quantité d'eau pompée.

L'eau passe ensuite par le corps de chauffe puis est envoyée à l'infuseur (le groupe café) puis au verseur.

Le trop plein est évacué dans un bac de la machine.

Passage en mode maintenance

Et bien, à la date de publication de cette page, je n'ai trouvé ni de manuel de service, ni d'indications pour passer dans un mode de maintenance. Une autre bonne raison de fuir cette machine.

Démontage de la machine

Préambule

On trouve de nombreux tutoriels très bien faits pour démonter et nettoyer cette machine. Je vous conseille cette vidéo et ce site allemand déjà cité. Vous trouverez ci-après quelques précisions qui ne sont pas forcément évoquées et quelques photographies complémentaires.

Je n'aborderai pas les changements de joints et les graissages à faire, on trouve suffisamment de sites qui en parlent.

La machine est une vrai galère à démonter. C'est d'autant plus ennuyeux que vous devrez le faire régulièrement pour la nettoyer si vous ne voulez pas la voir se bloquer ou dysfonctionner.

Retrait des éléments amovibles

La principale difficulté dans le démontage est de retirer les différents éléments qui composent son habillage (joues latérales, dessus, face avant et arrière). Pour commencer :

• Débranchez la machine du secteur.
• Retirez les éléments naturellement amovibles (réservoir d'eau, couvercle du réservoir du café en grain.
• Retirez la trappe qui sert à verser le café moulu (elle s'en va par le haut).
• Dévissez les deux vis signalés sur la photo qui suit.

Retrait de l'écusson Jura

• Retirez l'écusson Jura situé à l'arrière de la machine. Il tourne sur lui-même dans le sens anti-horaire. Mais comme il est très difficile à faire tourner à la main, et même avec une ventouse, il faut utiliser cette astuce :
  • Découpez deux morceaux d'adhésifs (solides).
  • Collez-les comme sur la photo ci-dessous (machine posée horizontalement sur son côté droit) et exercez un mouvement de rotation anti-horaire.

• La photo ci-dessous (machine posée horizontalement sur son côté droit) montre ce qu'il y a derrière l'écusson. On y voit une vis avec une tête légèrement ovale et une barre en zig-zag au dessus.
  Pour dévisser cette vis, soit vous disposez d'un outil adapté (il parait qu'il se vend chez Jura), soit vous réalisez l'outil décrit sur cette page (concerne une cafetière Krups), soit vous utilisez une pince avec une bonne prise. Pour ma part, j'ai utilisé une pince multiprise. Après coup, je pense qu'on doit pouvoir aussi utiliser un mandrin de petite perceuse mais je n'ai pas fait l'essai.
  À quoi sert cette vis ? À la différence de la cafetière Krups où ces vis servent à empêcher le démontage (elles sont inaccessibles pour une pince), dans le cas présent, elle sert à vérifier si la machine a été démontée ou pas. Avec une multiprise, vous êtes quasiment obligé d'abimer la vis (présence de marques de métal nu). Et si elle a été démontée, la garantie ne jouera pas.
  Évidemment, au remontage, il faudra s'empresser de remplacer cette vis par une honnête vis qu'on peut dévisser avec un honnête tournevis, voire, ne pas la mettre car à part bloquer le support de l'écusson pour empêcher le démontage de la machine, elle ne sert à rien.

• Une fois l'écusson retiré, utilisez la barre en zig-zag pour faire monter le support de l'écusson vers le haut ce qui libère la fixation des joues sur l'arrière.

Retrait des joues latérales

La véritable difficulté est d'ôter les joues latérales. Elles comportent une première plaque (celle qui est visible) et une seconde (une contre plaque destinée à assurer la rigidité de l'ensemble).

Ces deux plaques sont reliées entre elles par des clips et l'ensemble est relié à la carcasse de la machine par d'autres clips.

Pour les retirer, il faut les faire coulisser vers l'arrière de la machine. Mais évidemment, ce n'est pas si simple.

La première difficulté est qu'avec le temps, la poussière et le marc de café (surtout sur la plaque de gauche) contrarient ce déplacement. La seconde est qu'il y a des ergots qui empêchent ces plaque de coulisser. Il faudra donc soulever ces ergots ce qui implique l'utilisation d'un outil, soit adapté, soit improvisé.

Enfin, on peut procéder de deux façons pour retirer ces plaques. La première est de déclipser la plaque visible de sa contre plaque, de la retirer, puis de retirer la contre plaque. La seconde est de retirer la plaque et la contre-plaque en une seule opération. J'explique les deux façons de faire.

La photo qui suit vient du site allemand déjà cité. Elle permet de voir comment positionner les outils (ici, des tiges en plastiques) et le mouvement qu'il faut exercer pour faire coulisser les joues.

Personnellement, je n'avais pas ces outils. J'ai utilisé des barres plates en métal que j'avais en stock. Je vous donne les dimensions de celle que j'avais :

• Largeur : environ 1cm à 1,5cm.
• Épaisseur : idéalement 2mm (les miennes faisaient 1,5mm). Il faut qu'elles soient assez rigides mais pas trop fine ni trop épaisses. À noter que j'ai aussi utilisé une règle en acier (50cm, peut-être 0,25mm d'épaisseur).
• Longueur : 30cm ou plus (il faut pouvoir faire levier donc une partie de la barre doit rester en dehors de la joue).

Option 1 : retrait de la joue sans la contre-plaque

Si vous observez les bords des joues par le dessus ou le dessous de la cafetière sur le premier tiers à partir de la face avant, vous voyez le bord de la première plaque et celle de la contreplaque juste en dessous.

Pour retirer la joue sans la contre plaque, vous devez faire insérer votre outil assez profondément entre ces deux plaques, à environ 7cm du bord de la face avant. Puis, vous poussez la plaque vers l'arrière.

Évidemment, rien ne bouge (ou sinon, vous avez de la chance !). Je vous conseille alors de vous munir d'une cale (en bois ou en plastique, enfin quelque chose qui ne soit pas trop dur) que vous appliquez sur le bord de la joue sur la face avant. Puis vous tapotez avec le manche d'un tournevis sur cette cale. Si vos outils sont correctement positionnés, vous verrez la plaque glisser vers l'arrière, jusqu'à ce qu'elle soit complètement débloquée et se retire.

Sur cette photo, on voit la joue externe (côté droit) retirée et la contre-plaque encore en place

Après, c'est plus simple. Vous faites glisser une règle en métal sous l'ergot qui retient la contre plaque sur la carcasse comme ceci :

Puis, vous poussez la contre-plaque vers l'arrière.

Il y a peut-être une autre façon de procéder plus simple à laquelle je n'ai pensé qu'après. Si vous disposez d'une ventouse du type de celle qu'on utilise pour redresser les carrosseries ou porter les plaques de verre, mettez cette ventouse sur la joue, soulevez la ventouse ce qui soulèvera la joue et poussez vers l'arrière. C'est peut-être ainsi que les ateliers de réparation procèdent.

Option 2 : retrait de la joue avec la contre-plaque

Insérez votre outil assez profondément entre sous la contre-plaque à environ 7cm du bord de la face avant. Puis, poussez le tout vers l'arrière.

Comme dans l'option 1, vous aurez intérêt à utiliser une cale en bois pour faciliter le déplacement de la joue vers l'arrière.

La photo ci-dessous montre la joue et sa contre-plaque (côté gauche) qui ont été retirées d'un seul bloc.

Retrait des éléments supérieurs

Une fois les joues retirées, les éléments supérieurs, maintenus en partie par les joues, se retirent facilement et le reste est maintenu par des vis. Attention de ne pas perdre ou casser le levier du contacteur. Pour la partie supérieure la plus en avant (celle qui entoure le panneau de commande), il y a deux poussoirs sur le côté qu'il faut enfoncer pour libérer les clips.

Retrait de la face avant

Il y a quelques vis à dévisser pour retirer des éléments internes et la face avant.

Quelques photos de l'intérieur

Tout d'abord, une série de quatre photos du côté droit de la machine prise sous différents angles. On y voit l'électronique de puissance (le reste est dans le panneau de commande), la pompe haute-pression, le capot du corps de chauffe (en blanc) et une partie du broyeur.

Le côté gauche de la machine est un peu moins glamour...

Retrait du groupe et autres éléments

Commencez par retirer le tuyau qui mène du groupe vers le verseur puis dévissez les 3 vis qui retiennent le groupe à la carcasse (désolé, je n'ai pas pris de photos de l'emplacement de ces vis). Il faut un tournevis Torx dont le corps est assez fin. Le groupe se retire simplement en le tirant. Profitez-en pour dévisser aussi la vis qui retient le conduit par lequel passe le café moulu.

Retrait du conduit de café moulu

Effectuez une légère rotation du conduit sur lui-même pour le désengager de son support. Ensuite, déclipser l'entonnoir : 2 clips sur sa partie inférieure, il faut ensuite le faire coulisser en montant et on peut ensuite l'oter. Ensuite, on peut retirer le conduit (vers le bas).

Pour information, il est aussi possible de retirer le conduit sans oter l'entonnoir moyennant une manipulation que je n'ai pas noté, mais c'est comme ça que je l'ai démonté la première fois.

Retrait du support du débitmètre

Dévissez le support / cache qui maintient le débitmètre et retirez-le. Il est maintenu par un clip accessible de l'autre côté de la machine, derrière la pompe haute-pression. Il y a un problème avec les fils blancs qui vont vers un capteur : il y a très peu de jeu. Il faut commencer par retirer le support ce qui permet de libérer le capteur qui se trouve derrière. Ensuite, on peut retirer les fils blancs du passe-fils. Pour le débitmètre, il n'y a pas de problème particulier pour retirer les fils. Il y a un détrompeur sur le connecteur donc pas de souci pour le remettre dans le bon sens par la suite.

Retrait du verseur

Dévissez les 4 vis qui retiennent les 2 caches en face avant et ôtez les caches.

Baissez l'ergot et faite basculer la barre qui retient le mécanisme du bec verseur (voir photo). Ceci fait, le bec verseur peut tourner autour de son axe en métal.

Le bec verseur est relié par un tuyau à une buse. Ce tuyau est juste enfoncé à force. Il ne faut pas tirer dessus (plus vous tirez, plus il s'accroche !) mais plutôt le pousser depuis son extrémité vers l'extérieur de la buse. Pour faciliter l'opération, je vous conseille de dévisser (une vis) le bloc où se trouve les buses.

Le bec verseur est fixé au support mobile (haut-bas) par deux vis. Vous remarquerez que les Torx sont plus petites que les autres sur la machine et les pas elles sont enduits de graisse (je ne sais pas pourquoi).

Au centre du bec verseur se trouve une pièce par où s'écoule le café. Il faut la démonter pour poursuivre le nettoyage.

Pour ce faire, il faut la tourner dans le sens de la flèche qui est gravée (sens des aiguilles d'une montre. Pour ma part, j'ai utilisé deux petits tournevis pour faire pression sur deux des trois trous qui permettent de manœuvrer la pièce.

Si elle refuse de tourner, essayez de mettre un peu de dégrippant et laissez agir, puis retentez.

Je trouve que la conception du bec verseur (la gestion du mouvement vertical) est particulièrement bien conçu : un axe en métal d'un côté, un ressort en métal qui coulisse dans un guide de l'autre et qui garantit que le verseur ne vas pas glisser de lui-même avec les vibrations de la machine.

Note : cette pièce est légèrement sous pression par un joint en silicone situé à son autre extrémité et cette pression augmente le frottement sur la pièce en plastique sur laquelle elle est fixée. Ayant fait ce constat après le démontage, j'ai procédé au remontage de façon un peu différente. J'ai pris un tube en acier d'un diamètre légèrement supérieur au croisillon que l'on voit sur la photo, puis j'ai appuyé légèrement tout en tournant dans le sens anti-horaire. En appuyant, on diminue le frottement sur le support en plastique et ça suffit (apparemment) pour la faire tourner.

Nettoyage

Généralités

Je n'ai pas démonté complètement toutes les pièces et je me suis contenté d'un nettoyage à la cuve à ultrasons pour certaines pièces et par un nettoyage au produit ménager avec un chiffon, un pinceau et un aspirateur pour le reste : la machine n'avait qu'un peu plus de deux ans et normalement, les tuyaux n'étaient pas bouchés (il suffit de souffler dedans pour le vérifier) et les joints en silicone n'avait pas de raison d'être abimés. En général, ces joints tiennent au moins 10 ans, sauf mauvaise manipulation (en particulier, détartrage avec un produit non adapté, comme je l'avais fait sur ma Saeco !).

Mais comme j'avais procédé à un nettoyage à la cuve à ultrason de certaines pièces, j'ai regraissé certains joints avec de la graisse silicone alimentaire.

Nettoyage du groupe

Il existe des tutoriels complets qui montrent comment démonter et nettoyer le groupe. Voir en particulier le tutoriel sur le site allemand déjà cité) et cette vidéo également en allemand.

J'ai hésité à le démonter, et puis je m'y suis mis. Et il le fallait ! Il y avait du café dans tous les recoins, parfois complètement séché et dur, au point que je me suis demandé comment il pouvait encore fonctionner. Problème, c'est long. Il m'a fallu environ 5 heures pour tout démonter et nettoyer (mais c'était la première fois que je démontais ce groupe. Je l'ai redémonté partiellement peu après et j'ai mis environ 30 minutes, mais sans avoir à le nettoyer). Prévoir un grand plan de travail car le nombre de pièce est conséquent : il y en a très vite partout !.

Si vous décidez de le démonter, achetez un jeu de joint avant (ce que je n'ai pas fait malheureusement. Bon, la cafetière n'avait que deux ans). C'est dommage de passer autant de temps sur cette pièce et de ne pas en profiter pour mettre des joints neufs. Par contre, que vous les changiez ou non, il faudra les regraisser avec de la graisse alimentaire.

Je n'ai pas mis de photo des pièces (il y en a trop et je n'avais pas la place de tout disposer). Par contre, voici le groupe nettoyé remis en place dans la machine.

Test du débitmètre

La société Digmesa donne un moyen simple pour tester les débimètres si vous avez besoin de lever le doute sur ce composant.

• Branchez le débitmètre comme indiqué sur le schéma ci-dessus : 5V (rouge), Masse (noir) et le petit montage composé d'une LED en série avec une résistance relié entre le 5V et la sortie de l'élément à effet Hall (fil jaune). Branchez un condensateur de 100nF (0,1µF) entre la sortie de l'élément à effet Hall et la masse.
• Soufflez dans le débitmètre comme indiqué (arrivée de l'eau). Si le débitmètre fonctionne, vous verrez la LED clignoter de plus en plus vite en fonction de l'augmentation du débit d'air.

Si la LED ne clignote pas, le débitmètre doit être changé.

Remontage et tests

Remontez tous les éléments nécessaires au fonctionnement de la machinea fin de procédez à un test de bon fonctionnement. Bloquez le contacteur de présence du couvercle du réservoir à grains afin que la cafetière puisse démarrer (par exemple, avec un morceau de papier pour que le levier appuie sur le contacteur). De même, il faut que le couvercle du conduit de café moulu soit présent.

Pour le remontage du groupe, il faut s'assurer que le piston inférieur ne sorte pas de son logement lorsqu'il est positionné au plus haut sinon, vous bloquerez la machine. Une façon de procéder est la suivante (note  : pour comprendre les explications, voir la vidéo sur le démontage du groupe) :

• Le groupe doit être démonté, en particulier, les caches sur la photo ci-après (désolé, je n'ai pas fait de photos du démontage complet) ainsi que les bras qui font se mouvoir le bloc porte-piston.
• On retire les circlips et l'axe qui maintient le bloc porte-piston.
• On retire le bloc du guide (là où il y a les rondelles en métal).
• On positionne le bloc de façon à pouvoir introduire le piston inférieur entre les rouages en le poussant à fond.
• On remonte le tout (avec les bras, les caches, l'axe, les circlips...).
• On manoeuvre les bras (qui monte et qui descendent) de façon à vérifier que le piston inférieur monte et descend sans sortir de son logement.

Désolé, ce n'est pas très clair et il y a peut-être plus simple mais c'est la façon dont j'ai procédé.

Je ne sais pas si la position initiale du piston supérieur est importante lors du remontage. Pour ma part, je l'ai remis dans une position quelconque. Lorsque j'ai mis la machine en route, elle a procédé à quelques mouvements du piston et celui-ci s'est retrouvé bloqué en position haute avec le moteur qui forçait pour tenter de le faire aller plus haut. Puis à la mise en route suivante, la machine semble avoir détecté cette position haute et elle a ensuite fonctionné normalement.

En fait, je ne sais pas ce qui lui permet de détecter la position courante du piston. Sur certaines machines, il y a un contacteur qui permet de détecter que le piston a atteint sa position haute. Sur d'autres, la course est gérée mécaniquement à partir d'une position initiale connue (groupe Saeco par exemple).

Pour la Jura, on parle d'un encodeur mais je ne sais pas où il se trouve et cela supposerait que le piston soit positionné à un endroit particulier lors du remontage. On peut aussi imaginer qu'il y ait une détection de courant sur le moteur : lorsque le piston arrive en position haute et se bloque, le moteur force et le courant augmente. On pourrait utiliser cette augmentation de courant pour détecter cette position. Et une fois détectée, on peut ensuite compter le nombre de tours de moteurs (via un encodeur par exemple) pour mettre le piston dans les différentes positions. Si quelqu'un a la réponse, je suis preneur.

Pour le premier test, j'ai fait faire un nettoyage à la machine (voir manuel utilisateur) et tout s'est bien passé.

Si la machine fonctionne, finissez le remontage. N'oubliez pas de positionner correctement le rouage qui permet le réglage de la finesse de la mouture.

Et normalement, à la fin du remontage, il ne doit pas vous rester de vis non utilisées !

Bon café.

janvier 2024