Dans les années 2010, on a assisté à un retour aux "bons vieux disques vinyles" selon une théorie suggérant que le son serait "plus vrai", aurait plus de dynamique, etc. que nos "bon vieux CD". On vit ainsi ressortir des greniers des 33 tours, des 45 tours, voire, des 78 tours, qui sont censés, au nom d'une certaine authenticité, restituer la musique de façon "plus vraie" que les procédés numériques apparus dans les années 1980 et qui ont envahi tous les appareils de reproduction ou restitution sonore (du CD-ROM au téléphone portable en passant par la télévision, la radio, etc.).

Certes, les enregistrements récents sont parfois décevants. J'ai entendu une interprétation du Boléro de Ravel démarrer en fanfare et terminer au même niveau sonore qu'au début. Je suppose que le preneur de son s'était contenté de mettre son appareil sur "automatique", l'adaptation automatique ou la compression dynamique faisant le reste. Gênant lorsqu'il s'agit d'un crescendo...

Mais bref, ce n'est pas le propos de cette page. J'ai récupéré de mon grand-père (qui les tenait de son propre père) pas mal de disques qui ne sont ni en 16 tours minutes, ni en 33 ou 45 ou 78 tours, mais en... 90 à 100 tours minutes pour les modèles de 35cm et 29cm qui commençaient à l'intérieur et 80 tours minutes pour ceux de 29cm qui commençaient à l'exterieur. Il s'agit de disques de la marque Pathé, en gomme-laque, à gravure verticale qui ont commencé à être produits vers 1905 jusque vers 1916. Ils doivent être lus sur un gramophone de taille conséquente (35cm de diamètre pour les plus grands) muni d'un diaphragme Pathé spécial utilisant un saphir.

Je vous laisse découvrir ci-dessous quelques informations à leurs propos. Pour ma part, Je n'ai pas pu les écouter : mon gramophone n'est en effet pas assez large pour accepter le diamètre de ces disques (environ 35cm) et de toute façon, il ne conviendrait pas puisqu'il utilise une aiguille.

Tout d'abord la pochette. Elle est en carton fort cousu. Elle ne s'est pas trop abîmée avec le temps.

Un petit zoom sur les indications, en particulier celle-ci que j'adore :

Je me suis dit un jour que j'essayerai d'aller chez un disquaire pour voir si la mention est toujours contractuelle (à condition d'en trouver un !).

L'autre texte intéressant concerne le mode d'emploi. On n'était pas dans la haute précision à l'époque : entre 90 et 100 tours minute.

Et pour finir, les deux faces d'un des disques. J'en ai quelques autres de la même sorte, avec des titres un peu plus classiques... A noter le timbre au centre qui doit être percé lors de la première utilisation.

Et la liste des disques qui viennent d'un arrière grand-père (début XXe siècle).