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Vibrograf B200A / Gradoscop GD50 / Portescap 4003

Gradoscop GD50 face avant

Appareil : Vibrograf B200A, Chronocomparateur, Gradoscop GD50 pour la mesure de l'amplitude et capteur Portescap 4003
Date : 1975
Type : B200A, GD50, Portescap 4003
Marque : Portescap

Présentation

Un horologer m'a apporté cet ensemble composé d'un Gradoscop GD50, d'un Vibrograf B200A et d'un capteur Portescap type 4003 pour réparation. Le GD50 ne recevait plus le signal du capteur et donc, le Vibrograf qui se branche derrière le GD50 non plus.

Pour mémoire, le Gradoscop GD50 affiche l'amplitude d'un mouvement de montre mécanique sur une rangée de LED à partir du signal envoyé par un capteur (le Portescap 4003). On peut régler l'angle de levée via 2 roues codeuses.

Il relaie le signal reçu du capteur au Vibrograf B200A qui permet la mesure et le réglage de l'avance-retard du mouvement.

Vibrograf B200A

Pour plus d'information sur le Vibrograph B200A, voir la page consacrée à la révision et à la réparation d'un appareil similaire, le Vibrograf B200.

Dans le cas présent, la panne de l'appareil venait d'un mauvais enfichage d'une carte (amplification et commande d'impression) sur le fond de panier. Je ne détaillerai donc pas plus l'appareil.

Fond de panier du Vibrograf B200A

Et ci-dessous, d'autres vues du Vibrograf.

Vibrograf B220A avant 1

Vibrograf B220A avant 2

Vibrograf B220A arrière

Gradoscop GD50

Le GD50 reçoit un signal amplifié provenant d'un capteur pour le réglage des montres (Portescap 4003 ici).

L'appareil fait appel à un nombre considérable de circuits logiques pour gérer la mesure et l'affichage. Il devait coûter une petit fortune à l'époque.

L'affichage se fait sur une rangée de LED graduées de 100 à 320. En deça de 100, la mesure ne présente pas d'intérêt. Et aller au dela de 320 semble assez utopique. Une valeur typique d'une bonne amplitude est de l'ordre de 270°.

L'appareil était en bon état et très peu poussiéreux. Son seul problème était la touche marche-arrêt qui ne restait plus en position. Il s'agissait d'un simple problème de lubrification du mécanisme et c'est la seule intervention sérieuse que j'ai eu à faire, en plus d'un petit nettoyage.

intérieur du GD50

arrière du GD50

Portescap 4003

On s'en doute, les principaux problèmes venaient du capteur et j'avoue avoir été un peu déçu concernant sa qualité de fabrication par rapport aux autres capteurs plus anciens de la marque.

Un premier problème venait du connecteur qui permet de raccorder le capteur au GD50 via un fil blindé. Le fil de masse était abimé et le contact avec la prise se faisait mal. Heureusement, j'ai pu régler le problème en soudant la masse sur le corps du connecteur sans l'abimer. Je dis heureusement car je ne suis pas certain qu'on puisse encore trouver ce type de connecteur en neuf et ceux que j'ai vu et qui lui ressemblaient coûtaient une fortune (plusieurs dizaines d'euros en 2024).

L'autre solution aurait été de le remplacer par un connecteur plus courant à cette date, par exemple, un connecteur SMA.

Avant d'aborder les autres problèmes, voici une description de la façon dont ce capteur est conçu.

Pour mémoire, ces capteurs permettent de tenir la montre dans une sorte d'étau dont la partie mobile plaque le mouvement de la montre sur une partie fixe grâce à un ressort. La partie fixe est reliée à un capteur piezo ou équivalent qui génère un signal électrique lorsqu'un choc se produit dans le mécanisme de la montre.

Une première particularité de ce capteur est qu'il est amplifié. Il dispose ddonc d'une alimentation qui passe par le même fil que celui qui transporte le signal de mesure. Voici comment se présente l'intérieur de la partie supérieure du boitier.

amplificateur du capteur Portescap 4003

La partie inférieure du boitier est fixée à un ensemble mobile qui permet de mettre le boitier dans toutes les positions. Et c'est là que les problèmes commencent.

Si vous mettez un fil électrique entre le boitier et son support et que vous autorisez tous les mouvements possibles du boitier, vous risquez de tordre et casser le fil de liaison entre l'amplificateur et le support.

Une première solution consisterait à bloquer les mouvements du boitier lorsqu'il arrive dans certaines position. Mais les concepteurs ont considéré que cette solution était trop limitante et ils ont adopté une autre solution que l'on trouve sur tous les capteurs de cette marque et d'autres de cette époque.

La liaison entre l'amplificateur et le support se fait via un contact monté sur ressort qui se trouve dans la partie support et qui vient se plaquer sur un contact fixe de l'amplificateur. Ainsi, le boitier peut tourner autour de l'axe un nombre quelconque de fois.

partie inférieure du capteur Portescap 4003

Mais le support a deux autres parties mobiles sans limitation de mouvement. Le même principe a donc été adopté pour connecter électriquement ces différentes parties mobiles.

On aurait pu mettre un simple fil électrique entre deux contacts d'extrémité mais ça n'aurait pas bien fonctionné. Dans certaines positions du support, le fil va se tordre. Par ailleurs, la distance entre les contacts reliés par ce fil peut légèrement varier. Bref, tout cela fait que le fil aurait pu se casser ou s'abimer.

Le fil a donc été remplacé par un fin ressort très souple qui peut prendre toutes les positions sans casser et sans être marqué par la forme qu'il prend.

Tout cela entraine une certaine complexité électrique mais fonctionne plutôt bien. En fait, il n'y a aucun problème si la construction est bien faite, ce qui est le cas des anciens capteurs utilisant ce principe. Mais dans le cas présent, on a à faire à un boitier en plastique dont les partie inférieures et supérieures sont simplement clipsées. En cas d'usure ou de déformation du boitier, il peut se déclipser et le contact entre l'amplificateur et le support est perdu : il aurait été préférable de réunir les deux parties du boitier par des vis.

Mais en fait, le principal problème ne venait pas de là mais du fil de masse.

La masse passe par les parties métalliques du support jusqu'au boitier. Une plaque en métal fixe le support à la partie intérieure de la partie inférieure et établit un contact électrique avec le revêtement conducteur du boitier. Sauf que ce revêtement s'use ou s'abime et dans le cas présent, se faisait très mal. Pire, le même principe est adopté pour établir un contact électrique entre la partie inférieure du boitier et sa partie supérieure et la conduction électrique était très mauvaise.

Une solution aurait été de rétablir cette conduction avec une peinture métallisée mais je n'en avais pas. Une autre serait de faire une liaison filaire entre la plaque métal et la masse de l'amplificateur. Pour le moment, j'attends une réponse du propriétaire de l'appareil pour connaitre la solution qu'il préfère.

En attendant, et après avoir refait certaines connexions et un peu de nettoyage, j'ai pu remettre ce capteur en fonctionnement. Ci-dessous, quelques vues des mesures effectuées sur une montre que j'utilise pour mes tests.

test GD50 2

test GD50 1

GD50 trace 1

GD50 trace 2

Et ci-dessous, d'autres vues du capteur.

GD50 dessous

GD50 support

GD50 quelques pièces

GD50 partie supérieure

Octobre 2024

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