INTRODUCTION
Dans ma jeunesse, j'ai été passionné de photographie au point d'avoir envisagé, un moment, d'en faire mon métier. Mon père, qui connaissait bien le milieu m'en dissuada. Et voila comment l'humanité à perdu un photographe de génie.
Aujourd'hui, comme la plupart des gens, j'utilise un appareil numérique et je fais essentiellement de la photo familiale. Pas besoin pour cela d'un appareil très sophistiqué.
Sans être un boulimique des appareils photos, j'en ai eu pas mal entre les mains. J'ai fini pas les donner quasiment tous à un collectionneur (Sylvain Halgand) trouvé par hasard sur le net. Son site (www.collection-appareils.fr/) m'avait plu, ainsi que ses commentaires.
Avant d'aller plus loin, en plus de cette page, vous trouverez sur ce sites quelques informations qui peuvent vous intéresser :
- Voyage autour d'un appareil photo
- LEICA guide de 1958
- Une Histoire du système LEICA
- Le décortiquage d'un 6x6 chinois Peony
- Des informations sur la transformation de flash électroniques anciens pour l'utilisation avec des appareils photos numériques
LES APPAREILS PHOTOS
Mon premier appareil photo
Mon premier appareil photo a été un Kodak instamatic format 127. Il s'agissait d'un Brownie Fiesta R4. J'ai trouvé la photo de celui-ci sur le net, ne me demandez pas où. L'appareil était simplissime, tout en plastique, mais les résultats étaient plutôt assez étonnants en couleur, sans doute à cause d'une forte saturation des teintes. Si vous voulez quelques exemples, vous en trouverez ici. Par contre, j'ai peu de photos réussies en noir et blanc.
Du Canon au Praktika
Mon second appareil me fut offert lorsque je devais avoir une dizaine d'année ou juste plus. Il s'agissait d'un petit Canon d'occasion au format 18x24 motorisé. Ce devait être un Dial35. Je le gardais 15 jours. Mon père estima que cet appareil n'était pas assez sérieux et le remplaça par un Praktika Nova 1B. Il s'agissait d'un réflex à objectif interchangeable, sans cellule. Ce fut donc mon troisième appareil et celui avec lequel j'allais faire le plus de photographies.
L'objectif, un Tessar Iena 4 lentilles était remarquable. L'absence de cellule ne me gênait pas, j'étais devenu un spécialiste du réglage au jugé, enfin pas tout à fait, car j'utilisais la table Leica (voir le Leica Guide sur ce site) qui s'avère remarquablement précise et ne nécessite pas une gymnastique intellectuelle compliquée. Par la suite, je devais acheter une cellule dont n'ai plus la marque en tête mais qui était une copie de la Lunasix de Gossen. J'eu bien plus tard une Sixtar de Gossen.
Ce qui me gênait dans le Praktika, c'était le levier d'armement en plastique massif. Je me disais qu'il n'allait pas résister longtemps. J'ai toujours ce Praktika, le levier n'a pas cassé et il fonctionne toujours. Par contre, ni le poids, ni la taille ne m'ont jamais rebuté. Quand au solide étui en cuir noir, il est presque comme au premier jour et curieusement, il a toujours la même odeur.
Avec le Praktika, j'eu droit quelque temps après à un agrandisseur DURST F30 avec tout une série de vieux accessoires dont une remarquable optique Schneider. J'ai toujours l'optique. Par contre, l'agrandisseur a fini dans une déchèterie vers 2008. Impossible de trouver un amateur que cela pouvait encore intéresser et j'avais besoin de faire de la place. Evidemment, il était comme neuf, ce qui est assez rageant. Lorsque je l'ai jeté, je l'ai délicatement déposé dans la benne, en espérant sans trop y croire que quelqu'un le récupérerai. Je n'ai pas attendu pour savoir.
Enfin une cellule intégrée
Pas mal d'années plus tard, on m'acheta un Pentax Spotmatic 1000 avec Objectif Takumar 2 de 55. La série des Spotmatic a fait la renommée des Pentax. Le Spotmatic 1000 était la version du pauvre : pas de retardateur, pas de griffe porte accessoire, mesure derrière l'objectif mais à diaphragme fermé (comme les premiers Spotmatic). Par contre accès à toute la panoplie des objectifs Pentax, dont certains, dans la série Super Takumar, étaient réputés comme parmi les meilleurs. Mon père avait eu l'occasion de faire des tests comparatifs de divers grands angles, dont un 21mm de chez Pentax et il me semble me souvenir que ce dernier faisait la course en tête (aux cotés d'un Nikon pour être honnête).
J'ai l'impression de ne pas avoir fait d'aussi bonnes photo avec le Pentax qu'avec le Praktika. J'en attribuai la cause à une optique peut-être un peu moins performantes (pour l'optique standard). En pratique, j'ai eu l'occasion de numériser mes négatifs de cette époque et je suis obligé d'admettre aujourd'hui que l'optique du Pentax était probablement supérieure à celle du Praktika. Par contre, je faisais beaucoup moins de photos et ayant perdu certains automatismes, j'en ratai plus qu'auparavant (que ce soit pour des problèmes techniques ou pour des raisons de cadrage).
Mon premier LEICA
Avec le temps, je fis de moins en moins de photographie. Néanmoins, je rachetai le LEICA M4P de mon père dans les années 1980 parce que, c'était son appareil et que ça lui permettait d'en acheter un autre. Je l'ai très peu utilisé et hormis le fait qu'il s'agit d'un LEICA, je n'ai pas grand chose à en dire.
Vers l'automatisme
Dans les années 1990, le besoin de disposer d'un appareil plus simple et plus rapide à utiliser pour faire des photos « souvenir » (famille, voyages) se fit sentir. Je ne voulais plus me trimballer avec tout un tas d'accessoires (objectifs, flash, cellule, etc.) et je fis le choix d'un bridge. A l'époque, les Olympus dominaient le marché dans cette catégorie. Mon père m'aida dans le choix et dans l'achat, mais d'une façon particulière. Il était bien connu de pas mal de vendeurs d'appareils photo et nous allâmes ensemble chez l'un d'entre eux (ça devait être le Camara près de la gare Montparnasse. En 2013, c'était une superette). De mémoire, le magasin faisait 15 ou 20% de réduction à partir de quelques milliers de francs d'achat. Le prix de l'Olympus ne permettait pas d'atteindre ce montant mais mon père qui achetait et revendait régulièrement ses appareils photos décida sur place d'acheter un des derniers modèles de Nikon de cette époque. Avec ces deux appareils, le montant offrant droit aux réductions était largement dépassé et c'est ainsi que je fis quelques économies (ou du moins, que je dépensais moins que prévu). Une semaine plus tard, mon père revendit son Nikon au prix où il l'avait acheté.
L'Olympus IS1000 était un excellent appareil photo, bien que la qualité optique n'atteigne pas celle du Praktika ou du Pentax. Autofocus, flash intégré, Zoom de 35-135, ouverture 4.5/5.6 selon la focale, encombrement réduit, divers automatismes, compact, bref, un très bon matériel qui nous a fait usage ma femme et moi pendant très longtemps, jusqu'au jour ou nous avons franchi le pas du numérique.
Autres appareils divers
A coté de tous ces appareils, j'en ai eu d'autres qui m'ont été donnés dans diverses circonstances. Dans sa jeunesse, ma mère a utilisé un Photax (II, III ou IV, je ne m'en souviens plus). J'étais intrigué par cette masse noir avec son objectif qui se dévissait et le petit bouton qui générait un drôle de bruit lorsque l'on appuyait dessus. Assez rapidement, elle passa au Vitoret Voigtlander qui avait une autre classe avec son boitier métallique. Elle le garda très longtemps jusqu'au jour où elle se décida à de passer à quelque chose d'un peu plus sérieux. Ce fut un Pentax K1000 qui est décrit sur le site de Sylvain Halgant comme un Spotmatic 1000 mais avec une monture à Baïonnette (et une visée à diaphragme ouvert tout de même).
Je récupérai également l'appareil photo d'un de mes beaux pères, un Rollei 110, appareil assez rare, qu'il utilisa jusqu'à la fin des années 1990. L'appareil semble toujours fonctionner.
Porte Flash-Cube pour le Rollei 110
Dans la série des Rollei, j'achetai un 35 dans une braderie pour 150F (20€). L'appareil est dans un état impeccable, j'ai fait une ou deux pellicules avec mais que je n'ai jamais développé.
Pour faire frémir les connaisseurs, j'ai également eu un LEICA M3 que j'avais décidé de démonter, que je n'ai jamais remonté et qui a fini dans une poubelle (Oui, j'ai honte, mais j'étais jeune).
A coté d'un Olympus et d'un Canon donnés par un ami et qui se sont retrouvés comme beaucoup de ceux que je viens de décrire chez Sylvain Halgand...
...mes enfants m'ont offert un appareil photo 6x6 Peony double objectif lors d'un déplacement qu'ils ont fait en Chine. Si vous voulez voir les entrailles de la bête, suivez ce lien.
Enfin, j'ai retrouvé dans les affaires de famille l'appareil photo de mon grand père, un Kodak Retina, toujours aussi pimpant qu'à l'origine, semble-t-il.
LES OUVRAGES NUMERISES DISPONIBLES SUR CE SITE
LEICA GUIDE
Le LEICA GUIDE de 1958 (150 pages, cliquez sur le lien pour avoir accès à l'intégralité de l'ouvrage).
Cet ouvrage concerne les appareils LEICA jusqu'à 1958 (DU LEICA 1 jusqu'au LEICA M3). Il est écrit dans un français correct et en plus il y a quelques jolies photos. Par W.D. Emmanuel, 2ème édition, Publication Paul Montel, janvier 1958. Vous y trouverez également les caractéristiques des objectifs EKTOR, SUMMAR, SUMMARON, ELMAR, SUMMITAR, SUMMICRON, SUMMAREX, ainsi que la fameuse table LEICA vous permettant de déterminer la vitesse et l'ouverture en un tour de main, sans cellule, sans papier ni crayon et avec une précision redoutable.
Si ça vous parait compliqué, cette table a été simplifiée. Pour la vitesse, vous prenez celle qui est la plus proche de la sensibilité en ASA de votre pellicule.
Vous associez une valeur allant de 1 à 4 au temps et de 2 à 5 au sujet. Le produit des deux vous donne le diaphragme. Je vous dis ça de tête car je n'ai plus utilisé cette table depuis la fin des années 1970. Mais bon.
Vous avez une pellicule de 125ASA dans votre appareil. Le temps est clair mais légèrement nuageux, le sujet est un bâtiment plutôt clair. Vous y êtes ?
- 125 ASA : choisissez le 125ème de seconde
- Temps clair mais nuageux : 2
- Bâtiment clair : 3
Réglage : 2 x 3 = 6. Valeur la plus proche, 5.6. Vitesse = 125ème de seconde.
HISTOIRE DU SYSTEME LEICA
Pour compléter l'information sur LEICA, vous trouverez une histoire du système LEICA depuis 1913 jusqu'à 1982.
VOYAGE AUTOUR D'UN APPAREIL PHOTO
Ce petit livre explique les principes de la photographies en une centaine de pages. De part ses illustrations, il pourrait sembler destiné aux enfants mais il est en fait lisible à tous les ages.
Par certains cotés, il ressemble dans la forme à "La radio ? mais c'est très simple" de Aisberg.
Si le coeur vous en dit, il y a un grand concours organisé doté de 10000F de prix. Mais il faut avoir entre 10 et 16 ans et il faut répondre avant le 30 juin 1943. Dépêchez vous ! Sinon, comme souvent, on trouve à la fin de l'ouvrage, toutes sortes de publicités. Certains noms vous diront probablement quelque chose, d'autres ne sont plus connus que par quelques amateurs agés ou enragés.
Allez, je les cite : Multimoteur (l'électricité en pièce détachées), Agfa, As de Trèfle, Celtic, Duxochrom, Gevaert, Kodak, Leica, Lumière, Rolleiflex, Voigtlander, Zeiss Ikon.
Vous êtes prêt pour le voyage ? C'est par là...
ANNEXES
Appareils photos numériques (APN) et flashes électroniques anciens
Les appareils photos numériques compacts, qu'ils soient dans la série "expert" ou pas sont généralement munis d'un flash électronique. L'éclairage se fait en mode "direct" c'est à dire que la lumière est émise parallèlement à l'objectif. Tous les "anciens" de la photo argentique qui se sont intéressés au sujet savent combien ce type d'éclairage pose problème. Et les plus jeunes, ceux qui ont démarrés directement avec les APN ont du le constater également : les portraits sont écrasés, fades, les réflexions sont directement renvoyées vers l'objectif ce qui peut créer des effets sympathiques dans quelques cas mais sont le plus souvent sources de problèmes.
Enfin, même s'il est possible de jouer sur la sensibilité de l'appareil au risque d'augmenter le grain (le bruit pour un APN), les flash associés à l'appareil sont peu puissants.
Bref, il serait pratique de pouvoir disposer d'un flash un peu plus professionnel, qui soit orientable pour permettre le mode "indirect" et avoir un peu plus de puissance. Or, beaucoup d'amateurs disposent de tels flashes utilisés avec leurs appareils argentiques. Pour peu que l'APN dispose d'une griffe porte accessoire ou d'une prise de synchronisation de flashes externe, est-il possible d'utiliser ces anciens flashes ? Et ceci d'autant plus qu'en 2013, les prix des flashes externes proposés pour les APN sont tout sauf raisonnables : de 150 à 200€, parfois presque aussi cher que l'appareil photo ce qui est complètement injustifié au regard des technologies disponibles : un flash électronique est un appareil simplissime qui ne devrait pas être vendu plus de quelques dizaines d'Euros en admettant que sa production soit limitée et quelques euros pour de la grande série (rappel, tout ceci est écrit en février 2013. On peut faire le pari que les prix vont baisser drastiquement dans les mois à venir).
Donc, peut-on connecter directement un flash électronique ancien à un APN moderne ? Les explications qui suivent concernent les cas les plus courants.
Hanimex TZ*2. La tension aux bornes est de 240V
Le déclenchement d'un flash électronique se fait en court-circuitant deux contacts qui se trouvent au niveau du sabot pour beaucoup de modèles (un des contact est la bille centrale au centre du sabot, l'autre se trouve dans la glissière du sabot) et/ou sur une prise destinée à accueillir un câble qui devait lui-même être connecté à l'appareil photo.
Sur les anciens appareils, ce court-circuit se faisait en général via un interrupteur mécanique.
Sur les APN, il se fait via un interrupteur électronique (un triac en général). La tension supportée entre les contacts peut être plus ou moins élevée. Sur certains appareils, quelques centaines de volts, sur d'autres, quelques volts.
La tension aux bornes des contacts du flash peuvent être de quelques volts à quelques centaines de volts...
On ne doit connecter un flash électronique ancien à un APN que si l'on est certain que la tension aux bornes des contacts du flash est inférieure à celle supportée par l'APN.
La page du site www.botzilla.com/photo/strobeVolts.html donne de précieuses indications à ce sujet. Elle répertorie de nombreux modèles de flashes anciens, indique quelles valeurs de tensions ont été mesurées et donne une indication sur les risques d'utilisation pour l'APN (colonne "EOS safe?"). En gros, dès que la tension aux bornes des contacts du flash dépasse 6 volts, le site considère qu'il y a un doute et au delà de 24V, qu'il ne faut pas connecter les deux appareils.
Comment faire pour utiliser un flash dont la tension aux bornes des contacts est supérieure à 6 Volts (ou 24 volts si l'on fait le pari que les APN respectent la norme ISO 10330... ce qui ne semble pas être toujours le cas).
Pour les bricoleurs, il suffit de faire un des deux montages proposés sur les sites suivants :
http://gary.summers.free.fr/flash/adaptateur.html propose un montage très simple et très élégant qui permet de garantir que la tension aux bornes de l'APN ne dépassera pas 5,1V tout en autorisant des commutations de plusieurs centaines de volts (selon le triac choisi) et le tout, sans alimentation autre que celle aux bornes des contacts du flash (qui est supposée élevée). Pour une tension de 220V aux bornes des contacts du flash, le montage consommera aux alentours de 20µA ce qui est négligeable. Ce montage est destiné à être intégré, soit dans le flash lui-même, soit dans un sabot adaptateur.
J'ai réalisé le montage avec des composants que j'avais sous la main pour tester. Il fonctionne parfaitement avec le flash Hanimex TZ*2 qui sert d'illustration à cette annexe.
Une autre possibilité est d'utiliser le schéma proposé sur le site repairfaq.cis.upenn.edu (mais le lien ne fonctionne plus). Ce montage est plus sûr dans la mesure ou il isole galvaniquement le flash de l'APN et qu'il ne dépend pas de la tension de commutation du flash pour son fonctionnement. Par contre, il faut lui fournir une alimentation de 6V, généralement disponible sur le flash lui-même, ce qui obligera à l'intégrer à l'intérieur du flash si on veut éviter les bidouilles. Le montage est également un peu plus gros.
J'ai essayé le SafeSynch SM512 (environ 15€ en 2013 sur Amazon) avec le Hanimex TZ2*2. Le produit ne fonctionne pas avec ce flash. La tension de 240V aux bornes du flash tombe aux alentours de 40V lorsqu'il est connecté au SafeSynch. Problème d'impédance ? En l'absence de schéma, je ne sais pas en dire plus.